
Mathieu Van der Poel est un des deux grandissimes favoris de Milan San Remo 2025 avec Tadej Pogacar. Le néerlandais du Team Alpecin – Deceuninck, vainqueur il y a 2 ans se dit passionné par le premier monument de l’année, son histoire, ses scénarios de course et surtout motivé pour tenter de remporter une 2ème victoire sur la Via Roma.
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Dans une interview pour nos confrères italiens de la Gazzetta Dello Sport (lire l’interview en italien), Mathieu VAN DER POEL avoue sa passion de longue date pour la « Primavera » et ses ambitions pour cette 116ème édition :
« Plus jeune, j’adorais déjà regarder Milan San Remo à la télé parce qu’on ne savait jamais comment ça allait finir. Et j’aimais l’attente du Poggio, qui se terminait au début de la montée, pour les 10 kilomètres les plus chargés d’adrénaline de l’année. Je me souviens du moment où Haussler semblait avoir gagné, et où Cavendish l’a battu au sprint. Ou de la chute de Gaviria au plus beau moment, juste avant le sprint. Ou du numéro de Nibali. Historique. »
C’est super compliqué. Et on peut gagner sans être le plus fort. Je ne suis pas superstitieux, ni au point de savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Comme Sanremo est long j’essaie de me reposer un peu plus que d’habitude, de me détendre un peu. Car chaque énergie est nécessaire pour ce final unique.
Je savais combien c’était difficile de la gagner. Le faire m’a donné un sentiment d’accomplissement.
Pogacar ou Van der Poel, la question se pose une nouvelle fois si un des monuments peut leur échapper ?
J’ai une bonne relation avec Tadej (Pogacar), mais pour être honnête, je n’y pense pas trop. Je me concentre sur le fait d’être la meilleure version de moi-même quand ça compte. Bien sûr, au Tour des Flandres 2023, ce n’était pas suffisant, il m’a lâché et j’ai dû l’accepter. Mais c’est l’année précédente, malgré ma victoire, que j’ai eu le plus de mal à rester dans sa roue.
Je pense que c’est pareil pour tout le monde dans le Poggio : ce sont cinq minutes où l’on donne tout ce que l’on a. Et après presque 300 kilomètres, ça fait mal, mais il faut le faire si l’on veut conserver une chance de gagner.
Ce n’est pas impossible que Tadej parte dans la Cipressa, mais il faudrait qu’il sacrifie toute l’équipe et cela dépend beaucoup du vent. Si c’était le vent est de face, je ne pense pas qu’il y parvienne. Au contraire, peut-être que oui. Mais si les équipes s’organisent, on pourra envisager de le reprendre.
je suis à un âge où j’ai atteint presque tous les objectifs que je m’étais fixés, voire plus dans certains cas. Donc, ce qui m’attend maintenant est un bonus, même si ma motivation ne baisse pas et que je suis à 100 % motivé pour continuer à gagner les courses les plus importantes. Essayer de battre quelqu’un comme Pogacar, qui pourrait devenir le meilleur de l’histoire, est une motivation encore plus grande.
Il faudra également surveiller Filippo Ganna. Depuis trois ou quatre ans, il est parmi les meilleurs du Poggio. Il semblait être au top, alors il sera là pour se battre à nouveau, j’en suis sûr
C’est presque mieux de ne pas avoir les jambes pour faire quelque chose sur le Poggio, mais juste d’essayer de suivre les meilleurs et puis… Il n’est pas nécessaire d’être le premier au sommet pour être le premier à l’arrivée quelques minutes plus tard. »
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