Vuelta : Simon Yates meilleur jeune

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Simon Yates n'a pas confirmé sa présence sur la Vuelta 2019. Photo : Orica BikeExchange

Les Yates ont réussi là où Christopher Froome a échoué : le doublé Tour – Vuelta ! Après Adam, quatrième du Tour et vrai maillot blanc, place à Simon, sixième de la Vuelta et vainqueur du classement des jeunes, non célébré par l’organisateur.

Génération Yates

Pour sa première Vuelta, Simon Yates a remporté une étape (la sixième à Luintra) et finit sixième au général, empochant par là même le classement des jeunes. Adam a claqué la Klasikoa 2015 et tenu bon lors du Tour 2016, quatrième, seulement désarçonné par Romain Bardet lors de son coup de force vers Saint-Gervais. Les jumeaux anglais sont au-dessus du lot. Foutus marginal gains à l’australienne. Orica avec les Yates et Esteban Chaves compte trois prétendants au top 10 des grands tours dans ses rangs !

En 2017, la paire Yates sera encore jeune et devrait encore faire mouche. Ils ferrailleront avec les autres de la génération 92. A commencer par Davide Formolo, neuvième et deuxième meilleur jeune de cette Vuelta. Il accroche son premier top 10 sur 3 semaines après ses deux 31ème place sur le Giro en 2015 et 2016. Le luxembourgeois tout-terrain Bob Jungels s’est révélé sur trois semaines en finissant sixième du Giro avec le maillot bianca du meilleur jeune sur les épaules. Enfin, n’oublions pas Louis Meintjes qui est apparu en peine sur la Vuelta (40ème) après une belle Grande boucle, achevée au huitième rang (deuxième meilleur jeune derrière Adam). Mentionnons également le renouveau du cyclisme allemand : Emmanuel Buchmann (troisième jeune du Tour 2016, 21ème au général) de la Bora. 

Troisième meilleur jeune, Kenny Elissonde, qui loupe d’un point le maillot de la montagne, achève cette Vuelta à la vingtième place. Moins haut que l’an dernier (quinzième), Kenny a déjà roulé quatre Vuelta et un Giro. A quand le Tour pour lui qui, né en 1991, ne concourra plus chez les jeunes l’an prochain ?

Les très jeunes

Quatrième, le russe Matvey Mamykin, né en 1994 comme Merhawi Kudus (38ème), conclut son premier grand tour à la 24ème place. On rappelle qu’il est monté sur la troisième marche du podium du Tour de l’Avenir 2015, derrière le vainqueur Marc Soler, encore puceau sur trois semaines, et Jack Haig, discret 117ème de cette Vuelta courue dans un rôle d’équipier (tous deux nés en 1993).

TODAYCYCLING - . Photo : Tour de l'Avenir
TODAYCYCLING – Mamykin à pois, Soler en jaune et Haig l’australien, podium du Tour de l’Avenir 2015. Photo : Tour de l’Avenir

Enfin, Pierre-Roger Latour, né aussi en 1993, finit 28ème à Madrid, cinquième meilleur jeune après avoir levé les bras samedi lors de la dernière grosse étape sur son premier grand tour.

Egalement de 1993, Valério Conti a enlevé la treizième étape de la Vuelta après un bon début d’année à domicile : 27ème du Giro et 3ème meilleur jeune derrière Jungels et Sebastian Henao (encore un 1993, 17ème du Giro).

Manque à l’appel Miguel Angel Lopez, né en 1994, qui a abandonné précocement la course après être allé à terre. Le jeune colombien d’Astana, vainqueur du Tour de l’Avenir 2014 et du Tour de Suisse 2016, partage avec Nairo Quintana non seulement la nationalité et le talent mais aussi la caractéristique de ne pas faire son âge…

La cuvée 90 sur les podiums

C’est l’histoire d’un italien, de deux français et deux colombiens nés en 1990. Seuls Aru (Vuelta 2015) et Quintana (Giro 2014 et Vuelta 2016) l’emportent mais les cinq squattent crescendo les podiums. Un en 2013 (Quintana 2ème du Tour). Trois en 2014 (Quintana vainqueur du Giro, Aru troisième, Pinot 3ème du Tour). Trois encore en 2015 (Aru deuxième du Giro, Quintana deuxième du Tour et Aru lauréat de la Vuelta). Et, ultimo, cinq en 2016 : Chaves deux fois deuxième (Giro et Vuelta), Bardet deuxième du Tour et Quintana vainqueur de la Vuelta et troisième du Tour. Pas loin, dans un autre registre, Tom Dumoulin a indiqué vouloir gagner un grand tour dès 2017 en appliquant la méthode Wiggo de la chasse aux kilos.

Les 1991 coincés

Ils ne seront plus « jeunes » en 2017. En retrait de leurs aînés de 90, chahutés par leurs cadets de 92, les 91 morflent. Ruben Fernandez Andujar est attendu par tout un peuple dont le meilleur coureur de grand tour a 36 ans… Kenny Elissonde attend le Tour et qui sait un départ ? Patrick Konrad se coltine Emmanuel Buchmann. Wilco Kelderman va retrouver Warren Barguil et le jeune espoir du pays Oomen chez Giant…

A peine majeurs

Né en 1995, le batave Sam Oomen vainqueur du Tour de l’Ain 2016 et du Rhône-Alpe Isère Tour 2015 est plein de promesses. Reste à savoir quand la future Sunweb-Giant le lancera dans le grand bain. Pourquoi pas l’an prochain, à 22 ans, l’âge auquel Warren Barguil avait éclaboussé de toute sa fraîcheur la Vuelta 2013 ?

En attendant Tao Geoghegan Hart (1995, Sky), David Gaudu (1996, FDJ) et autres Adrien Costa (1997, Etixx-QuickStep)…

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