En clôture du BinckBank Tour, les cadors du classement général se sont expliqués sur l’étape reine de cette édition. Michael Matthews (Team Sunweb) a fini le plus fort sur la montée pavé de Geraadsbergen pour s’offrir le succès devant Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) et Zdenek Stybar (Quick-Step Floors). Cette victoire n’a cependant pas suffi à l’Australien pour renverser Matej Mohoric (Bahrain Merida), qui gagne pour la première fois de sa carrière professionnel le général d’une course par étapes.
Michael Matthews a fait trembler Matej Mohoric au BinckBank Tour
Un final plein de suspense. Le classement général final du BinckBank Tour s’est joué jusque dans les derniers mètres de la dernière journée. Entre Matej Mohoric et Michael Matthews, seulement cinq secondes les séparent à l’issue des sept étapes disputées. Un écart très maigre mais pas si surprenant que ça. En tête, le Slovène devait s’attendre aux offensives de ses principaux adversaires repoussés à trente secondes et plus au classement. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Au forceps, le coureur de 23 ans a tenu jusqu’au bout son maillot distinctif de leader. Une performance remarquable car les autres n’ont pas calculé leurs efforts pour essayer de le distancer et faire la différence.
Dans la dernière heure de course, la course entre les plus costauds s’est déclenchée. Sur un parcours qui présentait notamment le Mur de Grammont et le Bosberg, les spécialistes des classiques flandriennes avaient de quoi déclencher les hostilités. Après que le rythme soit durci par les équipiers, Jasper Stuyven (Trek Segafredo), Tim Wellens (Lotto Soudal), Zdenek Stybar (Quick-Step Floors) et Oliver Naesen (AG2R La Mondiale) ont fait partie des grands animateurs. Le Belge de l’équipe française a même fait plusieurs kilomètres seul en tête avant finalement de se faire rattraper par un groupe restreint.
L’écrémage s’est opéré tout au long de la journée et ils étaient peu nombreux à pouvoir se disputer la victoire d’étape. Dans le dernier kilomètre qui remontait, Matej Mohoric s’est porté en tête de groupe mais n’a pas pu suivre l’accélération de Michael Matthews et de d’autres coureurs. A la peine dans les derniers centaines, les secondes se sont égrainés rapidement entre lui et l’Australien qui a fait forte impression jusqu’à la ligne d’arrivée et revient à son meilleur niveau. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que l’épreuve connaisse un changement de leader. Les cinq secondes ont été en faveur du coureur de Bahrain Merida, qui signe là son plus grand succès en carrière. Mais celui-ci en appelle certainement d’autres.
The final stage of the BinckBank Tour had a particularly exciting ending on the Vesten in Geraardsbergen. Watch here how @blingmatthews sprinted to a magnificent stage victory. #BinckBankTour pic.twitter.com/iHMfskyifc
— BinckBank Tour (@BinckBankTour) August 19, 2018
Top 10 final stage #BinckBankTour pic.twitter.com/Gb4HsV3C8O
— BinckBank Tour (@BinckBankTour) August 19, 2018
It's official. Top 10 GC. @matmohoric is the winneer of the #BinckBankTour 2018! pic.twitter.com/RbDdcVewuM
— BinckBank Tour (@BinckBankTour) August 19, 2018
Avec Matthews à l’étape et Mohoric au général, ce sont peut-être les deux plus grands talents de la course qui sont récompensés. L’un par sa polyvalence et l’autre par son style et ses extraordinaires facultés en descente, avec cette position dont il est l’inventeur et qui fait tant d’émules… Mohoric beaucoup imité mais jamais égalé, dans une position ou un pédalage « en crapaud » non dénué de risques, au point que la question de son interdiction est désormais à l’ordre du jour après diverses chutes, comme celles d’E. Gesbert sur le Tour ou de G.Soupe en Limousin…
Revenons à la course : qui avait pensé voir là mort aux riches dans ce Binck Banck Tour ? Car le pauvre slovène fut très rapidement démuni en équipiers, notamment dans cette étape qui devait quand même masser trois fois dans le pur de Grammont… Et il fut mis dans le dur qu’il reviendrait chaque fois dans la descente, avec chaque fois Laesen ou Welnens passe en tête en haut à la chamelle dans le pur… Et pourtant il y avait le Bosberg, une autre bosse à masser après après la chamelle… Mais rien n’ ifi malgré la chaine des difficultés ! Ils pensaient tous qu’il était seul, comme François, mais est-ce qu’il était seul ?… Pas vraiment, les circonstances firent qu’il eut certains alliés de circonstance, comme le vent de la vermarth et j’en passe.