Parcours du Tour de France 2025. Les 21 étapes détaillées, la carte officielle, les cols mythiques

0
Le Tour de France 2025 s'annonce comme une édition exigeante, avec un parcours équilibré. Image : @ASO_tdf

Le Tour de France 2025 s’annonce palpitant. Avec un Grand Départ à Lille, la course traversera la Normandie, la Bretagne, le Massif Central avant d’affronter les Pyrénées et les Alpes. Au programme : 21 étapes, dont plusieurs arrivées en altitude (Hautacam, Mont Ventoux, col de la Loze), des contre-la-montre et des étapes vallonnées. Un parcours varié qui devrait satisfaire tous les amateurs de cyclisme.

Commenter et suivre en direct l’actualité du cyclisme. Découvrez les transferts officiels 2024 – 2025 : Cliquer ici

Le Tour de France 2025 s’annonce particulièrement montagneux et exigeant, avec plusieurs étapes clés qui mettent en avant les ascensions emblématiques des Alpes et des Pyrénées. L’étape 14, qui reprend le modèle de 1986, voit le peloton s’attaquer au col du Tourmalet, suivi par la montée redoutable vers Superbagnères. Les sprinteurs auront également leur mot à dire lors de l’étape entre Muret et Carcassonne, mais les 2 400 mètres de dénivelé positif pourraient favoriser les baroudeurs. La présence du Mont Ventoux en tant qu’unique difficulté de la journée promet une explication entre les meilleurs, tandis que la première grande étape alpine partira de Vif, avec les cols du Glandon et de la Madeleine, avant d’atteindre le redoutable col de la Loze. L’étape finale retournera sur les Champs-Élysées pour fêter les cinquante ans de la première arrivée sur cette célèbre avenue, avec un départ de Mantes-la-Ville. Un parcours riche en défis, où chaque étape pourrait influencer la quête du maillot jaune.

La carte du parcours du Tour de France 2025

Le Tour de France 2025, qui se déroulera du 5 au 27 juillet, s’élancera de Lille pour trois semaines de compétition intense, durant lesquelles le peloton parcourra des lieux emblématiques tels que Mûr-de-Bretagne, Hautacam, le Mont Ventoux et le col de la Loze. Image : @ASO_tdf

Samedi 5 juillet – Etape 1 / Lille Métropole – Lille Métropole (185 km)

Etape de plat. Le dernier pur sprinteur à avoir endossé le maillot jaune après une première étape remonte au Grand Départ 2020, avec Alexander Kristoff à Nice. Cette année, un nouveau successeur devrait se révéler à Lille, au terme d’une boucle qui fera d’abord découvrir au peloton les paysages du Pas-de-Calais. De retour dans le Nord, les équipes de sprinteurs seront déterminées à contrôler la course, limitant les chances des échappés qui viseront surtout les points pour le maillot à pois sur les côtes de Cassel, au kilomètre 106, et du Mont Noir, au kilomètre 139,7. En finale, sur la ligne d’arrivée tracée au pied de la Citadelle, les sprinteurs prendront le devant de la scène. Bien que les montées de Cassel et du Mont Noir puissent inspirer les baroudeurs, c’est sans doute un sprinteur qui s’emparera du premier maillot jaune de l’édition 2025, au terme de cette boucle de 185 km autour de Lille, clôturant cette journée sous les remparts de la Citadelle. Un scénario qui n’a plus eu lieu depuis Kristoff en 2020.

Dimanche 6 juillet – Etape 2 / Lauwin-Planque – Boulogne-sur-Mer (212 km)

Etape accidentée. Le Maillot Jaune pourrait bien changer d’épaules à Boulogne-sur-Mer, point de départ du festival des puncheurs du Tour 2025. Après une traversée éprouvante des collines de l’Artois et du Boulonnais, les coureurs devront affronter deux défis de taille en bord de mer : la Côte de Saint-Étienne-au-Mont, avec des rampes atteignant 15 %, puis celle d’Outreau, située à un peu plus de cinq kilomètres de l’arrivée. Mais c’est surtout sur un raidard final d’un kilomètre que se jouera la victoire. Cette plus longue étape de l’été, avec ses 212 km et 2 500 m de dénivelé positif, promet une lutte intense entre les puncheurs du peloton. Les collines de l’Artois et du Boulonnais épuiseront les jambes bien avant les dix derniers kilomètres explosifs : la Côte de Saint-Étienne-au-Mont (900 m à 11 %, avec des passages à 15 %), puis celle d’Outreau (800 m à 8,8 %, avec un pic à 12 %), sans oublier l’arrivée en montée après la flamme rouge. Autant d’occasions pour lancer les hostilités, tenter de s’emparer du Maillot Jaune, ou grignoter de précieuses secondes au classement général.

Lundi 7 juillet – Etape 3 / Valenciennes – Dunkerque (178 km)

Etape de plat. Le matin de ce type d’étapes, coureurs et directeurs sportifs se transforment en experts météo. Si le passage d’Isbergues n’inquiète pas, les 35 derniers kilomètres, après la côte de Cassel, seront exposés au vent. Soufflera-t-il ? Et dans quelle direction ? Le décor est planté pour une possible bataille en éventails, ou bien pour une arrivée massive à proximité du stade Marcel-Tribut. Bien que le profil ne présente pas de grandes difficultés, c’est le vent qui restera l’obsession des directeurs sportifs, d’autant que les organisateurs annoncent un final totalement exposé aux bourrasques jusqu’à l’arrivée sur la côte, à Dunkerque. La nervosité du peloton dépendra donc de la météo. Si le vent reste calme, les sprinteurs auront une nouvelle chance de s’illustrer.

Mardi 8 juillet – Etape 4 / Amiens Métropole – Rouen (173 km)

Etape accidentée. La traversée de la plaine picarde, exposée aux vents, pourrait bien inspirer les équipes en quête de bordures. Cependant, il est encore plus probable qu’une explication ait lieu entre les meilleurs puncheurs du peloton dans les quarante derniers kilomètres. Après avoir franchi l’historique côte de Bonsecours, marquée par la stèle Jean Robic, il restera la côte de Grand’Mare et surtout la redoutable rampe Saint-Hilaire, avec des passages à 15 %, avant une plongée de cinq kilomètres vers le centre de Rouen. Le vent jouera encore un rôle crucial pour d’éventuelles bordures, mais cette fois, le terrain accidenté permettra également des attaques audacieuses. Dans les vingt-et-un derniers kilomètres, les coureurs affronteront quatre ascensions sans répit : d’abord la côte de Bonsecours (900 m à 7,2 %), avec la stèle de Jean Robic, puis la côte de Grand’Mare (1,8 km à 5 %), avant de faire face à la difficile rampe de Saint-Hilaire, un véritable mur de 900 m avec une moyenne de 10,6 % et des pentes atteignant 15 %. Et pour finir, un dernier coup de rein de 500 m pour franchir la ligne d’arrivée à Rouen. Un final prometteur qui pourrait inspirer de nombreux attaquants.

Mercredi 9 juillet – Etape 5 / Caen – Caen (33 km)

Contre la montre individuel. Caen fêtera son millénaire en 2025, mais c’est en secondes et en minutes que se jouera le contre-la-montre, un moment clé du 112e Tour de France. La majeure partie du parcours se fera sur des routes larges et totalement plates, un terrain parfait pour les puissants rouleurs. Autour de la cité de Guillaume-le-Conquérant, qui accueille l’arrivée pour la 36e fois, les 33 km promettent un parcours idéal pour les spécialistes du chrono. De quoi séduire Remco Evenepoel, fraîchement couronné champion olympique et du monde du contre-la-montre, et favori parmi les candidats à la victoire finale du Tour.

Jeudi 10 juillet – Etape 6 / Bayeux – Vire Normandie (201 km)

Etape accidentée. Cette étape pourrait bien être la plus exigeante des étapes de plaine récentes du Tour, avec plus de 3 500 mètres de dénivelé positif. Ce n’est pas un hasard si l’on parle de la Suisse normande, que le peloton s’apprête à arpenter dans ses moindres aspérités. En approche de l’arrivée, la côte de Vaudry sera un passage clé, avant une bagarre intense sur les 700 derniers mètres, avec des pentes à 10 %. Sur le papier, il s’agit d’une étape de plaine comme les autres ; en réalité, c’est un véritable casse-pattes de plus de 200 km, avec 3 500 m de dénivelé en Normandie, entre Bayeux, ville natale de Kévin Vauquelin (vainqueur d’étape à Bologne), et Vire. Le final offre un profil accidenté, avec la côte de Vaudry (1,2 km à 7,2 %) à 5 km de l’arrivée, suivie d’un mur redoutable de 700 m vers Vire, avec une pente moyenne de 10,2 % et un pic à 14 %.

Vendredi 11 juillet – Etape 7 / Saint-Malo – Mûr-de-Bretagne Guerlédan (194 km)

Etape accidentée. Le séjour du peloton en Bretagne débutera par une nouvelle bataille entre puncheurs. Après avoir quitté Saint-Malo en direction de Saint-Brieuc, les passionnés d’histoire se remémoreront les exploits de Bernard Hinault en passant par Yffiniac. Mais l’attention sera tournée vers le présent à l’approche de la double ascension de la côte de Mûr-de-Bretagne, où le sens tactique sera aussi crucial que la puissance physique pour les attaquants. Ce parcours breton offre aux puncheurs une belle occasion de briller, avec une arrivée au sommet de Mûr-de-Bretagne (2 km à 6,9 %, avec des passages à 15 %) pour cette 7e étape. Lors de la dernière visite du Tour en 2021, Mathieu Van der Poel y avait triomphé, s’emparant du maillot jaune qu’il conserva six jours, et les favoris s’étaient déjà affrontés en arrière-plan.

Samedi 12 juillet – Etape 8 / Saint-Méen-le-Grand – Laval Espace Mayenne (174 km)

Etape de plat. Cette étape de plaine permettra de quitter la Bretagne pour rejoindre la Mayenne sur des routes largement abritées du vent, un terrain idéal pour que les équipes de sprinteurs prennent les commandes. La perspective d’un sprint massif est forte, bien qu’un dernier kilomètre en faux plat montant vienne légèrement restreindre le profil des favoris à la victoire. L’arrivée en Mayenne, à Laval, promet un nouvel affrontement entre sprinteurs, malgré cette montée finale sur un kilomètre, où Tom Steels s’était imposé en 1999. En 2021, c’était lors d’un contre-la-montre que la ville avait accueilli Tadej Pogacar, vainqueur de l’étape.

Dimanche 13 juillet – Etape 9 / Chinon – Châteauroux (170 km)

Etape de plat. Les équipes misant sur un sprint massif ne seront pas contrariées par le relief pour mener leur mission à bien. La vigilance sera néanmoins requise en fin de parcours, avec plusieurs changements de direction qui pourraient devenir décisifs en cas de vent fort. Cependant, « l’avenue Cavendish » reste l’un des meilleurs terrains pour un sprint académique entre les plus grands finisseurs. Le 13 juillet, le peloton entamera une longue descente vers les Pyrénées, avec une arrivée d’étape à Châteauroux, une ville marquée par les victoires de Mario Cipollini en 1998 et de Mark Cavendish en 2008, 2011 et 2021. Le Britannique ne sera pas au départ cette fois-ci, mais c’est bien un autre spécialiste du sprint qui devrait lui succéder, malgré un final potentiellement piégeux.

Lundi 14 juillet – Etape 10 / Ennezat – Le Mont-Dore Puy de Sancy (163 km)

Etape de montagne. Une étape de montagne célébrée lors de la fête nationale, c’est l’occasion rêvée pour un feu d’artifice avec sept côtes ou cols de deuxième catégorie au programme. Les coureurs qui ont manqué le Tour 2023 auront un avant-goût de la montée du puy de Dôme, empruntée dans ses premiers kilomètres. Pas de répit ensuite, jusqu’à l’ascension finale vers la station du Mont-Dore. Avec ses 3,5 km à 8 % de moyenne, cette montée portera le dénivelé positif total à 4 400 mètres ! Tracée dans le magnifique cadre du parc naturel des Volcans d’Auvergne, cette étape accidentée et difficile propose un enchaînement redoutable d’escalades et de descentes, où les favoris devraient briller. Dans le final, le peloton devra escalader le col de la Croix Saint-Robert (5,1 km à 6,3 %) avant de rejoindre le Mont-Dore, pour une ultime ascension de 3,3 km à 8 %, au pied du puy de Sancy, où l’arrivée sera jugée.

Mardi 15 juillet – Premier journée de repos à Toulouse

Mercredi 16 juillet – Etape 11 / Toulouse – Toulouse (154 km)

Etape de plat. La boucle tracée dans la région toulousaine, dans son ensemble, présente de nombreuses aspérités qui laissent place à plusieurs scénarios, notamment dans les cinquante derniers kilomètres. Quoi qu’il en soit, la côte de Pech David, avec ses passages à 20 % de pente, devrait jouer un rôle déterminant dans le final. Une fois au sommet, il ne restera plus que huit kilomètres jusqu’à l’arrivée, et seuls les sprinteurs-puncheurs auront une chance de s’impliquer dans le dénouement. Même si le parcours toulousain est propice à une victoire rapide, il faudra que le vainqueur soit capable de franchir les bosses. À 8 km de l’arrivée, le peloton devra en effet escalader la côte de Pech David. Bien qu’un sprint semble inévitable, il est incertain que tous les gros rouleurs se retrouvent ensemble dans la ligne droite finale.

Jeudi 17 juillet – Etape 12 / Auch – Hautacam (181 km)

Etape de montagne. Lorsque le Tour s’attaque aux Pyrénées, la journée prend une dimension particulière. La bataille entre les favoris pour le classement général s’intensifie et cela sera d’autant plus vrai dans les 45 derniers kilomètres. Le peloton abordera d’abord le col du Soulor en passant par Ferrière (11,9 km à 7,3 %), avant d’enchaîner avec le col de Bordères, pour finalement se confronter à un moment crucial dans l’ascension d’Hautacam, longue de 13,6 km avec une pente moyenne de 7,8 %. L’entrée du peloton dans les Pyrénées se fera en milieu de deuxième semaine, lors de cette 12e étape qui partira d’Auch pour une longue portion plate de plus de 100 km. Le final mettra en scène deux monuments du Tour de France : le col du Soulor (11,9 km à 7,3 %) et, après une longue descente vers Argelès-Gazost, les pentes d’Hautacam (13,6 km à 7,8 %). C’est sur ces dernières que Jonas Vingegaard avait assuré son premier triomphe dans le Tour de France, il y a deux ans, grâce à un relais décisif de Wout Van Aert qui avait fait céder Tadej Pogacar.

Vendredi 18 juillet – Etape 13 / Loudenvielle – Peyragudes (11 km)

Contre la montre individuel. La montée à Peyragudes a su se forger une belle réputation, en particulier sur les derniers hectomètres qui mènent à l’altiport, éparpillant les favoris du Tour en plein effort. Cette ascension, toujours redoutable, ne tolérera aucun temps mort lors du contre-la-montre. Les coureurs auront à peine deux kilomètres pour prendre leur élan avant d’aborder la montée de Peyresourde. Une montée sèche en contre-la-montre, le Tour n’avait pas connu cela depuis 2016 (Sallanches-Mégève, victoire de Froome) et même depuis 2004 (Bourg-d’Oisans – L’Alpe d’Huez, victoire d’Armstrong, ensuite disqualifié). C’est ce type de défi que les organisateurs remettront au goût du jour l’été prochain avec l’ascension de Peyragudes depuis Loudenvielle, s’étalant sur 8 km à 7,9 %. Une épreuve redoutable qui surviendra après deux jours déjà éprouvants, et qui sera cruciale dans la quête de la victoire finale.

Samedi 19 juillet – Etape 14 / Pau – Luchon-Superbagnères (183 km)

Etape de montagne. Le parcours de la 14e étape s’inspire de l’édition de 1986, qui se déroulait également au 14e jour de course. La montée au Tourmalet par Luz-Saint-Sauveur (19 km à 7,4 %) est l’itinéraire le moins fréquenté, tout comme la route du col d’Aspin via Payolle (5 km à 7,6 %). Ce sera surtout l’occasion de retrouver la montée particulièrement exigeante de Superbagnères (12,4 km à 7,5 %), où les variations de pente promettent une bataille acharnée entre les favoris. Cette étape se profile comme l’une des plus importantes de l’édition. Depuis Pau, la ville étape la plus fréquemment visitée par la Grande Boucle après Paris et Bordeaux, le peloton s’attaquera à quatre géants : le col du Tourmalet (19 km à 7,4 %), le col d’Aspin (5 km à 7,6 %), le col de Peyresourde (7,1 km à 7,8 %) et enfin Luchon-Superbagnères (12,4 km à 7,5 %). En raison de la fragilité de certains ponts routiers, qui ont depuis été consolidés, la station de Haute-Garonne n’avait pas figuré sur la carte du Tour pendant trente-six ans. Elle fera son grand retour cet été, et Robert Millar, dernier vainqueur en 1989, aura enfin un successeur.

Dimanche 20 juillet – Etape 15 / Muret – Carcassonne (169 km)

Etape accidentée. La route menant à Carcassonne est souvent favorable aux sprinteurs, mais les 2 400 mètres de dénivelé positif sur moins de 170 kilomètres pourraient également inciter les baroudeurs à prendre les devants. La montée de Saint-Ferréol, via Revel, suivie du Pas du Sant dans la vallée du Tarn (2,9 km à 10 %), pourrait éliminer certains concurrents. Il restera alors 40 kilomètres en légère descente pour rejoindre la cité médiévale, avec éventuellement un vent fort soufflant de côté. Pour sortir des Pyrénées et avant la seconde journée de repos, les sprinteurs viseront la 15e étape du Tour. Toutefois, le profil de cette journée, reliant Muret à Carcassonne, pourrait inspirer les coureurs d’échappée, avec 2 400 m de dénivelé positif sur 169 km, surtout si le vent se mêle à la course.

Lundi 21 juillet – Deuxième journée de repos à Montpellier

Mardi 22 juillet – Etape 16 / Montpellier – Mont Ventoux (172 km)

Etape de montagne. La configuration géographique singulière du Géant de Provence le positionne souvent comme la seule grande difficulté de la journée. Les chiffres sont simples : après avoir traversé l’Hérault, le Gard et le Vaucluse, il ne restera qu’une seule route pour une confrontation qui pourrait se transformer en véritable démonstration. Entre le village de Bédoin et l’observatoire dominant la ligne d’arrivée, les coureurs devront gravir 15,7 km avec une pente moyenne de 8,7 %, offrant de nombreuses occasions pour attaquer à tous les niveaux. Quatre ans après la double ascension de 2021, remportée par Wout Van Aert lors d’une échappée, et neuf ans après la dernière arrivée au sommet, où Thomas De Gendt s’était imposé au Chalet Reynard, le Mont Ventoux fait son grand retour sur la Grande Boucle. Le Géant de Provence sera la seule difficulté du jour, mais ses 15,7 km à 8,8 % promettent une bataille intense entre les meilleurs, fidèle à sa légende.

Mercredi 23 juillet – Etape 17 / Bollène – Valence (161 km)

Etape de plat. Le plat absolu n’existe pas sur les routes de Vaucluse et de la Drôme, mais les sprinteurs devraient saisir une occasion qui laissera peu de place aux échappés. Un retournement de situation pourrait survenir avec une « opération bordures » si le vent se met à souffler, comme c’est souvent le cas dans cette région : les changements de direction dans les 50 derniers kilomètres se feront sous haute tension. Ce vent, fréquemment présent, couplé aux nombreux virages, pourrait compromettre les plans des sprinteurs, qui disposeront à Valence d’une rare chance de se démarquer au milieu des étapes de montagne.

Jeudi 24 juillet – Etape 18 / Vif – Courchevel Col de la Loze (171 km)

Etape de montagne. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : cette étape s’annonce comme la plus exigeante du Tour 2025, avec un dénivelé positif cumulé de 5 500 mètres. Une grande partie de ce total se concentrera dans les ascensions du col du Glandon et de la Madeleine, où l’altitude atteindra pour la première fois les 2 000 mètres. Les hauteurs de Courchevel seront également visitées pour la première fois, permettant d’atteindre le col de la Loze. Après avoir croisé l’altiport, les coureurs devront affronter quatre kilomètres de piste cyclable, tout aussi irrégulière et éprouvante pour les jambes que sur les versants empruntés en 2020 et 2023. La première des deux grandes étapes alpestres de cette édition débutera à Vif, avec une longue escalade sur les emblématiques cols du Glandon (21,7 km à 5,1 %) et de la Madeleine (19,2 km à 7,9 %), qui font leur retour sur la Grande Boucle après respectivement huit et cinq ans d’absence, avant d’aborder l’interminable col de la Loze. Ce sera la troisième fois que cette nouvelle route d’altitude se dressera devant les cadors de la Grande Boucle, et Tadej Pogacar, qui y avait connu une déconvenue il y a deux ans, aura une revanche à prendre.

Vendredi 25 juillet – Etape 19 / Albertville – La Plagne (130 km)

Etape de montagne. La tonalité ultra-montagnarde de cette étape est accentuée par son kilométrage réduit et pimentée de cinq ascensions, la première étant la côte d’Héry-sur-Ugine, située une dizaine de kilomètres après le départ. La montée finale vers La Plagne apparaîtra d’autant plus interminable avec ses 19,1 kilomètres d’ascension. Entièrement tracée en Savoie, cette ultime étape de haute montagne n’affichera que 130 km, mais il n’y aura presque aucun plat : dès la sortie d’Albertville, les coureurs devront gravir la « côte » d’Héry-sur-Ugine (11,3 km à 5,1 %), suivie de quelques-unes des plus belles montées du massif, notamment le col des Saisies (13,7 km à 6,4 %), le col du Pré (12,6 km à 7,7 %), le Cormet de Roselend (5,9 km à 6,3 %), et enfin la longue et éprouvante ascension vers la station de La Plagne (19,1 km à 7,2 %), un lieu où Laurent Fignon s’était imposé à deux reprises dans les années 1980, mais où le Tour de France n’a plus organisé d’arrivée depuis vingt-trois ans.

Samedi 26 juillet – Etape 20 / Nantua – Pontarlier (185 km)

Etape accidentée. À ce stade du Tour, plusieurs coureurs en forme n’ont pas encore eu la chance de s’imposer, et ils auront tous l’envie de s’immiscer dans l’échappée. Cependant, la sélection sera sévère, notamment avec l’ascension du col de la Croix de la Serra. Le profil accidenté du dernier tiers du parcours offrira aux plus forts l’opportunité de se détacher, leur permettant de finir en solo ou en petit comité dans la capitale de l’absinthe. Ce dernier jour pour briller avant le sprint final sur les Champs-Élysées est spécialement conçu pour les baroudeurs, avec un tracé riche en défis entre Nantua et Pontarlier, comprenant le col de la Croix de la Serra et la côte de Thésy. La bataille s’annonce féroce pour cet ultime lot de consolation, même si les positions au général ne devraient pas être menacées.

Dimanche 27 juillet – Etape 21 / Mantes-la-Ville – Paris Champs Elysées (120 km)

Etape de plat. Le Tour de France fait son retour à la tradition avec une arrivée sur les Champs-Élysées, après que Nice, en raison des Jeux Olympiques, ait pris le relais l’année dernière. En 2025, nous célébrerons également les cinquante ans de la première arrivée sur cette célèbre avenue, ainsi que la première victoire de Bernard Thévenet en 1975. Un bon anniversaire pour cette occasion ! Après un départ de Mantes-la-Ville, cette étape devrait sacrer un sprinteur sur la plus belle avenue du monde, une première pour la commune des Yvelines, qui avait déjà été le témoin d’un triplé des Jumbo lors de Paris-Nice en 2022.

Pour suivre toutes les actualités du cyclisme et ne rien manquer de l’actualité du Tour de France, rejoignez notre communauté sur Todaycycling. Cliquez ici pour vous abonner à notre newsletter et recevoir les dernières informations directement dans votre boîte mail. Par Alice Imbert

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.