Tadej Pogacar a écrasé la Flèche Wallonne 2025 et ainsi réafirmé qu’il est bien le patron du peloton mais le bilan de sa saison de classiques, aussi exceptionnel soit il pour le commun des coureurs, est pour l’heure mitigé pour le géant qu’il est déjà. Dimanche, il aura l’occasion d’agrandir un peu plus son palmarès déjà légendaire sur Liège Bastogne Liège mais l’accomplissement ne sera pas aussi grand qu’aurait pu l’être une victoire à Paris Roubaix.
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Un statut de patron du peloton confirmé
Vainqueur sortant du Tour de France et Champion du Monde en titre, Tadej Pogacar est le boss du peloton, statut renforcé par son aura et sa sympathie mais sa « défaite » sur l’Amstel Gold Race face à un outsider et en ayant été repris après son raid solitaire a pu effriter légèrement son autorité. Mercredi, sur la Flèche Wallonne son accélération supersonique a laissé tous ses adversaires sur place et prouvé un peu plus qu’il est le patron du peloton. Respecté et écouté en cas d’évènement discutable dans le peloton, « Pogi » est bel est bien le maître, peut être déjà vu par ses pairs comme au dessus de ses contemporains et dans l’histoire de son sport.
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Une campagne de classiques pourtant mitigée
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1er aux Strade Bianche, 3ème à Milan San Remo, 1er au Tour des Flandres, 2ème à Paris Roubaix, 2ème sur l’Amstel Gold Race et enfin 1er sur la Flèche Wallonne, voici un bilan qui ferait hurler de bonheur 99% du peloton professionnel, même s’il était acquis sur plusieurs saisons, pourtant, pour Pogacar, ces résultats sont insuffisants tant le slovène a placé la barre haut ces dernières saisons.
Pourquoi traiter si durement des résultats si exceptionnels ? Tout simplement car « Pogi » n’a gagné que des courses qu’il avait déjà gagnées, sur Milan San Remo qu’il rêve de remporter il a tout tenté mais a du se contenter de la 3ème place, sur Paris Roubaix (certes pour sa première participation), il a buté sur le maître des lieux, Mathieu Van der Poel et enfin sur l’Amstel Gold Race, parti trop tôt ou trop fatigué après les classiques flandriennes, il a été repris puis battu au sprint par Mattias Skjelmose, un affront peut être pas, une grosse déception assurément. Ce dernier « échec » est probablement le plus « grave » car il prive le slovène d’un potentiel triplé sur la semaine ardennaise, accomplissement qui n’a plus été réalisé depuis Philippe Gilbert en 2011. Ce défi réussi aurait pu donner une saveur particulière et unique à son printemps il restera donc un goût d’inachevé pour le nouveau cannibale. Car l’ogre slovène a remporté les Strade Bianche pour la 3ème fois et le Tour des Flandres ainsi que la Flèche Wallonne pour la 2ème fois, très fort oui, historique non. S’il venait à remporter un 3ème Liège Bastogne Liège dimanche, son 9ème monument, Pogacar rentrerait un peu plus dans l’histoire de son sport par son nombre de victoires mais son printemps ne sera pas aussi marquant qu’il aurait pu l’être avec Milan San Remo ou le triplé ardennais.
Alors Pogi a-t-il trop couru pour être au top sur certaines courses (surtout l’Amstel), peut être, mais peut-on regretter de profiter plus que de raison d’une légende en action ? Assurément pas.
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Une fois la saison des classiques achevée, le prochain défi de Pogacar vient d’être annoncé, affronter son plus grand rival en montagne, Jonas Vingegaard dès le début du mois de juin sur le Critérium du Dauphiné.
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