Le leader de la formation Sky et actuel maillot jaune Chris Froome se dit surpris du manque d’attaques lors de la 15e étape, dimanche. Si l’étape semblait au début prometteuse de spectacle, celle-ci s’est finalement révélée plutôt ennuyeuse…
La suprématie de l’équipe Sky
La machine Sky est bien huilée et rien ni personne ne semble pouvoir venir entraver ses plans. Pas même Diego Rosa (Astana) qui était simplement venu imposer le rythme à l’avant du peloton. Ce geste, pourtant normal en course, aura valu des explications à son leader, Fabio Aru : en effet, Chris Froome s’est présenté à la hauteur de l’Italien et l’a interrogé sur ses plans. Les seules attaques recensées lors de l’étape ont été initiées par Fabio Aru accompagné d’Alejandro Valverde (Movistar), et par le Français Romain Bardet (Ag2r-La Mondiale) qui aura vaillamment résisté jusqu’à quelques hectomètres du sommet du Grand Colombier. Les concurrents les plus proches de Chris Froome se seront, eux, contentés de rester au chaud.
Wout Poels monte la garde
Dans un peloton mené par Wout Poels (Team Sky), ni Bauke Mollema (Trek-Segafredo) ni Nairo Quintana (Movistar) n’auront osé aller se mouiller. Un manque de prise de responsabilités qui a surpris Chris Froome : « Honnêtement ? Oui, je suis plutôt surpris. Aujourd’hui, je m’attendais à voir Movistar à l’attaque. Ils avaient deux coureurs à l’avant, c’est pourquoi j’ai pensé qu’ils tenteraient quelque chose dans la montée finale. Valverde a essayé, mais c’était uniquement pour suivre Aru. Romain Bardet a lui aussi tenté sa chance, mais j’ai eu l’impression que tout le monde était tellement à la limite que personne ne pouvait réellement faire la différence ».
Une équipe Sky très solide
Selon Chris Froome, la solidité de son équipe doit être démoralisante pour leurs concurrents. Lorsqu’il évoque Wout Poels, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, et ses autres équipiers, celui-ci reconnaît : « Je suis vraiment privilégié d’avoir une équipe aussi forte à mes côtés, probablement la plus forte alignée par Sky depuis qu’elle participe au Tour de France. Chaque coureur pourrait être le leader d’une autre équipe. […] Ce doit être démoralisant pour les autres de penser à attaquer tout en sachant qu’ils seront repris par de si bons coureurs ».
