Pour moi, le vélo le plus moche de la saison 2018 est celui de Jesús Herrada López de l’équipe Cofidis. Certes, il est champion d’Espagne et son titre doit se voir sur sa tenue qui doit flamboyer aux couleurs de son pays, mais le rouge et le jaune de son Kuota Khan sont de trop. Trop clinquant, trop des deux, trop et pas le minimum qui aurait fait toute la différence. La formation nordiste qui s’est engagée pour les deux prochaines saisons avec le fabricant italien n’a pas non plus réussi une bonne combinaison vélo/tenue. Un ténébreux noir mat aurait fait ressortir le rouge et blanc du crédit à la consommation. Là c’est plutôt un léger débit d’une mauvaise association.
Une saison 2018 en blanc, rouge, jaune et or chez Cofidis
Je sais que mon choix est purement subjectif, beaucoup me diront que mes goûts ne sont pas les leurs et qu’ils aiment le look du vélo de Jesús Herrada López. Mais je suis sûr d’une chose qui nous mettra d’accord sur un point, on verra le coureur espagnol plus qu’un autre cette année. En espérant que cette visibilité sera aussi celle qui témoignera de ses bons résultats. Son Kuota Khan n’est peut-être pas le plus esthétique dans le choix des couleurs, cependant c’est une vraie machine de pro qui a de quoi en faire rêver plus d’un. Roues Campagnolo Bora Ultra, capteur de puissance SRM, cintre et potence Deda Elementi SuperZero, selle San Marco, pédales Look Keo Blade, groupe Campagnolo EPS 11 vitesses super record, pour un prix avoisinant les 10 000 euros. Jeanne Mas chantait « En rouge et noir« , la chanson débute ainsi, « Si l’on m’avait conseillée, j’aurais commis moins d’erreurs… » Si je considère que l’équipe Cofidis a fait une erreur sur le choix des couleurs de ses vélos, Cédric Vasseur n’en fait aucune en voulant porter très haut celle de ses ambitions en tant que manager, de l’or traduisant de nombreuses premières places sur des courses majeures de la saison 2018.
Heu les goûts et les couleurs … Moi je prends si personne en veut …..
Ce choix de couleurs voyantes ou fluo a été fait par de nombreuses équipes cette année et pour Herrada, on peut dire qu’il y a le compte !… Il n’y a qu’à prendre cette évolution comme elle vient, car il s’agit désormais d’être rapidement et évidemment visible que ce soit à la télé, publicité oblige, mais aussi sur la route, et dans l’intérêt des cyclistes, pour des raisons de sécurité, les Cannondale ou bien les Tinkoff ayant ouvert la voie sur ces dernières années…
Ceux qui ne suivent pas cette tendance peuvent se retrouver hors-jeu, c’est la règle… Encore plus lorsqu’il trop peu de recherches de correspondances entre l’équipement du cycliste et la couleur du vélo… Dans cette idée et par exemple, les Astana qui ont opté pour cette couleur bleue uniforme et évidente, possèdent de très beaux vélos Argon, mais peu cohérents avec leur tenue… A l’inverse, chez Direct-Energie, le rouge des vélos Wilier contraste avec leur maillot peu coloré et permet à l’équipe une bonne visibilité dans la tendance du moment… Par exemple en France, les meilleurs ont souvent vu associés leur maillot et leur vélo… FIgnon et Hinault, ce sont les complémentaires jaune du maillot et le bleu gitane du vélo, Thévenet, le damier Peugeot bllanc et noir, Poulidor et les violines de Mercier… Anquetil, c’est spécial, Helyett ou Gitane, mais en harmonie avec les maillots de manière plus subtiles… De toutes façons, même avec un col de cygne et un une tenue d’horticulteur, Anquetil, c’était une allure, un as pédalant de la pointe, la grande classe !… Tout ceci pour dire que pour trouver le vélo le plus moche, il faut aussi observer l’allure du cycliste, n’en déplaise à la plus élémentaire logique… Ajoutez-y le plus soupçonné, et vous avez ma réponse du moment…