Eli Iserbyt (Pauwels Sauzen – Bingoal) a remporté la manche d’ouverture de la Coupe du Monde à Anvers ce dimanche 24 novembre. Le champion de Belgique s’est imposé en solitaire devant Laurens Sweeck (Crelan-Corendon) et son coéquipier Michael Vanthourenhout, après avoir une nouvelle fois profité d’une stratégie d’équipe pour piéger ses adversaires. Il prend les commandes de la compétition.
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Le compteur est bel et bien débloqué ! Vainqueur hier à Courtrai sur l’Urban Cross après un mois sans succès, Eli Iserbyt a récidivé ce dimanche à Anvers, pour l’ouverture de la Coupe du Monde de cyclo-cross. Après un début de course mené par Laurens Sweeck, à l’aise dans le sable et à l’attaque sur chacune de ces portions, le champion de Belgique a profité de l’aide de son coéquipier Michael Vanthourenhout pour creuser des écarts après avoir placé une offensive. À l’image de la veille lors de l’Exact Cross, l’ancien double champion d’Europe a fait la cassure, ralentissant ses adversaires. Plus fort, Iserbyt a ensuite progressivement pris ses distances pour s’imposer avec 17 secondes d’avance sur Sweeck et 28 sur son coéquipier, malheureux dans le dernier tour avec une crevaison. Une nouvelle masterclass des Pauwels.
Wyseure retrouvé, Nys en perdition
Derrière le trio gagnant, Joran Wyseure (Crelan-Corendon) a retrouvé des couleurs. Vainqueur du premier Superprestige de la saison à Ruddervoorde, le Belge était plus en retrait depuis. Moins à son aise en début de course, le jeune homme de 23 ans est revenu dans le match au fur et à mesure sans jamais renoncer, distançant Lars Van der Haar (Baloise Trek Lions) puis Niels Vandeputte (Alpecin-Deceuninck). Finalement au pied du podium à six petites secondes de Vanthourenhout, il est récompensé d’une belle quatrième place après plusieurs courses difficiles.
Au contraire, les héros du championnat d’Europe, en grande forme ces derniers temps, ont connu une journée bien plus compliquée. Le porteur de la tunique étoilée, Thibau Nys (Baloise Trek Lions), pourtant attentif en début de course, a complètement explosé dans la deuxième moitié. Distancé par les meilleurs à la mi-course, le fils de Sven n’a fait que reculer, jusqu’à perdre sa place dans le top 10. En perdition totale dans les derniers tours, il termine finalement douzième. De son côté, le médaillé d’argent a lui pu sauver le top 10. Jamais dans le coup, Felipe Orts (Ridley Racing Team) a terminé à la neuvième place, bien loin de ses exploits des dernières semaines. Les courses se suivent, mais ne se ressemblent pas.
Le classement de la course
1 – ISERBYT Eli (Pauwels Sauzen – Bingoal) en 58’56
2 – SWEECK Laurens (Crelan-Corendon) + 0:17
3 – VANTHOURENHOUT Michael (Pauwels Sauzen – Bingoal) + 0:28
4 – WYSEURE Joran (Crelan-Corendon) + 0:34
5 – VANDEPUTTE Niels (Alpecin-Deceuninck) + 0:44
6 – VAN DER HAAR Lars (Baloise Trek Lions) + 0:54
7 – RONHAAR Pim (Baloise Trek Lions) + 1:11
8 – AERTS Toon (Deschacht – Hens – FSP) + 1:15
9 – ORTS Felipe (Ridley Racing Team) + 1:22
10 – KUHN Kevin (Charles Liégeois Roastery CX) + 1:29
Le classement général de la Coupe du Monde
1 – ISERBYT Eli (Pauwels Sauzen – Bingoal) 40 points
2 – SWEECK Laurens (Crelan-Corendon) 30 points
3 – VANTHOURENHOUT Michael (Pauwels Sauzen – Bingoal) 25 points
4 – WYSEURE Joran (Crelan-Corendon) 22 points
5 – VANDEPUTTE Niels (Alpecin-Deceuninck) 21 points
6 – VAN DER HAAR Lars (Baloise Trek Lions) 20 points
7 – RONHAAR Pim (Baloise Trek Lions) 19 points
8 – AERTS Toon (Deschacht – Hens – FSP) 18 points
9 – ORTS Felipe (Ridley Racing Team) 17 points
10 – KUHN Kevin (Charles Liégeois Roastery CX) 16 points
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Le niveau de ces coureurs-là, bien qu’assez homogène, varie au gré des week-end : quand les Baloises Nys ou Van der Haar sont un peu moins saignants qu’au moment du Championnat d’Europe, les Pauwels Sauzen remettent la sauce et retrouvent la frite… Troisième larron, dans le sable d’Anvers, L. Sweeck était attendu : dès le départ, le champion de la Crélan n’a pas déçu ses supporters, déroulant généreusement en tête les premiers tours, mais y creusant par la même son trou, car subissant ensuite le coup de mou bien connu de tous, et obligatoire à l’ordinaire : Sweeck éprouvait donc ce besoin de reprendre son souffle; ça arrive parfois, obligation à la fois salutaire et heureuse… Vandeputte tentait bien de suppléer Sweeck à la chasse à l’Yserbyt, mais il coinçait lui aussi… Relatives faiblesses dont profitait la tempête Iserbyt, survolté sur l’avant. Poussée sur l’avant de Wyseure ou retour d’Aerts du diable vauvert, etc…, cela donnait un déroulement de course très intéressant à suivre.