Giovanni Carboni suspendu par l’UCI : l’Unibet Tietema Rockets résilie son contrat après des anomalies biologiques

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Giovanni Carboni suspendu par l'UCI l'Unibet Tietema Rockets résilie son contrat après des anomalies biologiques
Giovanni Carboni suspendu par l’UCI pour anomalies biologiques, et l’équipe rompt immédiatement son contrat. Image : @Unibet_Tietema_Rockets

Suspension provisoire, rupture de contrat et enquête interne : l’équipe cycliste française Unibet Tietema Rockets a pris une décision radicale face aux irrégularités du passeport biologique de Giovanni Carboni. Retour sur une affaire qui secoue le peloton.

Scandale dans le cyclisme : Unibet Tietema Rockets jette l’éponge sur Giovanni Carboni

L’histoire devait être celle d’un renouveau. Celle d’un coureur italien de 30 ans, Giovanni Carboni, repêché par une équipe ProTeam française ambitieuse, l’Unibet Tietema Rockets. Un nouveau départ après des années en équipe continentale. Mais le 11 septembre 2025, tout bascule. L’Union Cycliste Internationale notifie à l’équipe la suspension provisoire du coureur. Motif : des anomalies inexpliquées dans son passeport biologique, remontant à la saison 2024, lorsqu’il portait le maillot de la formation japonaise JCL Team UKYO.

L’équipe, membre du Mouvement pour un Cyclisme Crédible (MPCC), réagit immédiatement. Elle suspend le coureur et engage un dialogue. Puis, ce samedi, le coup de tonnerre : un communiqué officialise la rupture unilatérale du contrat. La raison ? Une « violation des devoirs de transparence et de loyauté » du coureur, révélée par une enquête interne.

L’UCI, le passeport biologique et l’ombre du dopage

Le passeport biologique de l’athlète est un outil de surveillance longitudinale. Il traque les variations suspectes des paramètres sanguins ou hormonaux d’un coureur, souvent indicatrices de pratiques interdites. Pour l’UCI, les anomalies constatées chez Carboni en 2024 sont « non expliquées ». Suffisantes pour justifier une suspension provisoire, en attendant la conclusion de la procédure disciplinaire.

Une suspension cinglante : Prononcée le matin même de la Coppa Sabatini, dont Carboni devait être le starter.

Des faits antérieurs : L’enquête porte sur la saison 2024, avant son arrivée chez les Rockets.

L’attente d’une sanction : Carboni, toujours présumé innocent dans le cadre de la procédure UCI, risque une lourde peine.

Pourquoi l’équipe a-t-elle rompu le contrat ?

Dans son communiqué, l’Unibet Tietema Rockets (qui deviendra Unibet Rose Rockets en 2026) est claire : sa décision est indépendante de la procédure de l’UCI. Elle s’appuie sur ses propres constats. « Notre examen interne confirme la violation par Carboni des principes de transparence et d’équité dus par un coureur. »

L’équipe met en avant son appartenance au MPCC, un collectif d’équipes engagées pour un cyclisme propre. Une ligne éthique qu’elle brandit comme un étendard, surtout après un recrutement hivernal ambitieux (Groenewegen, Lafay, Venturini).

La chronologie d’une rupture :

11 septembre 2025 : Suspension provisoire notifiée par l’UCI.

Octobre 2025 : Début du dialogue entre l’équipe et le coureur.

Enquête interne : Les Rockets mènent leur propre investigation.

Découverte : Manquement du coureur à ses obligations de loyauté.

Résultat : Résiliation unilatérale du contrat.

Qui est Giovanni Carboni, le coureur au destin brisé ?

Vainqueur du Tour du Japon en 2024, 5e du Trophée Laigueglia cette année, Carboni avait montré des signes de regain. Ancien porteur du maillot blanc du meilleur jeune sur le Giro 2019, il n’avait jamais totalement confirmé ce potentiel. Son transfert chez les Rockets devait être l’opportunité de sa carrière. C’est finalement son arrêt brutal.

Palmarès récent de Giovanni Carboni :

2024 : Vainqueur du Tour du Japon.

2025 : 5e du Trophée Laigueglia, tops 10 à la Mercantour Classic et au Tour de Turquie.

Le MPCC et l’éthique : un engagement affiché

En prenant cette décision radicale, l’Unibet Tietema Rockets assume pleinement son statut de membre du MPCC. Le mouvement prône une approche proactive et stricte en matière d’éthique. Ici, l’équipe ne s’est pas contentée d’attendre le verdict de l’UCI. Elle a agi en fonction de ses propres valeurs, quitte à se séparer d’un élément recruté quelques mois plus tôt. Une décision qui envoie un message fort au peloton : la tolérance zéro n’est pas un slogan, mais une pratique.

Ce qu’il faut retenir de l’affaire Carboni

L’affaire Giovanni Carboni dépasse le simple cas d’un coureur suspendu. Elle illustre :

La rigueur des contrôles : Le passeport biologique reste un outil redoutable pour traquer les irrégularités, même a posteriori.

La responsabilité des équipes : Les formations, surtout membres du MPCC, sont tenues d’agir avec une vigilance accrue.

La fin immédiate d’une carrière dans une équipe : Une suspension provisoire peut entraîner des conséquences contractuelles immédiates, avant même toute condamnation définitive.

Alors que l’équipe se prépare à sa mue en Unibet Rose Rockets, elle nettoie son escadre. Le message est clair : la crédibilité se construit aussi par des choix difficiles.

L’avenir de Giovanni Carboni, lui, est désormais entre les mains de l’UCI. Sa carrière, durablement entachée, vient de connaître un tournant probablement fatal.

1 COMMENTAIRE

  1. C’est cuit, c’est cramé pour Carboni. C’est peut-être pas de la crocaine, mais c’est sans doute camé.

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