Après le Grand Départ barcelonais, la Grande Boucle entame sa deuxième journée par un tracé catalan de 178 kilomètres. Entre patrimoine mondial et panorama méditerranéen, le parcours flatte l’œil. Mais la conclusion, dans l’antre mythique de Montjuïc, promet une épreuve de force pure. Décryptage d’une étape taillée pour les cadors.
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Dimanche 5 juillet 2026, le Tour de France s’offre une incursion spectaculaire en terre catalane. Pour cette deuxième étape, le peloton s’élancera de Tarragone pour une chevauchée de 178 kilomètres en direction de Barcelone. Un parcours en deux actes, où la quiétude balnéaire laissera place à une bataille d’une rare intensité sur l’iconique colline de Montjuïc.
Un départ chargé d’histoire et une côte enchanteresse
L’aventure démarre à Tarragone. La ville, dont les vestiges romains sont classés à l’UNESCO, offre un cadre grandiose pour le départ. Le trajet épouse d’abord la côte méditerranéenne, filant vers le nord sur un plat absolu. Les coureurs traverseront des stations balnéaires renommées, avant de longer, après Sitges – souvent surnommée le Saint-Tropez espagnol –, une superbe corniche maritime. Cette première moitié d’étape, sous le soleil de juillet, s’apparente à une longue mise en bouche, où les équipes devront toutefois rester vigilantes face au vent.
Le réveil brutal des reliefs catalans
La quiétude prend fin aux portes de Barcelone. Dès l’ascension de la côte de Begues, le profil devient nettement plus accidenté et exigeant. La course entre alors dans sa phase décisive. Après une traversée de la capitale catalane, les coureurs aborderont le circuit final, tracé dans l’écrin verdoyant du parc de Montjuïc. C’est ici que le verdict sera rendu.
Le triple supplice du château de Montjuïc
Le final est simple dans son concept, brutal dans son exécution. Les concurrents devront affronter trois fois la terrible montée du château de Montjuïc. Cette ascension, courte mais diabolique, mesure 1,6 kilomètre, avec un cœur implacable : 600 mètres à 13% de pente moyenne. Une concentration de difficultés dans les derniers kilomètres qui rendra l’épreuve encore plus étouffante que lors de son apparition traditionnelle au printemps, lors du Tour de Catalogne.
Le portrait-robot du vainqueur : un puncheur surpuissant
Ce final en dents de scie n’est pas un terrain de hasard. L’histoire récente du Tour de Catalogne, qui y conclut traditionnellement sa course, dessine un profil type. Les trois derniers vainqueurs sur ce même promontoire ? Remco Evenepoel (2023), Tadej Pogacar (2024) et Primoz Roglic (2025). Un palmarès qui en dit long sur les qualités requises : une explosion de puissance, une capacité à encaisser les changements de rythme et une pointe de vitesse dans un petit groupe.
Cette étape constitue donc le premier grand rendez-vous pour les puncheurs et les leaders complets de ce Tour 2026. Des hommes comme Pogacar, Van der Poel, ou Evenepoel y trouveront une opportunité de marquer les esprits et de possibly de glaner des secondes précieuses.
À retenir :
Date : Dimanche 5 juillet 2026
Parcours : Tarragone > Barcelone
Distance : 178 kilomètres
Profils : Plat en première partie, très vallonné et technique en finale.
Juge de paix : Triple ascension du château de Montjuïc (1,6 km à 9,4%, avec 600m à 13%).
Type de vainqueur : Puncheur puissant ou leader complet, excellent grimpeur sur courtes pentes raides.
Cette deuxième journée pourrait ainsi livrer une première sélection et offrir un spectacle haletant, digne des plus grands théâtres du cyclisme mondial. Un duel en altitude à ne pas manquer.



