Le Giro 2025 débutera en Albanie, marquant la 15e fois que la course part d’un pays autre que l’Italie. Le Grand Départ aura lieu à Durrës (Durazzo) le 9 mai 2025, avec trois étapes en Albanie avant de rejoindre l’Italie. L’arrivée du premier Grand Tour de la saison aura lieu à Rome le 1er juin.
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Le Tour d’Italie 2025, dévoilé ce lundi à Rome, s’annonce comme un savant mélange de tradition et de nouveauté. Cette 108e édition, programmée du 9 mai au 1er juin, débutera pour la première fois en Albanie avec trois étapes promettant déjà une hiérarchie parmi les favoris. Tirana accueillera notamment un contre-la-montre inaugural de 13,7 km.
Après un transfert vers l’Italie, le peloton traversera les Pouilles et le sud du pays, avant d’affronter les chemins de gravier lors d’une étape vers Sienne, inspirée des mythiques Strade Bianche. Ce sera l’un des temps forts de la première moitié de course.
La montagne au cœur de l’épreuve
Le dénivelé total grimpe cette année à 52 500 m, en hausse de 10 000 m par rapport à 2024. Les cols mythiques feront leur retour, avec des étapes redoutables dans la dernière semaine :
- Étape 19 : Quatre ascensions majeures (Tzecore, Saint-Pantaléon, Joux) avant une arrivée en altitude à Champoluc.
- Étape 20 : Le Colle delle Finestre, ses 18,5 km dont 8 non asphaltés à 9,2 %, sera le juge de paix, suivi de l’arrivée à Sestrières.
L’épilogue, comme en 2023 et 2024, se jouera à Rome sur un circuit urbain spectaculaire.
Roglic attendu, Pogacar incertain
Primoz Roglic, vainqueur en 2023, sera au départ, tout comme Juan Ayuso, Adam Yates et Romain Bardet pour son dernier grand tour. Tadej Pogacar, lauréat 2024, pourrait faire l’impasse, laissant la place à de nouvelles rivalités.
Avec 3 413 km de course, ce Giro propose un parcours dense, mêlant spectacle et pièges, où la montagne jouera un rôle décisif dans l’attribution du maillot rose.
Etape 1 : Durazzo (Durrës) – Tirana (Tiranë), vendredi 9 mai, 164 km, 1,800 m D+
La première étape du Giro 2025 s’annonce mixte, avec un final particulièrement exigeante qui permettra de jauger la forme des leaders dès le départ de l’épreuve. L’itinéraire commence sur la côte avant de s’enfoncer dans l’intérieur des terres, en direction de la région autour de la capitale. Le peloton devra affronter le col de Gracen, suivi d’un circuit final difficile, incluant une double ascension de Surrel. Les pentes abruptes de la première montée, avec des pourcentages à deux chiffres, promettent de mettre les coureurs à l’épreuve dès les premiers kilomètres. Le lauréat du jour endossera le premier maillot rose de cette 108e édition.
Etape 2 : Tirana (Tiranë) – Tirana (Tiranë), samedi 10 mai, 13.7 km CLM ind, 150 m D+
La deuxième étape sera disputée sous forme d’un contre-la-montre spécialement conçu pour les spécialistes. Avec un tracé rapide et peu technique, des moyennes élevées sont attendues. Seuls quelques demi-tours et virages serrés viendront rythmer ce parcours fluide. À l’approche de l’arrivée, un passage en centre-ville marquera la fin du parcours, avec une courte montée avant de basculer sur la ligne droite finale. Un test décisif pour les meilleurs rouleurs.
Etape 3 : Valona (Vlorë) – Valona (Vlorë), dimanche 11 mai, 160 km, 2,800 m D+
La troisième étape, toujours en Albanie, sera un parcours mixte, offrant de nombreuses montées et descentes dans ses trois premiers quarts. Le profil du parcours comprend deux ascensions notables, dont l’une s’étend sur plus de 10 km et grimpe au-delà de 1 000 m, avec des pentes particulièrement sévères. Après cette rude épreuve, une longue descente conduira le peloton vers Valona, où une arrivée en sprint réduit semble probable. Une étape qui mettra à l’épreuve la résistance des grimpeurs tout en laissant la place aux sprinteurs.
Etape 4 : Alberobello (Pietramadre) – Lecce, mardi 13 mai, 187 km
Une quatrième étape taillée pour les sprinteurs. Après une légère difficulté en début de parcours, le peloton évoluera sur des routes rapides et majoritairement rectilignes, entrecoupées de traversées d’agglomérations. Le dénouement promet un sprint massif sur un circuit final propice aux équipes de sprinteurs.
Etape 5 : Ceglie Messapica – Matera, mercredi 14 mai, 144 km
Une cinquième étape qui pourrait sourire aux puissants sprinteurs, à condition de dominer les défis du parcours. Si les écarts ont parfois été ténus, Matera a jusqu’ici toujours sacré les spécialistes de la vitesse. La première partie, rapide et fluide, longe la côte de Metaponto avant de s’enfoncer dans les terres. Là, plusieurs ascensions jalonneront la route avant un final technique, marqué par une descente vers la ligne d’arrivée.
Etape 6 : Potenza – Napoli, jeudi 15 mai, 210 km
La sixième étape se conclura à Naples, avec un sprint massif en perspective. Le peloton traversera les paysages accidentés de la haute Basilicate et de l’Irpinia avant d’atteindre la région napolitaine. Après avoir contourné le majestueux Vésuve, les coureurs se dirigeront vers le golfe de Naples pour une arrivée spectaculaire sur la via Caracciolo, en bord de mer.
Etape 7 : Castel di Sangro – Tagliacozzo, vendredi 16 mai, 168 km
La septième étape marque un premier grand test en montagne avec une arrivée au sommet. Courte mais intense, la journée est jalonnée de défis. Après l’ascension inaugurale de Roccaraso, les coureurs plongeront dans une longue descente de Pian delle Cinque Miglia vers Sulmona. Ils affronteront ensuite les redoutables montées du Monte Urano et du Vado della Forcella sur les pentes du Monte Sirente. Le parcours reste exigeant avec une alternance de montées et de descentes avant l’ultime défi : l’ascension vers Marsia depuis Tagliacozzo. Les 3 derniers kilomètres, à plus de 10 %, promettent un spectacle décisif.
Etape 8 : Giulianova – Castelraimondo, samedi 17 mai, 197 km
La huitième étape des Apennins promet une journée éprouvante avec 3 700 m de dénivelé. Le parcours quitte l’Adriatique pour s’enfoncer dans les reliefs. Au programme : des ascensions familières du Tirreno-Adriatico. Sassotetto (col de Santa Maria Maddalena), Montelago, Castel Santa Maria et Gagliole jalonneront la route. Une étape taillée pour éclater le peloton en petits groupes.
Etape 9 : Gubbio – Siena, dimanche 18 mai, 181 km
La neuvième étape revisite les célèbres chemins « sterrato » des Strade Bianche. Après une approche vers la région de Senese, cinq secteurs emblématiques de terre battue s’enchaînent sur 29,5 km : Pieve a Salti (8 km), Serravalle (9,3 km), San Martino in Grania (9,3 km), Monteaperti (0,6 km) et Colle Pinzuto (2,3 km). L’entrée à Sienne se fait par Fontebranda et le redoutable Muro di Santa Caterina, avant une arrivée spectaculaire sur la Piazza del Campo.
Etape 10 : Lucca – Pisa, mardi 20 mai, 28,8 km CLM ind
La dixième étape propose un contre-la-montre rapide, marqué par une courte montée non classée. Le parcours s’inspire de celui de 1977, où Knudsen s’était imposé. Le départ se fait sur les remparts de Lucques, rappelant le prologue de 1984, avant de filer vers Pise. Les coureurs passent par le Foro di San Giuliano et San Giuliano Terme, longent l’aqueduc des Médicis, puis suivent l’Arno jusqu’à l’arrivée, située près de la tour penchée sur la Piazza dei Miracoli.
Etape 11 : Viareggio – Castelnovo ne’ Monti, mercredi 21 mai, 185 km
Une onzième étape exigeante à partir de la mi-parcours. Depuis Viareggio, le tracé traverse la Garfagnana en passant par Barga et Castelnuovo. Tout bascule ensuite. Le redoutable San Pellegrino in Alpe fait son retour après 25 ans, avec des pentes atteignant 20 %. Une longue descente serpente à travers les bois des Apennins jusqu’à Cerredolo. Les coureurs affrontent alors la montée de Toano, avant la dernière difficulté : l’ascension de la Pietra di Bismantova, emblème de la ville d’arrivée, à 10 km de la ligne.
Etape 12 : Modena – Viadana (Oglio-Po), jeudi 22 mai, 172 km
Un sprint massif se profile dans la vaste plaine du Pô. La douzième étape débute par un circuit autour des routes des Castelli Matildici, avant de plonger vers la plaine. Après un premier passage à Viadana, le parcours traverse la charmante ville historique de Sabbioneta, avant de s’achever sur une arrivée taillée pour les sprinteurs.
Etape 13 : Rovigo – Vicenza, vendredi 23 mai, 180 km
Un parcours presque plat pour cette treizième étape jusqu’au premier passage sur la ligne d’arrivée. Entre Rovigo et Vicenza, seule une courte montée à Castelnuovo, dans les collines Euganéennes, vient rompre la monotonie. À Vicenza, les coureurs franchiront une première fois le Monte Berico avant d’entamer deux tours d’un circuit exigeant. Ce tracé inclut la montée de via Pilla et le Monte Berico, jusqu’à une arrivée spectaculaire sur le mur où Philippe Gilbert avait triomphé en 2015.
Etape 14 : Treviso – Nova Gorica/Gorizia, samedi 24 mai, 186 km
Une quatorzième étape majoritairement plate traversant les plaines vénitienne et frioulane. Après Cormons, le parcours devient plus technique avec les montées et descentes du Collio. Les coureurs boucleront ensuite deux tours d’un circuit reliant Nova Gorica et Gorizia. La montée de Saver, dernier défi du jour, pourrait servir de tremplin avant un sprint final explosif.
Etape 15 : Fiume Veneto – Asiago, lundi 26 mai, 214 km
Une quinzième étape en montagne « pré-alpine » marquée par des ascensions oubliées ces dernières années. Le départ de Fiume Veneto rend hommage à Ottavio Bottecchia, cent ans après sa deuxième victoire au Tour. Le parcours atteint Romano d’Ezzelino pour une montée du Monte Grappa par la légendaire Strada Cadorna, grimpée pour la première fois depuis 15 ans. Après une descente vers Feltre, les coureurs affrontent l’ascension vers l’Altopiano dei Sette Comuni, avant une arrivée spectaculaire à Asiago.
Etape 16 : Piazzola sul Brenta – San Valentino (Brentonico), mardi 27 mai, 199 km
Une seizième étape redoutable avec le plus fort dénivelé du Giro : 4 800 mètres. Elle pourrait être décisive pour le classement général. Après un départ à Villa Contarini, à Piazzola sul Brenta, le parcours entre dans le Trentin via la Val d’Astico et le Valico della Fricca. Dès lors, aucun répit : les coureurs enchaînent montées et descentes. Au programme, La Fricca, Candriai (la première moitié du Bondone), Vigo Cavedine, le redoutable Santa Barbara (Monte Velo), avant une montée finale exigeante vers San Valentino, au départ de Brentonico.
Etape 17 : San Michele all’Adige (Fondazione Edmund Mach) – Bormio, mercredi 28 mai, 154 km
Une dix-septième étape propice aux échappées et aux offensives audacieuses pour bouleverser le classement. Le Mortirolo, ascension emblématique, est situé loin de l’arrivée. Cependant, le final, bien que sur des pentes modérées, reste en montée. La moindre faiblesse dans cette portion pourrait entraîner des écarts significatifs.
Etape 18 : Morbegno – Cesano Maderno, jeudi 29 mai, 144 km
Une dix-huitième étape tranquille avant Rome, avec un sprint final attendu. Après un départ plat, les coureurs franchissent facilement le Colle Balisio. Ensuite, ils attaquent quelques montées emblématiques près de Milan, comme le Colle Brianza et Sirtori. Les 50 derniers kilomètres sont plats, avec un circuit rapide de 12,5 km à parcourir deux fois.
Etape 19 : Biella – Champoluc, vendredi 30 mai, 166 km
Une dix-neuvième étape alpine. Après la Serra, près de Biella, et un court passage dans la vallée de Dora Baltea, les coureurs enchaînent trois ascensions de 16 km avec de fortes pentes : le Col Tzecore (jusqu’à 15%), le Col Saint-Pantaléon et le Col de Joux. Après la descente sur Brusson, la montée finale commence, avec un sommet à 5 km de l’arrivée à Champoluc (Ayas).
Etape 20 : Verrès – Sestrière (Vialattea), samedi 20 mai, 203 km
Une vingtième étape décisive du Giro, surtout si les écarts restent serrés. Le parcours rappelle la course solitaire de Chris Froome en 2018. Début dans le Val d’Aoste et les vallées de Lanzo. Montée du Col du Lys pour lancer l’ascension du Colle delle Finestre, la Cima Coppi, avec ses 8 km de piste à 9%. Après une brève descente, la montée finale mène à Sestrières.
Etape 21 : Rome – Rome, dimanche 1er juin, 141 km
Étape finale du Giro 2025, semblable à celles des années précédentes. Après un aller-retour vers la côte, les coureurs enchaînent plusieurs tours sur le circuit urbain. Le successeur à Tadej Pogacar sera alors connu.
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