Ancien coureur professionnel, Ivan Gutierrez a débuté sa carrière en 2000 avec la Once. Deux saisons plus tard, il a rejoint la formation Movistar (ex Iles Baléares) avec laquelle il a terminé sa carrière en 2014. Excellent rouleur, il s’est principalement illustré dans les épreuves chronométrées comme en témoignent ses quatre titres nationaux en contre-la-montre. Depuis, la vie n’est pas un long fleuve tranquille pour l’Espagnol qui s’est confié à nos confrères de Cope, dans un témoignage bouleversant.
Un sport stressant
Souffrant de dépression, la descente aux enfers d’Ivan Gutierrez a débuté en mars 2013. « C’est la première fois que je voulais me faire du mal mais je ne savais pas ce qui se passait dans ma tête. Le cyclisme est un sport stressant et très difficile. A un moment, j’ai senti que quelque chose ne fonctionnait plus. J’ai abandonné le Tour de France la même année, j’étais paniqué et me suis totalement effondré. Lorsque j’ai posé pied à terre dans les Pyrénées, je voulais disparaître. J’ai été obligé de mentir en disant que j’étais dans une mauvaise journée, je ne pouvais pas dire ce qui se passait vraiment. »
Un ‘après-vélo’ plus que douloureux
Le coureur espagnol a prolongé malgré tout sa carrière l’année suivante mais les choses ne se sont pas arrangées. « J’étais très mal psychologiquement. Je pensais qu’en mettant un terme à ma carrière, ça irait mieux mais c’était pire. J’ai passé des semaines sans quitter mon lit. J’ai été admis onze fois à l’hôpital pour des tentatives de suicide, je prenais tous les médicaments que je trouvais à la maison. Personne ne voulait me laisser seul de peur que je me fasse du mal. »
Un manque de reconnaissance
Après tant d’années de sacrifices pour la formation Movistar, Ivan Gutierrez n’a pas reçu la reconnaissance qu’il méritait. Au lendemain de sa fin de carrière, il n’a pas été convié pour la présentation de l’équipe espagnole début 2015. « J’étais terriblement mal parce que je n’ai pas été invité à la présentation de l’équipe. Cette même équipe que j’ai appelé pendant des années ‘ma maison’. J’ai toujours été un membre de cette équipe et désormais, je ne faisais plus partie de la famille. »
Trouver refuge dans le football
S’il a choisi de raconter son histoire, c’est pour aider les personnes qui sont dans la même situation que lui. Aujourd’hui, Ivan Gutierrez commence à aller mieux. L’Espagnol a débuté une collaboration avec le club de foot du Real Racing Club de Santander, en Espagne, où il occupe un poste d’entraîneur assistant. Le football a eu un effet thérapeutique sur lui. « C’est pour moi le meilleur traitement possible. Je continue de voir le médecin une ou deux fois par mois et je continuerai à prendre des médicaments au moins pendant les deux prochaines années. L’objectif est de réduire la quantité que je dois prendre tous les jours même si je crains que je ne pourrai jamais les laisser complètement. »
Le témoignage qui résume cette dépression est assez saisissant . On voit que l’importance de celle-ci tient en partie à la durée de sa carrière, au caractère du métier exercé et aussi au défaut de reconnaissance de la part des employeurs, notamment à la fin de celle-ci… Trois des facteurs que l’ont pourrait retrouver dans d’autres professions. Par comparaison, on en déduit que le second facteur, le métier exercé, est prépondérant : les conditions de l’exercice de son activité dite sportive de coureur cycliste nous permettrait sans doute de mieux expliquer … Il lui reste ce recours à la médecine et à la psychiatrie , en espérant qu’il pourra se retrouver et réduire et supprimer médicaments et addictions … Son cas n’est malheureusement pas le premier et suffirait à justifier et comprendre d’éventuels témoignages. Chacun peut imaginer que sa pratique cycliste était sans doute assez éloignée de la randonnée avec sa sœur ou sa grand-mère, étant entendu qu’il n’est pas du tout certain que Guttierez ait de telles parentés et que le goût pour la ballade cyclo fasse partie de ses divertissements préférés. Bonne chance et bon courage à cet ancien champion…
ça ressemble à de la dépression chronique . Cet ancien coureur pointe du doigt son ancien métier et son ex entourage professionnel . Mais souvent la cause d’une dépression est une erreur de jugement sur son moi donc une obstination dans sa propre analyse faussée qui a trouvé un échappatoire dans l’acte auto agressif . Qui n’est peut être pas à relier avec son ex métier . Il est vrai que l’on entend souvent des problème de dépression évoqué par les coureurs
En effet, il est difficile de relier totalement une dépression avec l’activité professionnelle…En France l’état lui-même ne le reconnaît pas pour ses propres agents…Il y a malgré tout un candidat en Hamon (LVMH, équipements Bermudes) qui demande la reconnaissance de la dépression ou du burn out en maladie professionnelle…Comme quoi les conditions de l’exercice du métier ne peuvent être retirées de l’analyse, etc…