Lorenzo Fortunato (25 ans) a remporté la 2e étape de l’Adriatica Ionica Race 2021. L’étape reine de cette course italienne, qui arrivait au sommet Cima Grappa, a donc vu la victoire du jeune italien qui s’était révélé sur les routes du Giro 2021 avec sa victoire au sommet du Monte Zoncolan. Il a devancé les deux coureurs de l’équipe Astana Merhawi Kudus et Vadim Pronskiy. Fort de sa victoire, le coureur de la formation EOLO-Kometa portera le maillot de leader dès demain.
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Cette montée de la Cima Grappa a été l’objet d’une course assez extraordinaire, passionnante, avec en conclusion cette victoire quasi ahurissante de L. Fortunato venant, tel un bolide, coiffer Pronskiy et puis finalement Kuddus à vingt mètres de la ligne…
Le début de ce long col et magnifique col de vingt kilomètres fut engagé par les Gazprom, on ne sait pour qui et pourquoi et puis Pronskiy força l’allure, le groupe d’une vingtaine se scinda, l’opération menant à un duel à distance assez exceptionnel entre un trio à l’avant constitué des deux Astana accompagnés de Carboni et puis le seul Fortunato tirant trois Bardiani plus ou moins accrochés à ses basques… Sur les sept derniers kilomètres, Fortunato semblait battu, l’écart avec les Astana et Fortunato ne faisant qu’osciller entre vingt secondes et un quasi retour, puis un nouveau décrochage, etc…
Passons sur les détails des derniers kilomètres, la maladresse tactique des Astana ou l’envie trop pressante de victoire chez Kudus au dépends de son jeune équipier… Toujours est-il que Fotunato, dans une gestion de l’effort exemplaire, revient sur le haut dans un finish totalement improbable et passe la ligne en vainqueur !
Comment cette jeune pépite italienne, révélation du dernier giro au sommet du Zoncolan a-t-elle pu gérer avec une telle lucidité cette montée et gagner ainsi sur le haut ? Contador ou Basso , en éminents chercheurs d’or, pignons sur roue sur la place Vendôme du vélo, ont bien pu insuffler au jeune et savant champion cette seule et unique obsession, totale et permanente en son esprit au fil de la montée : « être le premier sur la ligne, revenir le plus tard, en haut, gagner.. »…
Signalons la dixième place au sommet de D. Rebellin, premier des Conti… Il n’y avait que des coureurs World-tour ou Conti-pro devant lui… Cela finissait de signer l’une de plus belles luttes de la saison en court, à mes yeux la plus passionnante… Mes deux Ragdoll n’en revenaient pas, elles écarquillaient les yeux : les deux chattes qui suivent pourtant trés régulièrement le vélo se trouvaient totalement ahuries devant mes réactions de plus en plus passionnées au fil de cette montée et puis ce terme, incroyable, cette victoire arrachée sur le fil !…