Une chute à l’avant du peloton, à l’entame du secteur 21 après 120 kilomètres a entamé le moral de Fabian Cancellara. Une deuxième dans le secteur de Mons-en-Pévèle aura eu raison de lui. Ce n’est pas ainsi qu’il imaginait sa « der » sur Paris-Roubaix. En résumé, la « der » du coureur de Trek-Segafredo s’est transformée en long chemin de croix.
Il est tombé trois fois mais tel un grand champion il fut résigné seulement lors de la troisième. Journée difficile pour Fabian Cancellara comme il en a témoigné dans un communiqué de son équipe : « La première chute m’a fait perdre du temps, la deuxième a été malchanceuse et la troisième c’était comme du patin à glace. Je ne pouvais rien faire, c’était fini, je savais que je ne gagnerai plus à Roubaix. »
Tout avait pourtant bien commencé pour le Suisse, il avait passé une bonne nuit, bien déjeuner. En début de course Yaroslav Popovych l’avait placé à l’avant du peloton dans une situation idéale et puis les choses ont tourné différemment : « Je savais que ce serait dur de revenir après la chute, mais Paris-Roubaix est une course difficile où il ne faut jamais abandonner. Je voulais continuer même après ma dernière chute. C’était mon dernier effort. J’ai renoncé à 10-15 kilomètres du but. »
Le Suisse a eu du mal à accepter sa deuxième place le weekend dernier au Tour des Flandres et a de ce fait passé une mauvaise semaine : « La semaine a été difficile. Ma deuxième place sur le Tour des Flandres a été une grande déception. Je suis heureux que ce soit fini, j’étais parfaitement détendu en entrant dans le vélodrome. Ce fut un autre sentiment que sur le Tour des Flandres où je m’étais battu jusqu’au bout. »
Un autre de ses coéquipiers participait également à son dernier Paris-Roubaix, Yaroslav Popovych. L’Ukrainien échappé en tout début de course, s’est ensuite laissé décrocher pour aider son leader. Il a été un soutien indéfectible pour Cancellara : « Je voulais profiter avec Popo (Yaroslav Popovych) de notre dernier Paris-Roubaix et surtout de sa dernière course professionnelle. Nous allons fêter tout sa, même si nous n’avons pas gagné. C’est le sport, c’est le vélo. »