Comme tout le monde le sait, Peter Sagan a été viré du Tour de France 2017 pour avoir envoyé Mark Cavendish au sol d’un coup de coude. Décision contestable ou pas, il a fait sa valise au soir de la 4e étape et tchao la Grande Boucle. Mais le Slovaque de la formation Bora-hansgrohe l’a en travers de la gorge depuis ce jour maudit et a vu son statut double de champion du monde être balayé d’un revers de la main. Peto surnommé Tourminator va montrer à la terre entière le 24 septembre que ce qu’on lui a fait sur le Tour de France a décuplé son envie d’être le T-800 qui n’a jamais encore existé chez les pros.
Peter Sagan pense déjà aux Fjords en automne et au sacre irisé…
Avec le temps qu’il fait sur beaucoup régions de la France en ce moment, Peter Sagan n’aurait pas eu de mal à se projeter au mois de septembre en Norvège s’il était encore présent dans le peloton de la Grande Boucle. Mais comme l’a indiqué Pativa Vila, directeur sportif de l’équipe Bora-hansgrohe, il prépare déjà le Championnat du monde et n’a guère d’intérêt pour la course qu’il l’a sacré cinq fois maillot vert. Il lui tourne le dos comme elle l’a fait avec dédain par le biais des commissaires. Le Slovaque a l’habitude de prendre les choses avec décontraction et nonchalance, mais son éviction a tout de même créé chez lui le sentiment amer de ne pas pouvoir offrir du spectacle au public qui n’attendait que cela de sa part. Un respect qui lui tient à cœur et il le prouve tout au long de l’année sur les nombreuses courses du calendrier WorldTour auxquelles il participe. Peto est toujours là pour faire plaisir, tout le monde en a pour son argent avec le spectacle gratuit et d’une grande efficacité qu’il offre sur les routes, ainsi qu’avec ses facéties d’après course et sa gentillesse qui n’est plus a démontrer. Seulement tout ne s’est pas passé comme prévu sur la 104e édition du Tour de France. Son adulation née d’un grand nombre de fans de cyclisme n’a pas eu le change escompté. Même Vila avoue que dans l’équipe l’ambiance n’est pas la même sans lui. Bref, il manque à tout le monde comme la saison de l’été qui s’en ira pour de longs mois, et il faudra bien si faire, mais pas à l’absence de Peto qui reviendra plus tôt dans le temps, « I’ll be back ! »
Un parcours taillé pour lui et la formation belge l’aidera à gagner…
Sur le Championnat du monde 2016 à Doha au Qatar, l’équipe belge du jeune retraité Tom Boonen, avait largement contribué au deuxième sacre du Slovaque. Sur les trente derniers kilomètres, Peter Sagan avait été emmené dans un fauteuil par des inconscients dévolus indirectement à cause, sans qu’ils se souciassent sur la fin du parcours de la présence dans leurs roues d’un phénomène « bien caché » aux dents plus longues que les leurs. Le circuit du Championnat du monde à Bergen en Norvège est taillé pour un homme aux mâchoires d’acier, celles qui en ce moment rongent leurs freins à défaut de les presser sur deux jantes. Quoi que Peter ne freine pas beaucoup ! Sur les 277 km de l’épreuve en ligne (élite hommes), la première difficulté sera la Côte de Solheimsviken qui se dressera au bout de 2 km sur 500 mètres. Au kilomètre 5 s’élèvera sous les roues des coureurs une côte d’1 km à 5%. La complexité majeure du parcours porte le nom de Salmon Hill, une côte longue de 1 500 mètres avec un dénivelé moyen de 9,1%. Son sommet est situé à plus de dix kilomètres de la ligne d’arrivée. Le parcours du prochain Championnat du monde sur route sera aussi parsemé de faux plats dont quelques descentes rapides, des pavés et beaucoup de virages. Une épreuve très technique pour un homme fort qui s’amusera dedans. Vous connaissez son nom, je crois !
Peto dans les Fjords, comme chez lui pour entrer dans la légende…
Aucun coureur n’a jamais remporté trois titres consécutifs du Championnat du monde. Quatre ont réussi la passe de trois. L‘espagnol Oscar Friere (1999,2001,2004), l’italien Alfredo Binda (1927,1930,1932), Eddy Merckx (1967,1971,1974) et Rik Van Steenbergen (1949,1956,1957). Les Norvégiens attendront forcément Alexander Kristoff chez lui. Mais un coureur lui barrera la route, car il aura rendez-vous avec la légende du cyclisme pour y graver son nom quatre fois consécutivement, et il ne laissera pour rien au monde sa place sur la plus haute marche du podium. Alors, prenons plaisir à regarder ce qu’il reste du Tour de France, réjouissons-nous de suivre une belle Vuelta et rigolons d’admiration en pensant déjà à ce que va accomplir historiquement ce super héros tout droit sorti d’un Comics.
Vidéo – Deux fois c’est déjà phénoménal, trois fois de suite ce sera royal !
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Tourminator ou Tourminéator, afin d’évoquer un tour qui se serait Terminéator, faute à lui ou à commissaire à rien de discuter .
La prédiction a eu lieu !