Soren Kragh Andersen vainqueur du nouveau Paris-Tours

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Kragh Andersen s'offre sa première classique. Capture d'écran Paris-Tours.

La nouvelle version de Paris-Tours avec ses chemins de vignes a tenu toutes ses promesses. Au terme d’une course animée, Soren Kragh Andersen (Team Sunweb) a remporté en solitaire la 112e édition de la classique des feuilles mortes. Derrière le Danois, à 25 secondes, Niki Terpstra (Quick-Step Floors) et Benoît Cosnefroy (AG2R La Mondiale) ont fini respectivement à la deuxième et troisième place.

La nouvelle version de Paris-Tours sourit à Soren Kragh Andersen

Paris-Tours a trouvé son nouveau patron ! Il s’agit de Soren Kragh Andersen, qui aura été très impressionnant tout au long de cette 112e édition. Celle-ci était en plus très particulière, car les coureurs devaient affronter un tout nouveau parcours. Toutes les difficultés étaient regroupées dans les 60 derniers kilomètres avec plusieurs côtes à passer, mais surtout des chemins de vignes, qui étaient une grande nouveauté. Ce durcissement du tracé s’est très largement vu sur le scénario de la classique des feuilles mortes.

Le peloton a rapidement perdu beaucoup d’éléments, et ils étaient déjà peu nombreux à pouvoir encore espérer s’imposer à cinquante kilomètres du terme. De multiples cassures se sont opérées, et les plus forts se sont détachés logiquement à l’avant. Très forts, Niki Terpstra et Soren Kragh Andersen ont été les deux coureurs à faire une première véritable différence. Partis quasiment ensemble, ils vont très bien collaborer rendant toute jonction de l’arrière très difficile. Mais un coureur est parvenu à faire cette performance. Benoît Cosnefroy, champion du monde espoirs l’an passé, est rentré après un très bel effort et a bouché seul une trentaine de secondes. Le Français, qui a déjà dépensé beaucoup d’énergie sur cette action, ne va pas passer énormément de relais par la suite.

En cause, un groupe de poursuivants de trois coureurs où a été notamment présent son coéquipier Oliver Naesen, un des principaux favoris de l’épreuve. Cependant, le Belge accompagné de Sep Vanmarcke (Team EF Education First-Drapac) et Valentin Madouas (Groupama-FDJ) n’arriveront jamais à revenir. Ils seront même rejoints dans les derniers kilomètres dans Tours par Philippe Gilbert (Quick-Step Floors) et Tiesj Benoot (Lotto Soudal) qui ont été tous les deux malchanceux en crevant dans un des chemins de vignes.

Mais c’est bien devant, avec une minute environ d’écart, que la victoire s’est jouée. Entre Kragh Andersen, Terpstra et Cosnefroy, l’action décisive s’est déroulée à 10 kilomètres de la fin. Un moment choisi par le Danois du Team Sunweb d’attaquer, profitant en même temps de la mésentente entre ses deux adversaires. Il ne va plus jamais être rattrapé et finir en solitaire dans l’avenue Grammont, lieu d’arrivée de cette mythique classique du calendrier. Après avoir fait deuxième l’édition précédente, seulement battu par Matteo Trentin, Kragh Andersen a confirmé que Paris-Tours lui allait à merveille. Et le parcours modifié n’y a rien changé.

1 COMMENTAIRE

  1. Les deux premières places reviennent à deux hommes forts, peut-être même les plus forts, comme si le changement de parcours finalement et fatalement n’avait fait que mieux confirmer une certaine hiérarchie des forces tout en offrant une nouvelle forme de course, avec un déroulement rompant avec le Paris-Tours à forte symbolique des fins de saison du passé, la classique aux feuilles mortes traditionnellement réservée à un sprinter ou parfois à cet échappé qui résiste, d’Albert Bouvet à R.Virenque, sans oublier F.Guesdon ou J.Durand…
    Que penser de ce nouveau cru en Touraine entre chemin de vignes, nombreuse puttes et chemins de bierre ? Le verre à moitié plein verra le spectacle offert à ce nouveau monde qui s’extasie des impondérables de l’instant, crevaisons, gamelles et bidons qui volent, etc… Le verre à moitié vide retient des crevaisons en cascade : Chavanel, Greipel, Benoot, Gilbert etc… de quoi dessiner une bonne partie du déroulement de la course… De quoi sortir de ces chemins de vigne avec cette impression mi-figue mi-raisin, comme assez souvent d’ailleurs avec les crus de Touraine… Votre serviteur au château préfèrera la noblesse et la grandeur du Paris-Tours du passé, comme celles du Tours des châteaux sur la Loire contrastant avec le Tours de l’histoire tragique, celui de la fin des saisons d’espoir, le passage obligé des armées ennemies vers la France du Sud… Paris-Tours, ce ne sont pas des chemins de pierre ou de vignes, une course qui se déciderait avec des crevaisons : Paris-Tours est une route, simple et classique, celle de la fin d’une saison, avec, si besoin est, un sprint pour en finir !

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