Ce dimanche 8 septembre, la Vuelta Ciclista a España s’est achevée sur la victoire finale de Primož Roglič. Une Vuelta qui nous aura fait vibrer durant trois semaines. Mais l’attraction de la course n’était pas seulement le classement général puisque Robert Gesink avait décidé de mettre un terme à sa carrière à la fin de la course espagnole.
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Robert Gesink, un talent néerlandais révélé en 2005
La carrière professionnelle de Robert Gesink, l’un des coureurs cyclistes néerlandais les plus prometteurs de sa génération, a débuté en 2005 au sein de l’équipe continentale Löwik Meubelen-Van Losser Installatiegroep. Rapidement repéré pour ses qualités de grimpeur et son potentiel de coureur de Grand Tour, le natif de Varsseveld intègre l’équipe de développement Rabobank en 2006.
Fort de sa deuxième place au prestigieux Tour de l’Avenir, Gesink est promu en équipe première dès l’année suivante. Considéré comme l’un des grands espoirs du cyclisme néerlandais, il est attendu au plus haut niveau et ne tarde pas à confirmer les attentes placées en lui.
Dès sa première saison chez les professionnels, Gesink se distingue sur les courses par étapes, terminant notamment deuxième du Tour de Pologne, quatrième du Tour of Germany et treizième du Tour de Romandie. Ces résultats prometteurs font de lui l’un des leaders de la formation Rabobank, aux côtés du Russe Denis Menchov.
Découverte des Grands Tour
En 2008, Robert Gesink confirme son immense potentiel en se classant quatrième de Paris-Nice, de la Flèche Wallonne et du Critérium du Dauphiné. Ces résultats solides lui valent d’être sélectionné pour représenter les Pays-Bas aux Jeux Olympiques de Pékin. Avec deux top 10 à la clé, sur la course en ligne et le contre-la-montre, le Néerlandais se révèle au grand public. Quelques semaines plus tard, lors de la Vuelta a España, Gesink signe une prometteuse septième place, consolidant ainsi son statut de grand espoir du cyclisme néerlandais. Comparé à Joop Zoetemelk, dernier Néerlandais vainqueur du Tour de France. Il est, à ce moment, vu comme le futur leader du cyclisme batave.
En 2009, il fait ses débuts sur le Tour de France. Malheureusement, une chute prématurée met un terme à sa course. Malgré cet abandon, ses performances régulières tout au long de la saison en font l’un des coureurs les plus prometteurs du peloton. L’année suivante, en 2010, Gesink réalise un Tour de France remarquable. Il termine quatrième du classement général et s’adjuge le maillot blanc de meilleur jeune, confirmant ainsi tout le bien qu’on pensait de lui.
Une suite plus difficile, freiné par les blessures
Malgré un début de carrière prometteur, Robert Gesink a été confronté à de nombreuses difficultés au cours de sa carrière professionnelle. En 2011, une chute l’oblige à déclarer forfait pour les classiques de printemps et une seconde entrainera son abandon sur le Tour de France. Les années suivantes, Gesink parvient à retrouver son niveau mais peine à franchir un cap. S’il enchaîne les top 10 sur les courses par étapes, notamment une sixième place sur la Vuelta en 2012 et une victoire d’étape sur la même course en 2016, le Tour de France continue de lui résister. Des chutes à répétition, ainsi qu’un problème cardiaque diagnostiqué en 2014, viennent freiner ses ambitions.
Progressivement, c’est Bauke Mollema, son coéquipier chez Rabobank, qui prend le relais en tant que leader de l’équipe néerlandaise. Plus régulier que Gesink, il doit alors se consacrer à un rôle de capitaine de route, apportant son expérience au service de ses jeunes coéquipiers. Au départ de Mollema, Wilco Kelderman et Steven Kruijswijk
deviennent les deux leaders de l’équipe sur les Grands Tours. Gesink n’aura alors plus vraiment l’occasion de se montrer en tant que leader.
En 2024, Robert Gesink annonce sa retraite sportive. Malgré une carrière riche en émotions et marquée par une grande régularité, le Néerlandais n’aura jamais réussi à confirmer son talent, se cantonnant à un rôle d’outsiders sur ses courses favorites.
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