Le Tour de France va-t-il se faire interdire ses coureurs dans son grand cirque de souffrance ? Il se pourrait bien que oui à en croire la lutte acharnée que mènent différentes associations contre la souffrance animale. Un à un les cirques se font interdire l’accès des villes pour ceux qui continuent d’employer des animaux sauvages pour divertir les spectateurs, ce qui sera encore le cas sur le Tour de France 2017. Mais le grand barnum du Tour est sous le coup d’une interdiction sur le territoire français. S’il ne modifie dans les années à avenir son programme « bête », les maires de plus en plus nombreux à prendre position dans cette défense éléphantesque sonneront le glas de la Grande Boucle qui finira en cage, l’âme triste de sa liberté d’antan.
Le Tour de France 2017 avec tous ses malheureux animaux
Les plaintes affluent par la voix des soumis aux rudes tâches besogneuses et humiliantes. Par exemple celle accablante de Steve Morabito, le coureur suisse de la formation FDJ. Sur le Giro d’Italia il a déclaré ceci : « Au Tour, vous avez l’impression d’être dans un zoo : le coureur est l’animal auquel on jette des cacahuètes. Sur le Giro, on a plutôt l’impression d’être dans un musée : les gens viennent regarder les tableaux. D’ailleurs, il y a peu de barrières car les gens sont passionnés mais respectent les coureurs. La passion, c’est une maladie que les cyclistes aiment bien voir. » Voilà qui en dit long sur le sort réservé à ceux qui font le spectacle pendant trois longues semaines dans des conditions parfois inhumaines. Ce qui les attend encore sur le Tour de France 2017. Il faut changer les mentalités pour la bonne cause et le respect de l’égal de l’homme. Les spectateurs amassés sur le bord des routes sont les premiers responsables du sort malheureux réservé à cette faune prisonnière et doivent passer par une prise de conscience radicale. Il est grand temps que les singeries sur un petit vélo cessent et ne fassent plus rire personne.
Julien Pinot n’est pas tendre avec le cirque du mois de juillet
Julien Pinot qui est l’entraîneur personnel de son frère Thibaut au sein de la FDJ est un drôle d’animal aux poils tricolores, mais libre au demeurant et qui a fait savoir ce qu’il a sur le coeur à l’endroit du Tour de France, en comparaison avec le Giro. « Le cadre est plus humain, ces départs sur ces petites placettes anciennes… Le Tour, c’est une grande foire : il y a tellement de monde qu’on a parfois l’impression d’être des bêtes de cirque. » L’avenir de la plus grande course au monde est compté. Sur son trapèze, elle risque de chuter lourdement sans filet de secours si elle ne libère pas dans les années à venir tous ces souffre-douleurs de cette bien triste piste aux étoiles clownesque.
Vidéo- Warren Barguil pas effrayé de voir des vaches, content de les voir libres surtout !
« Triste piste aux étoiles clownesque » ?… Est-ce le fond d’une pensée ou bien un propos pour faire parler ?…Les deux ?!…Allons-y !… Ces coureurs roulent comme des bêtes, on les traite comme des bêtes, mais sont-ils pour autant des bêtes au point d’avaler tout et n’importe ? Et le plus souvent pour des cacahuètes ? …. Eh bien non, ils ne sont pas tous bêtes ! Lisez par ailleurs une interview de J. Rodriguez disant que le vélo « lui avait tout apporté »… Il oublie d’ajouter ce que lui, acteur du cyclisme professionnel, a tant apporté par sa pratique : le rêve, le divertissement et également un peu de bonheur gratuit pour les bannis de la soit-disant « grande culture »… Pour cette seule et dernière raison, le coureur cycliste mérite un minimum de respect de la part de ceux qui s’intéressent à lui . Quant à ceux qui vivent autour ou par le vélo, ils se grandiraient un peu à clarifier le malstrom de leur pensée, commencer par exemple à mieux clarifier des propositions pour améliorer les conditions d’exercice de ce sport, puisque, en effet, il serait toujours question de sport !