Le leader de la formation UAE Team Emirates – XRG, Juan Ayuso a du se faire poser 3 points de suture au genou après sa chute hier sur la 9e étape du Tour d’Italie. Un épine dans le pied pour l’Espagnol qui a laissé le maillot rose de leader à son équipier Isaac Del Toro.
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2e du classement général, Juan Ayuso connaît un début de Giro réussi. Victorieux de la seule étape de montagne de ce début de Tour d’Italie, Juan Ayuso est tombé à deux reprises depuis le grand départ en Albanie. Blessé, il a profité de cette journée de repos pour poser 3 points de suture à son genou. De quoi inquiéter Juan Ayuso, pas vraiment :
« Mon genou me fait mal, mais aujourd’hui je me suis bien entraîné, j’ai eu moins mal que ce matin. Cela me donne beaucoup de tranquillité d’esprit pour demain. Après un jour de plus, je ne pense pas que cela devrait m’affecter beaucoup. Moralement, je vais plutôt bien. Si on m’avait dit que j’arriverais à cette journée de repos deuxième au classement général et avec plus d’une minute d’avance sur Roglic, je pense que j’aurais signé sans aucun doute. Moi et l’équipe sommes dans une position privilégiée. Ce que nous devons faire à partir de demain, c’est essayer de gagner plus de temps sur nos rivaux et de faire une bonne deuxième semaine. Ce n’est jamais bon de tomber. Le mauvais côté, c’est que la première était sur une route très glissante où je n’ai pas eu beaucoup d’égratignures. J’ai eu des chutes bien pires. Celle d’hier était pire, mais heureusement, sur les chemins, on roule à une vitesse plus lente. J’ai eu la malchance de tomber avec tout mon poids sur mon genou, c’est pourquoi ça fait assez mal, mais le reste de mon corps va bien. Il s’agit de savoir comment le gérer. Je l’ai déjà dit quand j’ai gagné l’étape, il y aura des jours de baisse et des jours de hausse. Il faut savoir traverser les journées, quand on gagne et quand on perd ou quand on tombe. C’est ça, une course de trois semaines.
J’ai eu la chance de faire pas mal de courses avec Isaac et ça c’est toujours bien passé. Nous avons également partagé l’entraînement en altitude avant de venir ici. Comme il est Mexicain il y a beaucoup de similitudes avec l’Espagne. C’est une culture similaires, les blagues, les bonnes vibrations et l’ambiance sont semblable. Tout comme avec Igor Arrieta. Vous créez un très bon groupe avec lequel travailler avant de venir ici, comme dans la course elle-même. Le plus important est que l’équipe gagne le Giro. C’est un rêve et je veux évidemment le gagner, mais si un coéquipier y parvient, c’est l’objectif principal. Si je dois perdre le Giro d’Italie, j’espère que ce sera parce qu’un coéquipier l’a gagné et non un rival. »
Cette deuxième semaine devrait permettre à Juan Ayuso de bien récupérer de sa chute. Isaac Del Toro, lui, a réussi l’exploit d’être le premier Mexicain leader d’un Grand Tour. A 21 ans, Isaac Del Toro rêve en grand :
« C’est un rêve d’être dans cette position. Je suis vraiment heureux que les choses se soient passées ainsi après avoir travaillé si dur pour y arriver. Je suis conscient de la chance que j’ai. Les choses que j’ai bien faites et les erreurs que j’ai commises ont fait de moi un meilleur cycliste. Je n’ai jamais aimé voir cela comme un désir de faire l’histoire et d’être le premier, mais plutôt comme une compétition interne avec moi-même pour être meilleur. Cela a été incroyable et difficile à réaliser, car c’est quelque chose que tout le monde veut. C’est quelque chose que j’ai adoré faire et je ne regrette rien de tout ce qui s’est passé jusqu’à présent. »
Le directeur sportif d’UAE Team Emirates – XRG ne perd pas pour autant les objectifs de sa formation, même si Joxean Fernández ‘Matxín’ peut être satisfait de ce début de Tour d’Italie :
« L’approche reste inchangée ; nous continuerons comme prévu, même s’il y a toujours du respect pour le leader de la course. Juan est le leader de l’équipe, tout comme Adam, même si maintenant le maillot rose appartient à Isaac. Il vaut mieux avoir les deux premiers que les deux derniers. C’est une situation privilégiée. Peut-être devrions-nous demander davantage à nos rivaux comment ils vont agir. Au niveau du travail, nous le ferons en équipe. Jay Vine a travaillé hier et a ensuite levé le pied pour la suite. Je ne vois pas le problème que nos coureurs soient si jeunes. C’est facile à gérer. Ce sont de bons cyclistes et de bonnes personnes. Ce sont des gens avec qui c’est un plaisir de parler, de résoudre des problèmes et de répondre à vos questions. Ceux qui sont sur la course sont ceux qui font les choses correctement. Je dois juste prendre soin de leur donner les outils pour démontrer le talent qu’ils ont. Ils savent que je crois en eux et que je les aime. Ils sont faciles à aimer et ont le talent, la qualité et la classe pour être de bons cyclistes. Si nous faisons une erreur tactique, je la ferai, et s’ils gagnent des courses, ça sera eux, car ils sont très bons. »
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