Au revoir tristesse et bonjour Peter ! Multi-vainqueur d’étapes sur le Tour de France, probable quadruple maillot vert consécutivement, un palmarès long comme la jambe sur tous les terrains (Grands Tours, classiques flandriennes, courses d’une semaine…) et accessoirement champion du monde en titre, Peter Sagan est devenu à 26 ans, la Super Star du cyclisme. Il incarne la fantaisie, le charisme, l’intuition, le talent… un mélange dont ce sport manquait cruellement.
Peter Sagan, l’Artiste funambule
Le Slovaque a créé son Histoire grâce à ses fameux wheelings, ses descentes plein pot ou ses sauts sur des voitures de sponsoring aux dizaines de milliers de vues sur Internet. Il faut dire qu’il doit son agilité à sa jeunesse de VTTiste, dont il fut également vainqueur du maillot arc-en-ciel de la discipline en 2008, ce qui lui confère des qualités supplémentaires et une technique certaine lorsqu’il s’agit de jouer avec brio au funambule.
Peter Sagan, le Showman médiatique
Le coureur de la Tinkoff a aussi construit sa Légende grâce à son sens du show. Qu’il est loin le garçon tout timide à la coupe militaire prêt à partir en commando une fois la course terminée et à ses interviews sans relief. « Peto » est aujourd’hui une bête de scène, présentant la composition de son équipe à chaque épreuve à laquelle il prend part. Une bête de « com », avec toujours le bon mot et une imagination débordante, comme cette vidéo où il reprend le célèbre « You’re the one that I want » de Grease avec sa jolie Katarina qu’il a épousé en novembre dernier.
Peter Sagan, la Grande classe
Enfin, il a fini par forger sa Légende grâce à son look et sa science de la course. Le Slovaque est devenu une belle gueule, dont la tignasse flamboyante assortie à son regard d’un puissant bleu azur avec la petite barbichette qui va bien, l’a élevé au rang de sex-symbol et provoque l’hystérie de ses fans, et même du public, partout où il passe. Ses échappées chatoyantes dès que le parcours propose virages en épingle, routes sinueuses, bosses et bordures et ses attaques aussi imprévisibles que majestueuses, donnent à ce Tour de France, cette pointe de magie qui lui manque tant. Et au cyclisme, cette touche rock’n’roll et instinctive qui détonne dans ce monde devenu aseptisé et téléguidé.
