Lorenzo Fortunato (EOLO Kometa) a remporté la 14ème étape du Giro 2021. L’italien s’est imposé en solitaire au sommet du Monte Zoncolan après s’être débarrassé de ses compagnons d’échappée. Il a devancé Jan Tratnik (Bahrain Victorious) et Alessandro Covi (UAE Team Emirates) sur la ligne. Derrière, les favoris se sont battus entre eux. La bonne opération du jour est à mettre au compte d’Egan Bernal (Ineos Grenadiers). Le Colombien a conforté sa place de leader en suivant l’attaque de Simon Yates (Team BikeExchange) puis en le déposant. Aleksandr Vlasov (Astana – Premier Tech) a quant à lui perdu plus d’1 minute sur Egan Bernal. A noter que Romain Bardet a fait son entrée dans le top 10 du général.
Une première pour Lorenzo Fortunato et EOLO – Kometa
Quelle première victoire en carrière ! A 25 ans, Lorenzo Fortunato vient de débloquer son palmarès chez les professionnels en s’imposant au sommet de la mythique ascension du Monte Zoncolan. Une performance d’autant plus notable pour ce coureur qui faisait partie d’une échappée où ce n’était clairement pas le favori. L’Italien est parvenu notamment à battre Bauke Mollema (Trek-Segafredo) et George Bennett (Team Jumbo-Visma) qui n’ont pas tenu le choc dans la montée finale. Ce succès est aussi significative, car c’est le premier décroché en Grand Tour par la formation EOLO-Kometa invitée pour participer à cette 104e édition.
Egan Bernal solide leader du Giro 2021
Si c’est donc un coureur de l’échappée qui a triomphé au sommet du Monte Zoncolan, des écarts ont bien été creusés entre les coureurs concernés par le classement général. Cette arrivée difficile a permis de confirmer la domination d’Egan Bernal. Classé quatrième, c’est surtout le premier des favoris à avoir franchi la ligne d’arrivée. Celui qui a le mieux limité la casse derrière le colombien, c’est Simon Yates qui ne concède que 11 secondes. Par contre, pour le reste de la concurrence est clairement plus salée. A commencer par le duo italien composé de Damiano Caruso et Giulio Ciccone qui a perdu 39 secondes. Emanuel Buchmann a fini à 46 secondes de Bernal, Hugh Carthy à 54 secondes, Romain Bardet à 1 minute 2 secondes, Aleksandr Vlasov à 1 minute 12 secondes, et Remco Evenepoel à 1 minute 30 secondes. La principale défaillance du jour est venu de Vincenzo Nibali, qui a perdu assurément le Giro en terminant à la 45e place de l’étape à plus de 12 minutes du vainqueur.
Egan Bernal intouchable pour la victoire finale ?
Désormais, Egan Bernal dispose d’une marge d’1 minute 33 secondes au général sur son premier poursuivant, qui est à présent Simon Yates. Le troisième est Damiano Caruso pointé à 1 minute 51 secondes. Côté français, Romain Bardet est au dixième rang à 4 minutes 31 secondes de l’actuel maillot rose. Après 14 étapes, c’est sûr que Bernal se retrouve dans une excellente position, mais la route vers un premier sacre dans ce Grand Tour reste encore longue, surtout au vu de la dernière semaine qui attend les coureurs.
Une grosse étape. Simon Yates a été le seul favori, qui attaque, tellement plus fort que tous. Bernal ne s’ est pas trompé en sautant tout de suite dans sa roue. Astana a fait le jeu d’Ineos, en s’épuisant, tout en conservant tous les équipiers de Bernal. Fortunato, a montré avec brio, que la victoire sourit aux audacieux. Pour sa première victoire world tour, il a choisi le sommet le plus emblématique.
Grand jour et première victoire professionnelle, non pour Fortuna, déesse de la chance ou de la « bonne fortune », mais pour Fortunato, le plus fort du groupe échappé au sommet du Monte Zoncolan ! Voir le jeune coureur de Basso et Contador supplanter ici Mollema ou Bennett relève néanmoins d’une certaine surprise, tout comme voir le rouleur slovène Tratnik se trouver si bien sur de telles pentes : il faut cependant reconnaitre que l’air du pays et du Frioul réussit toujours assez bien à Tratnik.
La course valait bien sûr par l’explication attendue entre les meilleurs du général, de laquelle se dégageraient essentiellement des performantes plus ou moins pressenties : assez inattendue le rapide recul de Nibali, par contre quelque peu prévisible cette forme de régression pour Evenepoel, soutenu comme il se doit par son Almeida, mais croisé par exemple sur le cours de la forme par celle d’un S.Yates … En voici un qui poursuit sa montée en puissance, ceci en souplesse et même en vélocité, bien davantage d’ailleurs que le leader Bernal, ce dernier longtemps accroché à la roue de Yates avant qu’il ne s’éloigne aux 500 mètres, sous la forme d’une longue et terminale poussée dont il est familier. Quant à dire que Yates s’y trouva déposé, cela peut paraitre excessif… Qu’ en dire ?… Ah, il est où le grand Petit-Breton Qui escaladait sous l’orage A la vitesse d’un piéton Le chemin qui mène aux nuages ?… (Petit-Breton, mort en 1917 à la guerre, fusillé d’une balle en pleine tête, alors qu’il portait secours à un camarade… Il avait 35 ans )… Ce giro moderne ressemblerait plutôt à une longue et inexorable machine à essorer ou à broyer les organismes; nous n’en sommes encore qu’ aux aléas de la forme ou de la route plus qu’aux fantastiques chevauchées solitaires, lesquelles sont le plus souvent réservées, lorsqu’il y en a, à la troisième semaine…
Le seul adversaire de Bernal est bien Yates actuellement , voir Vlasov . Pour les autres je ne vois qui pourrait renverser ce trois là . Evenepoel semble marquer la roue , à voir par la suite , mais c ‘est presque logique , mais il passe en force les cols bien aidé par Almeida qui est le bon samaritain de service . Nous sommes à l fin de la deuxième semaine , la dernière semaine va être compliquée pour beaucoup .