Dans une interview accordée à nos confrères de VeloNews, le futur coureur de l’équipe UAE Team Emirates, Jay Vine, n’a pas mâché ses mots sur la vie de coureur cycliste. Dans les grandes lignes, le coureur encore sous contrat avec Alpecin-Fenix jusque fin 2022, a évoqué la routine de son métier qui fait pourtant et tellement rêver : « Ce n’est pas la vie la plus glamour que celle de coureur cycliste professionnel« .
Le grimpeur australien parle d’hôtels horribles… Il répète : « La vie professionnelle n’est pas aussi glamour que certains le pensent » . Puis il ajoute : « Nous devons payer nous-mêmes les stages en altitude tout au long de l’année. Nous devons même payer pour la nourriture » . Le moins que l’on puisse dire, c’est que ses deux années passées sous les couleurs de la formation Belge ne seront pas ponctuées que de bons souvenirs et ce malgré ses deux victoires d’étapes obtenues sur le dernier Tour d’Espagne.
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Il régle ses comptes avec son ancienne équipe……?
Rien n’oblige un athlète à passer coureur professionnel. A quoi bon en parler dans les médias ? Il faut savoir ce que l’on veut dans la vie. De plus, il court dans une équipe huppée à fort pouvoir budgétaire. Tchmil qui avait travaillé en usine ( en son temps )avant de le devenir avec les succes qu’on lui connaît, lui, prétendait le contraire. D’abord , il prétendait gagner(plus qu’en usine) de l’argent en étant cycliste pro. Il disait qu’il découvrait des pays , et était ravi d’être nourri , logé. Même son de cloche alors de la part de feu Jean Stablinsky, qui avait été mineur de fond avant d’avoir été, en particulier , double champion de France professionnel sur route et équipier vénéré de Jacques Anquetil.
Je rappelle aussi, ici que les conditions de course se sont complètement métamorphosées. L’équipement ( velo, matériel complètementaire: cuissards, chaussures , maillots, casques, gants, lunettes, bidons) a transformé les conditions de courses et d’entraînement. Les salaires ont été revus à la hausse. Les assurances protègent beaucoup mieux les athlètes. Les cuisiniers sont chaque jour présents sur les épreuves de 3 semaines. Par ailleurs, un coureur ne doit pas dépasser une soixantaine de jours de course. Parlez de tout cela à des ex champions comme E. Mercx (par exemple). Les coureurs étaient bien des « forçats de la route » et ils ne plaignaient pas quand ils enchaînaient course sur course TOUTE l’année. Certains coureurs gagnaient une misère sur leur vélo mais ils étaient de vrais passionnés qui ne se plaignaient jamais ! Je me souviens des coursiers de l’équipe Jobo la Sablière pour lesquels j’avais un infini respect. C’étaient des durs à cuire et qui allaient au bout d’eux mêmes . Les Temps ont changé, aujourd’hui, en mieux, ainsi dans tous les domaines. Mais, il ne faut jamais l’oublier en terme de repères . Certains athlètes aujourd’hui s’en rendent-ils compte ? Pas sûr et c’est franchement dommage !
Oui, rien n’oblige un athlète à devenir coureur professionnel (comme je l’ai écrit précédemment). C’est vrai. Rien, non plus, ne l’oblige à se maintenir à cet emploi. On n’oblige personne…
Quand on estime que le gâteau n’est pas assez bon, eh bien, il ne faut pas le manger. Rassurez-vous, quelqu’un d’autre le mangera. Enfin, personne n’est irremplaçable sur Terre….
Avec le temps, le cyclisme et les cyclistes ont beaucoup changés… Etre professionnel à vélo, c’était et cela reste toujours et avant tout la réalisation d’un rêve, le bonheur de pouvoir vivre d’une passion, l’assurance de sortir d’un certain anonymat par une forme de gloire toujours flatteuse, avec la reconnaissance d’un milieu et d’un public, dans un sport jadis très populaire… Mais nous voici dans une autre époque, après plusieurs virages et sans doute un tournant, l’arrivée de B.Tapie, au début des années 80, car l’argent coule parfois et désormais à flots, et la passion n’apparait souvent plus tout à fait sous la même forme.. Certains rêvent désormais de faire fortune, etc… Le cycliste pro est devenu globe-trotteur, grand voyageur, adepte de longs stages de préparation loin des terres, souvent sujets à chutes et fractures, etc… Peut-on constater que certains dérapent un peu ou vont trop loin dans le propos, à en franchir parfois des stops, comme J.Vine; oubliant que le cyclisme professionnel n’est pas seulement un métier, mais avant tout l’aboutissement d’une rêve… Car le vélo est avant tout passion, et si certains n’en veulent pas ou plus, quelles qu’en soient les raisons parfois éminemment respectables, ils peuvent en effet et toujours laisser la place, avec même la manière qui leur convient !…
Etonnant de dire » La vie professionnelle n’est pas aussi glamour que certains le pensent » Ben mince alors moi qui pensait ( enfin j’essaye ) que c ‘était une vie passion . L’athlète aux Jambes rasées , aux chaussettes de grands-mères, aux mollets saillants , porteurs de collants sans trou , au maillot moulant , aux oreillettes sans musique et aux chaussures fines et sur mesures , regardant la foule derrière leur pare-brise xxl d’un œil ou d’un regard de feu ou parfois de glace vous transperçant votre karma ( gloup ) ,en nous faisant gré parfois d’un sourire pâquerettes . N’est pas là le glamour ? et je ne parle pas de leur machine à souffrir bardée de capteurs , d’électroniques , et de carbone . Et oui les rêves s’écroulent Je suis né d’un autre temps ou quand on partait de bon matin quand on partait sur les chemins à bicyclette, nous étions quelques bons copains y avait Fernand y avait Firmin Y avait Francis et Sébastien Et puis surtout Paulette. Ça c’était glamour , la Paulette , elle était noire et blanche , elle donnait du lait enfin ce qu’elle pouvait . Que dire à Vine ? Misère et misère ….