C’est la deuxième journée de repos sur ce Tour d’Italie 2025. Après 9 étapes, dont 3 jours en Albanie et une première journée de repos lundi dernier pour revenir en Italie, les coureurs vont pouvoir vraiment se reposer avant le contre-la-montre de mardi. Ce premier tiers du Giro nous a donné quelques enseignements sur les forces en présence pendant ce Giro. L’occasion pour nous de faire le point sur les favoris à la victoire final à Rome, analyse.
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Après une arrivée au sommet, un contre-la-montre et cette 9e étape dans les chemins blancs les favoris à la victoire finale ont commencé à se découvrir doucement dans ce Giro. Certains coureurs ont déjà perdu gros à l’instar de Mikel Landa qui a dû abandonner sur chute dès le 1er jour, d’autres comme Isaac Del Toro se sont révélés et deviennent de plus en plus crédible à la victoire finale. Le Mexicain a pris la tunique de leader dans une 9e étape à couper le souffle. Équipier de luxe de Juan Ayuso, il compte 1min13 d’avance sur ce dernier. S’il y a peu de chances de le voir soulever le trophée à Rome dans 12 étapes, le Mexicain est une sacrée épine dans le pied de beaucoup d’autres candidats à la victoire.
Primoz Roglic, 10e à 2min25 : la 9e étape lui a fait des siennes
Le Slovène, favori de cette édition faisait un début de Tour d’Italie parfait. 2e sur le contre-la-montre, il endossa le maillot rose de leader en reléguant tous ses adversaires à plus de 30 secondes voir la minute pour certains. Derrière, il a totalement maîtrisé son sujet. 4e de la première étape de montagne, il n’avait pas perdu trop de temps sur Juan Ayuso ce qu’il lui a tout de même permis de récupérer le maillot rose pour une deuxième fois dans ce Giro. Primoz Roglic a tout de fois perdu sur chute son bras droit, avec l’abandon de Jai Hindley. Un vrai coup dur pour la formation Red Bull – BORA – hansgrohe, avant cette terrible 9e étape. Les chemins blancs ont été fatals au Slovène, après une chute et une crevaison, Primoz Roglic perd plus de 2min à l’arrivée. Pas rédhibitoire, mais il s’en serre bien passé. Sans être impériale, le grand favori de ce Giro est 10e à 2min25 du leader et surtout à 1min12 de son principal concurrent Juan Ayuso. Le contre-la-montre de mardi tombe à pic pour le champion olympique 2021 de la discipline histoire de rattraper le temps perdu.
Juan Ayuso, 2e à 1min13 : En total maîtrise
Le jeune Espagnol, leader de la formation UAE Team Emirates – XRG a montré toute sa maîtrise dans cette première partie de Giro. Solide sur le contre-la-montre, Juan Ayuso s’est imposé sur la seule arrivée en altitude de façon à revenir à moins de 10 secondes de Primoz Roglic. Imperturbable et protégé par une excellente équipe UAE, l’Espagnol gêné par la chute de Roglic sur la 9e étape n’a pas paniqué pour revenir sur tous les autres favoris. Seul bémol dans ce début de Giro, son coéquipier Isaac Del Toro. Le Mexicain 2e derrière Ayuso lors de l’étape de montagne, vient de prendre 1m13 d’avance sur son leader sur la 9e étape et semble plus fort que jamais. Cette deuxième semaine permettra de voir si le leadership de Juan Ayuso est remis en cause par le Mexicain.
Antonio Tiberi, 3e à 1min30 : sans un bruit
La meilleure carte italienne de ce Giro n’est autre que le leader de Bahrain – Victoriois. Le jeune grimpeur fait un début de Giro discret. 3e du classement général à 17 secondes de Juan Ayuso, Antonio Tiberi ne fait pas de vague et assure en montagne comme en chrono. Il peut compter sur Pello Bilbao et Damiano Caruso comme fidèles équipiers qui le protègent en toute circonstance à l’image de la 9e étape où les Bahrain – Victorious ont mené la chasse pour revenir sur Egan Bernal.
Egan Bernal, 7e à 1min57 : offensif, mais pas récompensé
Le Colombien a été le favori le plus entreprenant sur cette première partie du Tour d’Italie. De retour au plus haut niveau, le Colombien bénéficie d’une confiance aveugle de son équipe INEOS Grenadiers. Offensif sur la première étape de montagne, il lui en a manqué un petit peu pour suivre Juan Ayuso, mais termine tout de même 3e de l’étape. Sur la 9e étape et l’arrivée à Sienne, le Colombien et son équipe, nous ont assuré le spectacle. Offensif à plus de 50km de l’arrivée, on été pas loin du coup tactique parfait pour la formation britannique jusqu’à la crevaison de Thymen Arensman. Résultat, le Colombien perd une dizaine de secondes à l’arrivée. Rien de rédhibitoire, mais pas mérité au vu de sa magnifique étape. Encore un peu juste dans les finales des étapes, le Colombien monte en pression. Cependant, s’il veut s’imposer, il faudra limiter la casse sur le contre-la-montre demain, un exercice qui le met en difficulté. D’autant qu’il peut perdre son statut de leader unique si Thymen Arensman lui reprend trop de temps demain. Malgré sa défaillance du premier jour, le Néerlandais pointe à la 13e place du classement à 3min21 d’Isaac Del Toro.
Richard Carapaz, 4e à 1min40 : le meilleur arrive.
L’Équatorien montre le bout de son nez au fil des étapes. Très discret sur ce début de Tour d’Italie, Richard Carapaz a limité la casse sur le contre-la-montre, 32e à 38 secondes du vainqueur. Depuis, il monte en pression et se replace dans le jeu. Sa 4e place à Sienne en est la parfaite illustration. S’il ne perd pas trop de temps demain, l’Équatorien deviendra un candidat sérieux à la victoire finale.
Giulio Ciccone, 5e à 1min41 : l’énigme italienne
Le leader de la formation Lidl – Trek est très remuant dans ce Giro. 3e à Sienne, l’Italien a été le plus fort des favoris pour aller grappiller du temps. La tactique de sa formation un peu hasardeuse ne l’a peut être pas aidée à en gagner plus. Le grimpeur italien est tout de même très bien placé à l’entame de cette deuxième semaine. S’il reste un peu juste sur le chrono, la question est de savoir jusqu’où il peut aller en montagne, souvent insaisissable, il est tout de même juste sur 3 semaines de course.
Ils sont en bonnes positions sur cette première partie, mais sûrement un peu juste pour la victoire :
- Simon Yates, 6e à 1min42 : le Britannique leader de la Visma Lease a Bike est bien placé, retrouvera-t-il son niveau qui lui a fait gagner la Vuelta
- Adam Yates, 9e à 2min01 : il a perdu du temps en début de Giro avant de repointer le bout de son nez. Le Britannique va sûrement pâtir de sa situation au sein de sa formation où Juan Ayuso et Isaac Del Toro sont mieux placés.
Ils ont perdu du temps, voir le Giro sur cette première partie de course :
- Michael Storer, 11e à 3min03 : un mal pour un bien pour l’Australien ? Il a perdu beaucoup de temps sur une chute pendant la 9e étape mais cela va lui donner plus de marge de manœuvre pour partir en échappée.
- Derek Gee, 20e à 3min59 : un début de Giro catastrophique pour le Canadien qui n’a fait que de perdre du temps de la 1re étape à la 9e. L’occasion peut être de renchaîner les échappées fleuves pour le leader d’Israel – Premier Tech
- Max Poole, 23e à 5min35 : il a perdu énormément de temps sur la 9e étape, mais lui aussi va pouvoir bénéficier d’un bon de sortie qui devrait le remettre dans le jeu pour la suite.
- David Gaudu, 26e à 6min56 : le Français tombé lors de la 7e étape devait attendre cette journée de repos avec impatience. S’il a retrouvé tous ses moyens, le Français va pouvoir être offensif dans la suite de ce Giro, c’est ce qu’il souhaitait.
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