Quinzième du classement final en World Tour, Astana a alterné tout au long de l’année entre le chaud et le froid. Plusieurs fois au sommet de la hiérarchie, ses coureurs n’ont pas toujours tenu la distance sur le long terme.
Astana, des grimpeurs à la hauteur
La montagne, un terrain d’expression idéal pour Astana. Durant cette saison cycliste 2017, c’est dans ce genre d’étapes que les coureurs de la formation kazakhe se sont le mieux illustrés. Des résultats qui paraissent aussi logiques au vu de l’effectif qui fait la part belle aux grimpeurs. Parmi eux, il y a bien évidemment le leader Fabio Aru qui a connu une saison particulière. D’abord indisponible dans le début de saison l’obligeant à renoncer au Giro, sa première grande performance est arrivée en juin. Le Sarde est devenu champion d’Italie en surclassant la concurrence. C’est à ce moment qu’il connaît sa meilleure période en enchaînant en première semaine du Tour de France. Vainqueur à la Planche des Belles Filles, l’Italien faisait très belle impression.
Mais ça n’a pas duré pour lui. Peu à peu, sa forme physique s’est dégradée, avant de perdre tout espoir pour monter sur le podium. Une cinquième place au général pour cet ancien vainqueur du Tour d’Espagne 2015 est assurément une légère déception. L’enchaînement avec la Vuelta 2017 a été plus difficile avec une treizième place finale. Mais chez Astana sur cette course, un autre coureur s’est démarqué. Miguel Angel Lopez a éclaboussé de toute sa classe le dernier Grand Tour de la saison. Le Colombien a remporté deux étapes se terminant au sommet, à chaque fois en solitaire. Mais comme son coéquipier italien, il calé sur la fin pour échouer à la huitième place du général. Cela reste quand même déjà un très bon bilan pour ce jeune grimpeur de 23 ans, qui apparaît comme le futur leader d’Astana.
Une saison particulière
Souvent en second rideau, Jakob Fuglsang a signé cette année la plus belle victoire de sa carrière sur le Dauphiné. Très impressionnant, il ne s’est pas contenté de dominer le classement général mais a aussi gagné deux étapes dans cette édition. C’est de loin la performance la plus aboutie par un coureur d’Astana sur la saison cycliste 2017. Un succès final dans une course par étapes n’est jamais anodin. Mais à l’image de ses coéquipiers, la confirmation n’a pas été autant probante par la suite. Attendu sur le Tour de France, le Danois avait bien démarré. Il était à la lutte avec d’autres favoris du général avant qu’une chute scelle ses dernières illusions.
Mais cette année Astana a surtout été frappé par le drame, laissant le côté sportif au second plan, même encore plus loin. Avec le décès de Michele Scarponi, c’est toute une équipe qui s’est retrouvée orpheline d’une sacré personnalité. Pourtant, ça avait commencé de la meilleure des manières avec l’Italien. C’est lui qui a débloqué le compteur de victoires d’Astana au mois d’avril sur le Tour des Alpes. Tout un symbole. Mais malheureusement, c’était sans le savoir la dernière de sa carrière. 2017 restera à jamais une année noire pour l’équipe kazakhe.
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