Avec cette quatrième étape tracée entre Sisteron et Orcières-Merlette sur 160,5 kilomètres, il s’agit de la première arrivée au sommet de cette édition du Tour de France. Si elle n’est pas jugée comme la plus difficile, les favoris pour le général devront faire preuve de patience. Un ou plusieurs pourraient même lancer les hostilités.
Une explication entre favoris à attendre ?
Pour la première fois de ce Tour de France, une arrivée est jugée au sommet. Cela étant, faut-il s’attendre à des différences entre les prétendants au classement général ? Si oui, elles ne seront pas énormes. Ce n’est pas à proprement parlé une étape de montagne avec un enchaînement de cols qui attend les coureurs, mais davantage une arrivée en bosse même si l’approche ne sera pas aisée.
La première partie de parcours sera la plus abordable. Elle ne comportera aucune difficulté jusqu’au moment d’aborder le Col du Festre (7,6 km à 5,3%) avec un sommet situé au km 67,5. Le Col de Rioupes arrivera dans la foulée, mais bien moins long et difficile, il ne sera même pas répertoriée pour le classement de la montagne.
C’est en entrant dans les 65 derniers kilomètres que le profil deviendra de plus en plus vallonné. Il faudra passer par la côte de Corps (2,2 km à 6,3%) puis un petit peu plus loin par la côte de l’Aullagnier (3 km à 6,4%). Et même après le passage de son sommet, la route continuera de s’élever, mais dans des proportions moindres.
Les 20 derniers kilomètres seront véritablement clés. Avec d’abord la côte de Saint-Léger-les-Mélèzes (2,8 km à 6,8%). Ce sera en quelque sorte un avant-goût de ce qui va arriver seulement quelques kilomètres plus loin. Il sera temps d’effectuer l’ascension menant à Orcières-Merlette (1 825 mètres d’altitude). Celle-ci longue de 7,1 km à 6,7% n’a rien d’insurmontable, encore plus pour les meilleurs grimpeurs. Mais un jour sans pour un favori ou outsider du général pourrait se payer cher en temps concédé. Le Tour ne se gagnera pas ici, mais pourrait se perdre ou en tout cas compromettre sérieusement les espoirs de certains.
Suivre la 4e étape en direct
La 4e étape du Tour de France est à suivre en direct à la télévision. A partir de 13h France 3 prendra l’antenne pour présenter la course. La bascule sur France 2 se fera 15h15 pour la suite et fin de l’étape. De son côté, Eurosport 1 commencera à diffuser à partir de 13h10. Toutes les infos en rapport avec cette 107e édition sont à retrouver sur TodayCycling.
Les favoris de la 4e étape – Tour de France
*** Primoz Roglic, Nairo Quintana, Egan Bernal, Adam Yates
** Julian Alaphilippe, Sergio Higuita, Tom Dumoulin, Tadej Pogacar, Guillaume Martin, Mikel Landa
* Thibaut Pinot, Miguel Angel Lopez, Bauke Mollema, Romain Bardet, Emanuel Buchmann, Richard Carapaz
Un certaine indécision demeure en effet quant au déroulement de cette étape, même s’i s’agit d’une arrivée au sommet, à Orcières-Merlette… Mais sans doute ne retrouverons-nous pas ici pas ici la fantastique bataille que se livrèrent L.Ocana et E.Merckx, lors sur le tour 1971, L.Ocana réalisant peut-être le plus marquant exploit de sa carrière, puisque arrivé à Orcières-Merlete avec prés de 9 minutes d’avance sur E.Merckx, champion dominateur et incontesté de l’époque… Contesté ici par Luis Ocana, lequel fut bien, au fil des ans, son plus généreux rival…
En 1971, l’étape était un peu plus courte, 135km, et partait de Grenoble… Ce fut par une attaque de J. Agotinho dans la côte de Laffrey, la fameuse route Napoléon, que l’offensive contre Merckx se dessina, le portugais étant rejoint par Ocana puis ensuite par Van Impe et Zoetemelk… Et puis Ocana s’envola seul dans le col du Noyer, pour une fantastique envolée de plus de 60 km en montagne…
C’était il y a 49 ans; l’âge qu’allait avoir Luis Ocana, le jour son décès tragique… Souvenir également de Joachim Agosthino, ce coureur trés populaire, car seul portugais des pelotons du Tour, deux fois troisième à Paris… J. Agosthino connut lui aussi une fin dramatique, mort en course d’une fracture du crâne suite à une chute provoquée par un chien lors du Tour d’Algarve, alors qu’il en était le leader… A quarante et un ans, le portugais poursuivait une carrière d’une longévité exceptionnelle, un peu à l’image de Raymond Poulidor; Agosthino donnait toujours cette impression de coureur solide , dur au mal et endurant, un peu à l’image de celle du « travailleur portugais », assez parallèle, sous une autre forme, à l’image en France de Raymond Poulidor, ce fils de métayer limousin…