La Clasica San Sebastian à peine terminée, qu’une nouvelle fois la Movistar, en la personne d’Alejandro Valverde, attise la polémique et s’attire foudre et incompréhension des fans de cyclisme. En effet, l’attitude du Murcian en fin de course a fait raviver des rivalités et des tensions bien tenaces depuis quelques années déjà avec certains de ses adversaires.
Rappel des faits
Après l’attaque de Bauke Mollema peu avant le sommet de la dernière difficulté, Alejandro Valverde se retrouve à chasser le Néerlandais aux côtés de son compatriote Joaquim Rodriguez et du Français Tony Gallopin. Néanmoins, jamais ces trois-là ne reverrons le coureur de la Trek, la cause principale étant la mauvaise entente entre les deux espagnols. Si «Purito», le surnom du Catalan, a assez rapidement pris les choses en main pour lancer la poursuite, le leader de la Movistar s’est contenter de suivre et de ne surtout pas collaborer avec son rival, laissant le pauvre Gallopin, deuxième au finale, au milieu de cette guerre psychologique.
Valverde-Rodriguez, un long passif
En effet, il est de réputation notoire que les deux Ibères sont loin d’être les meilleurs amis du Monde et ils l’ont souvent démontré. Tout d’abord, lors des classiques ardennaises où la Movistar de Valverde n’hésitait pas à anéantir les attaques du Catalan, dès que celui-ci se levait de sa selle, mais surtout, lors des Mondiaux 2013. Ce jour-là, le triple vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, laissa volontairement le Portugais Rui Costa, courant à l’époque à la Caisse d’Epargne, ex… Movistar, mais roulant sans remords sur «Purito», lorsque celui-ci tenta de rattraper le Lusitanien, afin de permettre à ce dernier de s’envoler vers la victoire et le titre arc-en-ciel.
Les Jeux Olympiques, dernière défiance
Les deux ennemis jurés du cyclisme espagnol seront ensemble à Rio pour représenter leur pays. La Roja sera également composée de trois autres membres de… la Movistar, ce qui ne facilitera pas les choses pour Rodriguez. Il devra sûrement travailler et se sacrifier à nouveau pour la patrie, à moins qu’il ne rende à Valverde le coup de Florence. Celui-ci est incertain pour les Mondiaux de Doha, mais au vu du parcours plat comme planche, ses seules qualités de sprinteur seront probablement insuffisantes face à la horde de spécialistes à la puissance bien supérieure. De ce fait, il est alors impossible pour les deux de se partager les objectifs. La tactique de la nation ibérique sera donc scrutée de très près afin d’observer ou non, une nouvelle confrontation, qui s’affirmera probablement contre-productive. Reste à savoir si, par chance, un des deux rafle la mise, l’autre s’en félicitera ou s’il ira royalement bouder dans son coin…
Vous faites bien de relever cette rivalité où ressort souvent le tempérament coursier de Valverde qui préfère parfois faire perdre et assurer sa place plutôt que se livrer à fond pour lui ou un leader…Sans doute sait-il que ce milieu professionnel ne fait pas de cadeau …A la clasica, n’étant pas totalement confiant en sa force, il a intuitivement préféré voir Mollema l’emporter plutôt que Gallopin…ou éventuellement Rodriguez….La victoire est revenue à l’offensive et au méritant Mollema, à mon avis ce n’est pas plus mal… même si c’est Rodriguez qui a vraiment fait exploser le groupe avant le sommet de la côte …
Dans ses déclarations après course Purito affirme que c’est Gallopin qui n’a pas collaboré derrière Mollema . Sur les images ont voit Rodriguez reprendre son souffle et Valverde le regarder Tony Gallopin n’avait pas à assumer seul la poursuite avec ces deux rivaux ibériques dans sa roue . A Rio il va falloir évité d’être échappé avec un des deux espagnols …