Le cercle très fermé : Qui a réussi à battre Tadej Pogačar en 2025 ?

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Le cercle très fermé qui a réussi à battre Tadej Pogacar en 2025 ?
Découvrez quels ont été les seuls hommes capables de faire tomber Pogačar en 2025. Image : @UAE_TeamEmirates

Quadruple vainqueur du Tour de France, double champion du monde, et collectionneur de Monuments. En 2025, Tadej Pogačar a tout écrasé sur son passage. Mais pas toujours. Une poignée d’élite, d’athlètes au sommet de leur art, ont réussi l’exploit de le devancer. Décryptage de ces rares moments où le géant a montré qu’il était, parfois, battable.

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Une saison de Géant… mais pas sans failles

Avec un palmarès 2025 comprenant un quatrième Tour de France, un second titre mondial sur route, une première couronne européenne et trois Monuments (Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie), Tadej Pogačar a redéfini le concept de domination. Pourtant, au milieu de cette moisson de victoires, quelques contre-performances, aussi rares que significatives, sont venues rappeler que la compétition existe encore. Ces défaites ne sont pas des échecs, mais le résultat de confrontations directes avec d’autres monstres sacrés du peloton, chacun roi dans son domaine.

Le panthéon des vainqueurs de Pogačar en 2025 : Un cercle d’élite

L’analyse des rares défaites de Tadej Pogačar en 2025 permet de dessiner un portrait-robot du coureur capable de le battre. Ce n’est pas une foule, mais une élite de spécialistes, de champions absolus dans leur domaine, ou de coéquipiers bénéficiant d’une confiance totale.

Mathieu van der Poel et Filippo Ganna ont ouvert le bal dès le printemps. Sur Milano-Sanremo, Pogačar, pourtant incisif dans l’ascension du Poggio, a dû s’incliner face à la maîtrise technique et à la puissance de ces deux géants. Van der Poel, le roi des Classiques, a ensuite confirmé sa supériorité sur les pavés en s’imposant en solitaire à Paris-Roubaix, profitant notamment d’une chute du Slovène dans le secteur de Mons-en-Pévèle.

Mattias Skjelmose a créé la surprise sur le rude parcours de l’Amstel Gold Race. Dans un final à trois (avec Remco Evenepoel), le Danois a devancé Pogačar, offrant l’une des images les plus inattendues de la saison et prouvant que la hiérarchie peut toujours être bousculée dans les Ardennes.

L’été a vu une défaite d’un autre ordre. Au Grand Prix Cycliste de Montréal, après une échappée commune, Brandon McNulty a franchi la ligne le premier. Cette victoire doit beaucoup à la loyauté et à la stratégie d’équipe de l’UAE Emirates, Pogačar laissant volontairement la victoire à son précieux lieutenant, illustrant une force collective qui dépasse les succès individuels.

Enfin, la discipline reine de la contre-la-montre a offert l’image la plus frappante de la saison. Lors des Championnats du Monde à Kigali, Remco Evenepoel a réalisé une performance d’anthologie. Parti après Pogačar, le Belge l’a non seulement rattrapé dans les derniers kilomètres, mais l’a aussi dépassé pour s’adjuger un troisième maillot arc-en-ciel. Jay Vine et Ilan Van Wilder, en terminant également devant le Slovène ce jour-là, ont complété ce podium de spécialistes purs, rappelant que même le phénomène Pogačar a ses terrains de moindre domination relative.

Analyse : Pourquoi ces coureurs ont-ils pu rivaliser ?

Ces défaites, loin d’être anecdotiques, révèlent les failles minuscules de l’armure de Pogačar et les profils uniques capables d’en profiter.

• La maîtrise technique absolue : Van der Poel sur les monuments pavés ou sprinteurs, et Evenepoel contre-la-montre, sont des spécialistes dont l’expertise dépasse même les immenses qualités de Pogačar dans ces disciplines. Le fait qu’Evenepoel l’ait rattrapé physiquement sur la route à Kigali en est la preuve la plus frappante.

• L’élément surprise et la chance : La chute à Paris-Roubaix, bien que Pogačar ait limité les dégâts pour finir deuxième, montre que les aléas des courses d’un jour peuvent tout changer, même pour le plus fort. De même, la victoire de Skjelmose à l’Amstel prouve que dans un sprint très fermé, le résultat n’est jamais totalement écrit.

• La stratégie d’équipe : La victoire de Brandon McNulty à Montréal est un cas à part. Elle illustre la force collective de l’UAE Team Emirates et la grandeur sportive de Pogačar, capable de sacrifier une victoire personnelle pour un coéquipier.

L’exception qui confirme la règle

Étudier les rares défaites de Tadej Pogačar en 2025, c’est finalement prendre la mesure de son incroyable niveau. Seuls des champions comme Van der Poel, Evenepoel ou Ganna, au sommet de leur art dans des disciplines très spécifiques, en ont été capables. Ces moments n’ont pas entaché sa saison ; ils l’ont au contraire contextualisée, rappelant que le cyclisme reste un sport de confrontation où la perfection absolue n’existe pas. Ils dessinent aussi les contours des rivalités qui animeront les années à venir, promettant des batailles épiques entre ces géants.

*Cette saison 2025, Tadej Pogacar a remporté 20 succès. Le Slovène totalise 108 victoires en carrière, à 27 ans.

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