Il préchauffe le four 10 à 15 minutes, s’introduit dedans et cuit à 40 degrés tout en pédalant. C’est ce que fait de son plein gré Daniel Hoelgaard (Groupama-FDJ). Pour préparer la saison 2018, le sprinteur norvégien a eu recours à ce moyen peu orthodoxe en raison des conditions climatiques qui règnent dans son pays et l’empêchent de s’entraîner en hiver dans des circonstances favorables. Pour appréhender le Santos Tour Down Under 2018, quoi de mieux qu’une petite cuisson à feu doux pour redorer son bronzage !
Un coureur qui se les caille et se les réchauffe chez Groupama-FDJ
Daniel Hoelgaard roule par des températures de 2 ou 3 degrés quand il est chez lui à une quinzaine de kilomètres au sud de Stavanger, en Norvège. S’entraîner convenablement est mission impossible. Il a donc employé les grands moyens pour s’acclimater aux très chaudes températures de l’Australie sans bouger de sa maison. Tous les jours pendant quelques semaines il a fait une heure de home-trainer dans une chambre à plus de quarante degrés ! A-t-il croisé des kangourous qui couraient dans la neige pendant ses séances ?
L’équipe Groupama-FDJ entre le très très froid et le très chaud
Lors du Tour de France 2011, la formation française de Marc Madiot avait présenté son dispositif de cryothérapie itinérant devant les caméras de France Télévisions. Dans les vapeurs d’azote à 140 degrés, deux coureurs s’étaient plongés dedans. Elles ont pour but de guérir les hématomes et les inflammations musculaires. On apprend maintenant qu’un coureur utilise la chaleur au cours de ses entraînements. On savait depuis longtemps que dans cette équipe qui va passer un nouveau cap compétitif avec l’arrivée de Groupama, ils étaient givrés du caisson et ont le cerveau qui chauffe. Ce qui fait leur force sous n’importe quel climat.
La méthode n’est pas totalement nouvelle, certains l’avaient déjà utilisée en vue des championnats du monde contre la montre à Doha… Cela fait sans doute partie de ces nouveaux modes de préparation à l’intérieur du concept vital d’entrainement « vélo-plaisir » propre au cyclisme moderne… Il y a déjà tellement de fractures de clavicules, il s’agit naturellement d’éviter au maximum les autres impondérables, notamment la facture de la canicule… Quant à celle redevable à la froidure, à la pluie ou au gel, n’en parlez pas ! L’autre jour, avec la tempête, il y avait pas foule en ministère, en Finistère, à part les moules… et pourtant j’ai vu passer à Glénan, peinant et glacé, un cycliste !…