Sale, il est arrivé très sale de la douzième édition des Strade Bianche, mais sans commettre la moindre erreur sur cette jeune cette classique italienne. Spéciale dédicace à GMK. Romain Bardet (AG2R La Mondiale) a été battu par Tiesj Benoot (Lotto-Soudal) qui a porté une offensive pour rejoindre le duo de tête composé de l’auvergnat et de l’éblouissant Belge Wout Van Aert (Vérandas Willems-Crelan) puis les a distancés à une dizaine de kilomètres de l’arrivée. Le triple champion du monde en titre de Cyclo-cross se classa 3e, victime d’une chute dans l’ascension du mur de Santa Caterina dans les rues de Sienne, au bout du rouleau et perclus de crampes. S’il faut tirer une rapide conclusion de la réussite de Romain Bardet sur les routes calcaires de Toscane, ce fut un travail très propre qu’il faut absolument réitérer hors des tracés du Tour de France.
Impressionnante intensité d’effort de @romainbardet et de @WoutvanAert qui doit mettre pied à terre à quelques mètres de l’arrivée. #StradeBianche pic.twitter.com/45Yc9h4iNv
— François Lamiraud (@LamiraudF) March 3, 2018
Romain Bardet ne devra pas penser qu’au Tour de France en 2019
« Je ne vois plus rien« , a dit Romain Bardet à son assistante quand il se passa de l’eau sur son visage quelques minutes après avoir passé la ligne d’arrivée. Un problème qui n’influera pas sur la visibilité de son plan de carrière. Il a déclaré à plusieurs reprises que son objectif principal cette saison est de monter sur la plus haute marche du podium de la 105e édition de la Grande Boucle. Samedi, totalement décomplexé et en maître d’oeuvre de ses travaux d’Hercule, il s’est frotté aux guerriers de première classe répondant au nom de Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), Michal Kwiatkowski (Sky), Zdeněk Štybar (Quick–Step Floors) ou encore Greg Van Avermaet (BMC Racing), des spécialistes en la matière des Routes blanches qu’il a supplantés d’une formidable manière pour sa première participation. On ne peut pas parler de chance dont il aurait bénéficié pour les distancer. Ce fut au panache et avec une volonté de fer que Romain Bardet a été chercher sa deuxième place dans cette course épique et dantesque. Il a effectué tout au long de la semaine un examen méticuleux des routes terreuses et gravillonneuses des Strade Bianche, et nul doute qu’il faisait écho à la reconnaissance fin janvier de certains secteurs pavés de la 9e étape du Tour de France 2018 qui reliera Arras à Roubaix que le grimpeur considère comme la plus dure si les conditions climatiques seront semblables à celles de samedi. Le Brivadois a semble-t-il pris goût à la rudesse des temps nouveaux. Ceux qui veulent façonner son caractère de guerrier sur des chemins hors du temps chronométré du contre-la-montre individuel pour étoffer son palmarès qui pourrait devenir celui auquel il n’avait pas encore rêvé.
.@romainbardet après sa 2e place @StradeBianche : "Flirté avec les limites." A écouter ici : https://t.co/q3NuDwO82R #ALLEZALM #BravoRomain
— AG2RLM Cyclisme (@AG2RLMCyclisme) March 3, 2018