Le lundi 6 juillet 2026, la Grande Boucle quitte l’Espagne pour la France par la Catalogne. Entre Granollers et la station des Angles, un parcours de 196 km et près de 4000 m de dénivelé positif attend le peloton. Une étape taillée sur mesure pour les baroudeurs et les tacticiens, qui pourrait réserver son lot de surprises avant la haute montagne.
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Une ville-départ au riche patrimoine sportif
Le coup d’envoi de cette troisième journée sera donné à Granollers. Cette commune dynamique de la périphérie barcelonaise, réputée pour son équipe de handball, s’apprête à vivre un événement inédit. Si elle a connu le passage de la Vuelta, l’arrivée du Tour de France représente une consécration. Les coureurs s’élanceront depuis son cœur historique, dominé par la Porxada, élégante halle marchande de la Renaissance. Un décor chargé d’histoire pour entamer une longue aventure vers le nord.
Le profil de l’étape : une mécanique pour l’échappée
Avec 196 kilomètres au compteur et un dénivelé positif cumulé de 3 950 mètres, cette étape ne sera pas une simple formalité. Pourtant, son tracé ne semble pas conçu pour une élimination massive des prétendants au général. Il s’agit davantage d’une étape de transition montagneuse, un pont entre la Catalogne et la France qui offre un terreau idéal pour les aventuriers.
L’ascension majeure du jour intervient en première partie de course avec le col de Toses. Ce passage mythique du cyclisme catalan, dont l’ascension depuis La Molina est bien connue, marquera la frontière entre les deux pays. Après cette porte d’entrée, le parcours évolue sur les hauts plateaux entourant Font-Romeu, offrant un terrain de jeu vallonné et exposé aux vents.
L’arrivée inédite aux Angles : un final pour puncheurs
La véritable clé de l’étape se situera dans les tout derniers kilomètres. Pour la première fois de son histoire, le Tour de France visitera la station des Angles, nichée dans les Pyrénées-Orientales. La route y monte sur 1,7 kilomètre avec une pente moyenne avoisinant les 7%. Un final court mais raide, parfait pour un puncheur ou un coureur d’échappée ayant résisté à la sélection de la journée. Ce n’est pas une arrivée pour les purs grimpeurs, mais bien un tremplin pour un profil hybride, endurant et vif.
Stratégie et pronostics : qui peut en profiter ?
Le profil en dents de scie, sans col véritablement écrasant mais avec un cumul significatif, constitue une aubaine pour les baroudeurs. Les équipes qui ne visent pas le classement général vont tenter de placer des hommes dans l’échappée du jour. On pourra y retrouver des rouleurs-sprinteurs capables de grimper, des puncheurs endurants, voire des coureurs en quête de points pour le maillot à pois.
Les favoris pour la victoire d’étape ? Les spécialistes des classiques ardennaises ou des étapes vallonnées, capables de suivre les mouvements en côte et de se montrer frais sur le final. Pour les leaders du général, l’objectif sera de rester vigilants, à l’abri des bordures et des chutes, en économisant leurs forces pour les grands cols des jours suivants. Une journée sous tension, où la course au classement pourrait se jouer à la régulière plus que par une attaque frontale.
Le contexte plus large du Tour 2026
Cette étape s’inscrit dans le cadre d’un Grand Départ inédit à Barcelone, dévoilé par Christian Prudhomme en octobre 2025. La 113e édition traversera sept régions et 29 départements. Après cette incursion en terre catalane et cette entrée en France par les Pyrénées, le peloton filera vers le Massif central avant d’aborder la semaine décisive dans les Alpes. L’étape 3 agit ainsi comme un sas, un passage obligé vers le vif du sujet, tout en ayant le potentiel de créer sa propre histoire.


