Le 1er février, le Stade Vélodrome marque le véritable départ de la saison cycliste en France. Le Grand Prix La Marseillaise, première manche de la Coupe de France FDJ United Series, lance les hostilités avec un plateau contrasté de 19 équipes. Entre les poids lourds du WorldTour et les ambitieuses formations continentales, cette 47e édition promet une bataille tactique et explosive sur les routes du sud. Qui succédera à Valentin Ferron (Cofidis), vainqueur en 2025 ?
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La saison cycliste française ne se réveille pas, elle explose. Chaque année, l’étincelle vient du sud, sur les pentes ensoleillées qui mènent au Stade Vélodrome de Marseille. Le 1er février 2026, pour sa 47e édition, le Grand Prix La Marseillaise (UCI 1.1) assumera une fois de plus son rôle de course-événement. Plus qu’une simple épreuve, c’est le premier acte d’un théâtre sportif qui se joue à quitte ou double pour les équipes invitées.
L’organisateur, le quotidien La Marseillaise, a dévoilé la liste des formations engagées. Un plateau de 19 équipes, savant mélange de force établie et d’ambition montante, ouvrira le calendrier en France des courses d’un jour. Un casting stratégique, où les absences de certaines ProTeams comme Pinarello-Q36.5 ou Team Flanders Baloise sont aussi parlantes que les présences, signant les premiers choix tactiques d’une longue saison.
Un plateau WorldTour réduit mais ciblé
Quatre géants seulement composeront l’élite mondiale au départ. Un chiffre qui ne reflète en rien la densité de favories qu’ils concentrent.
- Decathlon CMA CGM Team et Groupama-FDJ United, les deux fleurons tricolores, arriveront avec la pression du territoire à défendre et des leaders affamés de victoire précoce.
- Alpecin-Premier Tech, spécialiste des courses ardentes et des fins rapides, sera un adversaire redoutable sur ce profil.
- Lotto-Intermarché, toujours à la recherche de succès pour lancer sa campagne, compte bien jouer les trouble-fêtes.
Cette sélection restreinte laisse une marge de manœuvre considérable aux équipes de second rang, transformant la course en un champ de bataille plus imprévisible que jamais.
Les ProTeams : Le cœur battant de l’épreuve
Avec dix formations, la division ProTeam constitue le socle principal de l’édition 2026. Ces équipes voient dans « La Marseillaise » une opportunité en or : marquer des points UCI précieux et signer un coup d’éclat médiatique face aux WorldTeams.
Parmi elles, trois formations ibériques font le déplacement, absentes de l’Étoile de Bessèges : Caja Rural-Seguros RGA, Equipo Kern Pharma et Euskaltel-Euskadi. Leur présence injecte un style de course offensif et un savoir-faire certain dans les reliefs provençaux.
La liste est complétée par des réguliers du circuit français comme TotalEnergies et Burgos-Burpellet-BH, mais aussi par le tenant du titre, Cofidis. La formation à la housse rouge arrive avec le statut de favorite et la volonté de défendre le succès de Valentin Ferron, acquis dans un final d’anthologie au jeté de vélo en 2025. Unibet Rose Rockets, MBH Bank-CSB-Telecom Fort, Team Polti-VisitMalta et la néo-formation Toscana-Nippo-Rali (ex-Solution Tech) viendront ajouter leur grain de sel à un peloton déjà très compétitif.
Les Continentales : L’appel de la grande scène
Cinq équipes continentales ont reçu leur sésame. Pour elles, la course est bien plus qu’une compétition : c’est une vitrine exceptionnelle.
- CIC Pro Cycling Academy et Nice Métropole Côte d’Azur défendront les couleurs locales avec la fougue de la jeunesse.
- St-Michel-Preference Home-Auber 93, pépinière reconnue du cyclisme français, cherchera à répéter ses exploits passés.
- Van Rysel-Roubaix apportera sa puissance caractéristique du Nord.
- L’Elite Fondations CT suisse testera son niveau à l’international.
Leur objectif ? Se faufiler dans les échappées, résister le plus longtemps possible et, pourquoi pas, créer la surprise en jouant la carte de l’audace face à des équipes mieux structurées.
Stratégie et favoris : Une équation marseillaise
Ce plateau contrasté dessine les contours d’une course à deux visages. Les WorldTeams, en minorité, devront contrôler sans s’épuiser. Les ProTeams, nombreuses et variées, tenteront de les déstabiliser par des offensives répétées. Les continentales, elles, joueront leur carte chance.
Tous les regards se porteront sur Cofidis et son leader, Valentin Ferron, pour voir si la magie de 2025 peut opérer à nouveau. Mais des hommes comme Bryan Coquard (Cofidis), Axel Laurance (Alpecin-Premier Tech) ou les puncheurs de Decathlon et FDJ figureront parmi les grands favoris d’un final qui se joue souvent dans la montée finale vers le vélodrome.
Une certitude : le 1er février, sur la Canebière, ce n’est pas seulement une course qui sera lancée. Ce sont des destins de saison qui trouveront, à Marseille, leur première étincelle.


