Un entraînement de routine a tourné au cauchemar pour les coureurs de l’équipe SD Padovani Polo Cherry Bank. Alors qu’ils roulaient tranquillement dans la vallée de l’Adige, une voiture sombre a stoppé à leur hauteur avant que des coups de feu ne retentissent. Récit d’un incident inqualifiable qui a choqué le peloton italien et poussé la fédération à réagir avec la plus grande fermeté.
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Le monde du cyclisme italien est sous le choc. Dimanche dernier, une scène de violence pure et inexplicable s’est déroulée sur une route tranquille du nord de l’Italie, visant directement des athlètes en plein effort.
Une attaque à la lisière du drame
L’équipe continentale SD Padovani Polo Cherry Bank effectuait un stage d’entraînement dans la pittoresque vallée de l’Adige, non loin du lac de Garde. La séance se déroulait normalement jusqu’à ce qu’une voiture de couleur sombre ne s’arrête à proximité du groupe.
Les images, partagées par le club lui-même sur les réseaux sociaux, sont sans appel. On y voit les cyclistes, initialement groupés, se disperser brusquement dans un mouvement de panique. Selon les témoignages recueillis par l’équipe, l’automobiliste a baissé sa vitre et a tiré à au moins deux reprises en direction des coureurs. Ces derniers n’ont dû leur salut qu’à un réflexe immédiat : se baisser pour éviter les projectiles. Le véhicule a pris la fuite aussitôt après.
Un détail glaçant ajoute au caractère troublant de l’agression : l’attaque semble être survenue au moment précis où la voiture d’assistance, chargée normalement de protéger et de ravitailler les coureurs, s’était momentanément éloignée. Les cyclistes se sont donc retrouvés seuls et vulnérables face à cette agression soudaine.
Réactions immédiates : plainte et soutien fédéral
Aucun blessé physique n’est à déplorer, mais le traumatisme psychologique est profond. « Les athlètes, le personnel et les managers sont sous le choc » a insisté l’équipe dans son communiqué.
La réaction institutionnelle a été rapide et déterminée. Le club a immédiatement déposé plainte auprès des autorités locales, en fournissant l’ensemble des témoignages et la précieuse vidéo de l’incident.
Le président du club, Galdino Peruzzo, a exprimé son soulagement teinté d’amertume : « Nous sommes soulagés que tous les garçons soient sains et saufs. C’est une histoire terrible que nous espérons ne jamais revivre. Il est impératif de sensibiliser à une culture du plus grand respect sur la route« .
La Fédération italienne de cyclisme monte au créneau
L’affaire a dépassé le cadre du simple fait divers pour être élevée au rang d’atteinte à l’ensemble du sport cycliste. La Federazione Ciclistica Italiana (FCI) s’est saisie du dossier avec une rare fermeté.
Dans un communiqué officiel, la FCI a annoncé deux mesures fortes :
- Une assistance juridique complète mise à la disposition du club et des coureurs victimes.
- Une décision de se constituer partie civile dans l’éventuelle procédure pénale qui suivra l’identification des auteurs.
« Cet acte grave apparaît, à ce stade, comme visant l’ensemble du mouvement cycliste » a déclaré la fédération, donnant une dimension nouvelle à l’enquête. Les motivations de l’agresseur – acte isolé d’un déséquilibré, règlement de compte ou volonté d’intimidation – restent pour l’heure mystérieuses. L’enquête des carabiniers devra les éclaircir.
Une question de sécurité réactivée avec force
Cet événement dramatique relance avec acuité le débat, récurrent, sur la sécurité des cyclistes sur la route ouverte, même lors d’entraînements encadrés.
Galdino Peruzzo a souligné le paradoxe : « En tant qu’équipe, nous prenons toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de nos coureurs. Mais face à la folie pure de certains individus, nous nous sentons démunis« .
L’incident de la vallée de l’Adige restera comme un coup de semonce. Non seulement pour les coureurs de la SD Padovani, marqués à vie par cette expérience, mais aussi pour l’ensemble de la communauté cycliste, rappelée brutalement à sa vulnérabilité. La mobilisation judiciaire et fédérale qui en découle montre une détermination à ce que de tels actes de violence ne restent ni impunis, ni banalisés.



Bonsoir c est Laurent à la rédaction.