Il y a cinq ans, personne ou presque ne connaissait l’ascension de la Planche des Belles Filles. C’était avant qu’elle ne fasse son entrée dans le gotha des sommets du Tour de France. Avant que Chris Froome ne s’y révèle en remportant sa première étape sur la Grande Boucle. A noter que les deux coureurs à s’être parés de jaune au sommet de la Planche ont gardé leur paletot jusqu’à Paris. La passe de trois cette année ?
2012 : La Planche des Belles Filles sacre le méconnu Chris Froome
La 7e étape de l’édition du Tour 2012 est aussi la première qui laisse la part belle aux grimpeurs. Après une échappée matinale avortée, les favoris se jouent la victoire à la pédale dans les sévères pentes de l’ascension jurassienne. A ce petit jeu, c’est un jeune équipier de Bradley Wiggins, Chris Froome, qui surprend tout son monde et devance Cadel Evans, vainqueur sortant, et Wiggins. Ce dernier s’empare du jaune pour l’occasion et ne le lâchera plus jusqu’à Paris.
2014 : Vincenzo Nibali gagne et reprend le maillot jaune
L’ascension est de nouveau le théâtre d’une arrivée deux ans plus tard, pour la 10e étape. Après un début de Tour mouvementé, marqué par les abandons de Contador et Froome notamment, Vincenzo Nibali fait office de grand favori à la victoire finale. Il confirme définitivement ce statut en s’imposant à la Planche des Belles Filles, franchissant la ligne avec 15’’ d’avance sur son dauphin Thibaut Pinot.
2017 : premier rendez-vous des grimpeurs
Première véritable ascension du Tour de France 2017, la Planche des Belles Filles fait donc son apparition sur le parcours de la Grande Boucle pour la 3e fois de l’histoire. Pour la 3e fois en cinq ans. Le chemin pour parvenir au pied de la Planche des Belles Filles, s’il ne fera guère faire de dégâts notables, devrait toutefois user les organismes. 160 kilomètres vallonés, ponctués notamment par la côte d’Esmoulières (2 km à 8%). En l’espace de seulement deux passages, cette ascension au nom poétique a réussi à se faire un nom dans le coeur des amateurs de cyclisme. 5,9 km de montée à 8,5%, et surtout un dernier kilomètre avec des rampes à 20% sur plusieurs hectomètres. Une difficulté suffisante pour créer des écarts entre les favoris. Ainsi, en 2012, Froome mettait plus d’une minute à D. Martin, Pinot ou F. Schleck, et plus de deux minutes à Scarponi, Valverde, Vinokourov ou Mollema. Certains coureurs perdaient même plus de 3’ (Van Garderen, Leiphemer) ou 4’ (Péraud, Kruijswijck) et disaient déjà adieu à leurs ambitions de jouer le général. Connaître un jour sans mercredi pourrait donc s’avérer fatal, même sur une montée aussi courte…
Vidéo : présentation de la 5e étape du Tour de France 2017
Site officiel de l’épreuve