Paris-Roubaix 2025 : Parcours détaillé et profil de l’Enfer du Nord. Découvrez en détail le parcours exigeant de Paris-Roubaix 2025, long de 259,2 km et comprenant 30 secteurs pavés mythiques tels que la Trouée d’Arenberg, Mons-en-Pévèle et le Carrefour de l’Arbre. Ce profil sélectif promet une édition spectaculaire le dimanche 13 avril, avec des modifications notables dans l’approche de certains secteurs clés.

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Le parcours de Paris-Roubaix 2025 : L’Enfer du Nord plus stratégique que jamais

L’édition 2025 de Paris-Roubaix se tiendra le dimanche 13 avril. Fidèle à sa réputation de course extrême, la reine des classiques proposera un parcours de 259,2 kilomètres, ponctué de 30 secteurs pavés totalisant 53,7 kilomètres. Mais cette année, au-delà des légendes de la route, c’est la stratégie qui pourrait faire la différence.

Comme le veut la tradition depuis 1977, le départ sera donné à Compiègne. L’arrivée, elle, jugée dans le mythique vélodrome de Roubaix, conclura une journée d’usure sur les routes défoncées du Nord. Dès le kilomètre 95,8, les coureurs plongeront dans l’enfer avec le premier secteur pavé, entre Troisvilles et Inchy, long de 2 200 mètres.

Nouveaux pièges avant la Trouée Arenberg

Parmi les changements notables du tracé 2025, deux nouveaux secteurs font leur apparition avant l’entrée dans la redoutée Trouée d’Arenberg : Artres (1 300 m) et Famars (1 200 m). Positionnés après le kilomètre 130, ces segments inédits s’ajoutent à une séquence de cinq secteurs pavés quasi consécutifs. Une configuration inédite qui pourrait favoriser les attaques longues et les premiers coups de force.

Autre évolution majeure : la fameuse Trouée d’Arenberg (secteur 19, km 161,5) sera désormais abordée par une série de quatre virages à angle droit. Exit la chicane unique de 2024. Ce nouveau détour a été conçu pour ralentir progressivement le peloton et limiter les chutes dans ce tronçon aussi spectaculaire que dangereux.

Les juges de paix traditionnels

Si les innovations de parcours peuvent modifier le scénario, les habituels juges de paix restent incontournables. La Trouée d’Arenberg, avec ses 2 300 mètres de pavés en légère descente, reste un point de bascule. Mal placé ici, c’est souvent la fin des espoirs de victoire.

Plus loin, Mons-en-Pévèle (secteur 11, km 210,5) – l’un des plus longs avec ses 3 000 mètres – reste un théâtre d’écrémage. Enfin, le Carrefour de l’Arbre (secteur 3, km 242,7), à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée, est souvent le tremplin des attaques décisives.

Les derniers secteurs – Gruson, Willems à Hem et Roubaix – sont moins techniques, mais peuvent encore servir de rampe aux prétendants aux places d’honneur.

Le profil de Paris-Roubaix 2025

Les 30 secteurs pavés de Paris-Roubaix 2025

(Distance totale : 259,2 km | 55,3 km de pavés)

30 – Troisvilles à Inchy, 163.4 km de l’arrivée, 2,200 m ★★★ Premier secteur pavé, marque le début des hostilités.

29 – Viesly à Quiévy, 156.9 km de l’arrivée, 1,800 m ★★★ Secteur court mais technique.

28 – Quiévy à Saint-Python, Km 154.3 km de l’arrivée, 3,700 m ★★★★ Longueur importante, souvent décisif pour les échappées.

27 – Saint-Python, 149.6 km de l’arrivée, 1,500 m ★★ Retour en 2025 après absence.

26 – Vertain à Saint-Martin-sur-Écaillon, 142.5 km de l’arrivée, 2,300 m ★★★ Pavés irréguliers.

25 – Verchain-Maugré à Quérénaing, 131.2 km de l’arrivée, 1,600 m ★★ Nouvelle séquence avec Artres/Famars.

24 – Quérénaing à Artres, 130.9 km de l’arrivée, 1,300 m ★★ Nouveau en 2025 – Enchaînement de 5 secteurs sans asphalte.

23 – Artres à Famars, 125.4 km de l’arrivée, 1,200 m ★★★ Nouveau en 2025 – Ajouté pour augmenter la difficulté.

22 – Quérénaing à Maing, 120.7 km de l’arrivée, 2,500 m ★★★ Secteur long et usant.

21 – Maing à Monchaux-sur-Écaillon, 117.6 km de l’arrivée, 1,600 m ★★★ Pavés étroits.

20 – Haveluy à Wallers, 104.7 km de l’arrivée, 2,500 m ★★★★ Précède la Trouée d’Arenberg, guerre de position.

19 – Trouée d’Arenberg, 95.3 km de l’arrivée, 2,300 m ★★★★★ Secteur mythique – Approche modifiée avec 4 virages à 90°.

18 – Wallers à Hélesmes, 89.3 km de l’arrivée, 1,600 m ★★★ Réparation après Arenberg.

17 – Hornaing à Wandignies, 2.5 km de l’arrivée, 3,700 m ★★★★ Longueur maximale, usure physique.

16 – Warlaing à Brillon, 5 km de l’arrivée, 2,400 m ★★★ Pavés disjoints.

15 – Tilloy à Sars-et-Rosières, 71.6 km de l’arrivée, 2,400 m ★★★★ Faux plat montant.

14 – Beuvry-la-Forêt à Orchies, 65.2 km de l’arrivée, 1,400 m ★★★ MVDP y a attaqué en 2024.

13 – Orchies, 60.2 km de l’arrivée, 1,700 m ★★★ Théâtre de l’attaque de Van der Poel en 2024.

12 – Auchy-lez-Orchies à Bersée, 4.1 km de l’arrivée, 2,700 m ★★★★ Montée progressive

11 – Mons-en-Pévèle, 48.6 km de l’arrivée, 3,000 m ★★★★★ Secteur clé – 2 faux plats montants, souvent décisif.

10 – Mérignies à Avelin, 42.6 km de l’arrivée, 700 m ★★ Court mais glissant.

9 – Pont-Thibault à Ennevelin, 39.2 km de l’arrivée, 1,400 m ★★★ Pavés serrés.

8 – Templeuve (L’Épinette), 33.8 km de l’arrivée, 200 m ★ Plus court secteur.

8 – Templeuve (Moulin-de-Vertain), 33.3 km de l’arrivée, 500 m ★★ Double secteur avec L’Épinette.

7 – Cysoing à Bourghelles, 26.9 km de l’arrivée, 1,300 m ★★★ Approche du final.

6- Bourghelles à Wannehain, 24.4 km de l’arrivée, 1,100 m ★★★ Derniers kilomètres stratégiques.

5 – Camphin-en-Pévèle 19.9 km de l’arrivée, 1,800 m ★★★★ Préparation pour le Carrefour de l’Arbre.

4 – Carrefour de l’Arbre, 17.2 km de l’arrivée, 2,100 m ★★★★★ Ultime juge de paix – 15 km avant l’arrivée.

3 – Gruson, 14.9, 1 km de l’arrivée, 100 m ★★ Dernière difficulté avant Roubaix.

2 – Willems à Hem, 8.2 km de l’arrivée, 1,400 m ★★★ Symbolique avant le vélodrome.

1 – Roubaix (Espace Charles Crupelandt), 1.4 km de l’arrivée, 300 m ★ Arrivée au vélodrome 

La carte de Paris-Roubaix 2025

Paris-Roubaix : l’Enfer du Nord, légende vivante du cyclisme

Paris-Roubaix, surnommée l’Enfer du Nord ou la Reine des Classiques, est l’une des épreuves les plus redoutées et respectées du cyclisme mondial. Créée en 1896, cette course mythique se distingue par ses redoutables secteurs pavés, ses conditions souvent extrêmes et son caractère épique. Plus qu’un défi sportif, elle incarne une part de l’histoire et de l’identité du nord de la France.

Des origines industrielles à la naissance d’un mythe

Tout commence en 1895. Deux industriels du textile, Théodore Vienne et Maurice Pérez, construisent un vélodrome à Roubaix. Pour le promouvoir, ils imaginent une course reliant Paris à leur enceinte. Avec l’appui du journal Le Vélo, Paris-Roubaix voit le jour.

Le 19 avril 1896, l’Allemand Josef Fischer remporte la première édition après plus de neuf heures de course sur 280 km. Dès sa création, l’épreuve frappe par sa rudesse : routes pavées, météo capricieuse, organisation spartiate. Le journaliste Victor Breyer, chargé de reconnaître le parcours, la juge même “diabolique”.

Parmi les premiers héros : Maurice Garin (double vainqueur, futur premier vainqueur du Tour de France) et Octave Lapize, premier à s’imposer trois fois consécutivement.

L’après-guerre et la naissance de l’Enfer du Nord

Interrompue pendant la Première Guerre mondiale, la course reprend en 1919. C’est cette année-là que naît le surnom « Enfer du Nord », inspiré par les paysages dévastés que traverse le peloton.

Les années 1920-30 voient émerger des figures comme Gaston Rebry (trois victoires). Les pavés deviennent le cœur de l’épreuve, et de nouveaux défis apparaissent, comme le mythique Carrefour de l’Arbre. Le public nordiste adopte définitivement la course, qui s’inscrit dans le patrimoine régional.

L’âge d’or : de Coppi à Merckx

L’après-Seconde Guerre mondiale marque l’âge d’or de Paris-Roubaix. De grandes légendes y forgent leur gloire :

• Fausto Coppi (1950)
• Louison Bobet (1956)
• Rik Van Looy (trois victoires dans les années 60)
• Eddy Merckx (1968, 1970, 1973)
• Roger De Vlaeminck (quatre succès entre 1972 et 1977, un record)

La course se modernise : la célèbre Trouée d’Arenberg est introduite en 1968, le départ est déplacé de Paris à Compiègne en 1977, et les premières images télévisées aériennes apparaissent dès 1960.

Une épreuve qui défie le temps

Depuis les années 1980, Paris-Roubaix continue d’attirer les plus grands. Bernard Hinault, vainqueur en 1981, déclarait pourtant à l’arrivée : “Paris-Roubaix est une connerie”. Une phrase restée célèbre.

Parmi les grands noms récents :

• Francesco Moser (triplé 1978-1980)
• Tom Boonen (quatre victoires, record égalé entre 2005 et 2012)
• Fabian Cancellara (trois victoires entre 2006 et 2013)
• Mathieu van der Poel (double vainqueur 2023 et 2024)

La version féminine, Paris-Roubaix Femmes, voit le jour en 2021, marquant une nouvelle ère pour la course.

Un monument unique

Le parcours :

• Environ 260 km pour les hommes, 145 km pour les femmes
• 50 km de pavés répartis sur 28 secteurs
• Trois lieux mythiques : Trouée d’Arenberg, Mons-en-Pévèle, Carrefour de l’Arbre

Les défis :

• Conditions extrêmes (pluie, boue, vent)
• Crevaisons, chutes et fatigue extrême
• Résistance mentale et physique hors norme

La récompense :

• Un pavé du Nord en trophée
• Une dotation de 30 000 € pour les hommes, 20 000 € pour les femmes

Une légende toujours vivante

Paris-Roubaix ne ressemble à aucune autre course. Elle mêle tradition, brutalité et héroïsme. Chaque édition écrit une nouvelle page d’histoire, entre drames, exploits et rebondissements. Une chose est sûre : conquérir l’Enfer du Nord, c’est entrer dans la légende du cyclisme.

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