Nairo Quintana : la fin d’une ère ? L’ultime saison 2026 et l’après-carrière se précisent

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Nairo Quintana Movistar 2026
Image : @MovistarTeam

Selon des révélations de son coéquipier Einer Rubio, le champion colombien Nairo Quintana s’apprêterait à tirer sa révérence fin 2026. Alors qu’il entame sa dernière année sous contrat avec Movistar, l’équipe ne le programmerait sur aucun Grand Tour. Une transition déjà bien engagée, puisque « El Cóndor » vient d’obtenir un diplôme universitaire aux États-Unis. Décryptage d’un adieux annoncé.

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EXCLUSIF : La retraite de Nairo Quintana officiellement évoquée par Movistar pour 2026

Le « secret de polichinelle » devient une réalité médiatisée. Dans les colonnes du quotidien espagnol Marca, Einer Rubio, coéquipier et compatriote de Nairo Quintana au sein de la formation Movistar, a levé le voile sur l’avenir immédiat du champion. « Ce sera sa dernière saison et il devrait certainement en profiter » a-t-il déclaré, confirmant ainsi les rumeurs persistantes. À 35 ans, et à l’aube d’une dernière année contractuelle en 2026, le grimpeur colombien s’apprête donc à tourner une page majeure de l’histoire du cyclisme moderne.

Un programme 2026 sans Grand Tour : le signal fort

La préparation de cette ultime saison est éloquente. Présentée à Valence, la planification Movistar pour 2026 ne prévoit pas Nairo Quintana sur les routes du Giro, du Tour de France ou de la Vuelta. Une absence programmée qui signifie que son 20e et dernier Grand Tour restera probablement le Giro 2025. Cette décision tactique de l’équipe espagnole valide une transition en douceur, évitant au leader vieillissant les épreuves les plus exigeantes du calendrier.

Quintana, l’éternel podium : le bilan d’un géant des cols

Le Colombien quittera la scène avec l’un des palmarès les plus prestigieux de sa génération, notamment chez les grimpeurs. Un chef-d’œuvre en six actes. Sur les vingt Grands Tours de sa carrière, il est monté six fois sur le podium final :

  • Giro d’Italia : Vainqueur en 2014, deuxième en 2017.
  • Tour de France : Deuxième en 2013 et 2015, troisième en 2016.
  • Vuelta a España : Vainqueur en 2016.

Un testament sportif qui le place parmi les tout meilleurs coureurs de l’ère post-Lance Armstrong, même si la plus grande boucle française lui aura toujours résisté.

La reconversion de Quintana est déjà en marche

Si la fin de carrière sur le vélo se dessine, l’après-carrière, elle, est déjà bien engagée. Nairo Quintana n’a pas attendu le sifflet final pour préparer sa transition.

Un master américain comme viatique. Son absence lors des premiers jours du stage de présentation de Movistar à Valence avait une explication académique. Le coureur était aux États-Unis pour obtenir officiellement un Master en Administration des Affaires et Transformation Numérique de la Northern Illinois University.

Ce diplôme n’est pas un passe-temps. Il révèle une stratégie réfléchie de reconversion, loin des pelotons. À l’image d’un Bradley Wiggins ou d’un Chris Horner, Quintana semble vouloir s’investir dans le versant business et technologique du sport, ou peut-être même au-delà.

2026 : L’année des adieux du « Scarabée »

La saison prochaine revêtira donc une dimension profondément symbolique. Elle sera celle des derniers tours de pédale, des ultimes accélérations dans les cols, et probablement d’un hommage appuyé du peloton à l’une de ses figures les plus respectées et silencieuses.

Quel héritage pour Nairo Quintana ?

Au-delà des victoires, Quintana laisse l’image d’un champion discret, presque frugal, venu des hauts plateaux de Boyacá pour défier l’ordre établi. Sa rivalité avec Chris Froome sur le Tour de France reste dans les mémoires. Son style de grimpeur, en danseuse, caractérisé par une cadence élevée et une apparente sérénité, a marqué les années 2010. Son retrait acté, c’est une certaine idée du cyclisme – tacticien, ascétique, focalisé sur les seuls efforts en altitude – qui s’éloigne.

La boucle se referme pour Nairo Quintana. Des sommets du Giro et de la Vuelta aux bancs de l’université nord-américaine, le parcours du Colombien épouse une logique implacable. La révélation d’Einer Rubio et le planning Movistar sans Grand Tour pour 2026 scellent pragmatiquement cette fin de cycle. Reste à présent une dernière saison à écrire, non pour chercher un nouveau sommet, mais pour graver dans la mémoire collective l’ultime silhouette du « Cóndor » en vol. L’histoire retiendra qu’il fut l’un des derniers grands spécialistes de la montagne à défier, avec constance, la suprématie des cadors sur le Tour de France.

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