Dopage – Monoxyde de carbone : L’UCI tire la sonnette d’alarme et interpelle l’AMA

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Dopage Monoxyde de carbone l'UCI tire la sonnette d'alarme et interpelle l'AMA
Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ont confirmé avoir utilisé une technique controversée pendant le Tour de France : l'inhalation de monoxyde de carbone. Image : @ASO_tdf2024

L’utilisation du monoxyde de carbone dans le cyclisme professionnel est de plus en plus scrutée. Suite aux révélations sur l’utilisation de cette méthode par des équipes comme UAE Team Emirates et Visma Lease a Bike, l’UCI a appelé à l’arrêt de cette pratique, jugée potentiellement dangereuse si elle est utilisée de manière répétée. L’instance internationale a également demandé à l’AMA de se prononcer sur la légalité de cette méthode.

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L’Union Cycliste Internationale (UCI) intensifie son action contre l’utilisation controversée du monoxyde de carbone dans le peloton. Lors d’un séminaire à Nice, l’UCI a appelé les équipes à bannir l’inhalation répétée de ce gaz, sauf dans un cadre médical strictement contrôlé. Elle a également demandé à l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) de se prononcer officiellement sur cette méthode.

Une pratique légale mais préoccupante

La pratique consiste à inhaler du monoxyde de carbone pour mesurer des paramètres physiologiques ou simuler les effets d’un entraînement en altitude. Bien qu’autorisé par les règlements actuels, son usage répétitif pourrait être détourné pour créer une hypoxie artificielle, optimisant ainsi les performances.

Révélée l’été dernier par Escape Collective pendant le Tour de France, cette méthode a été adoptée par des équipes comme UAE Team Emirates, Visma Lease a Bike et Israel – Premier Tech. Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, interrogés durant la Grande Boucle, avaient confirmé son utilisation pour analyser les effets de l’altitude sur leur organisme.

L’UCI s’inquiète des risques

Dans un communiqué, l’UCI a averti : « L’inhalation répétée de CO ne doit pas être utilisée par les coureurs et les équipes. Seule une inhalation unique, dans un environnement médical contrôlé, pourrait être tolérée. » Le Mouvement pour un Cyclisme Crédible (MPCC) a également exprimé son opposition, soulignant en octobre les risques sanitaires graves, voire mortels, de cette pratique.

L’AMA en quête de réponses

L’UCI attend désormais que l’AMA tranche sur le sujet. En septembre, l’Agence avait indiqué qu’aucune preuve scientifique concluante ne démontrait un effet direct sur les performances sportives, mais que des recherches supplémentaires étaient nécessaires.

Un enjeu pour le cyclisme propre

En renforçant ses contrôles antidopage et en appelant à une régulation stricte de cette méthode, l’UCI cherche à préserver l’intégrité du sport. Reste à voir si l’AMA établira des limites claires dans un domaine où la frontière entre innovation technologique et tricherie reste floue.

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