David de la Cruz a confirmé en 2016 que les espoirs nourris à son endroit tant par son employeur, l’équipe Quick-Step Floors, que par les aficionados espagnols n’étaient pas dénués de fondements. Auteur d’une Vuelta en tous points remarquable, le Catalan voit déjà plus haut.
Un potentiel enfin démontré
Avant la saison dernière, David de la Cruz, c’était beaucoup d’ambitions et peu de résultats ; des places d’honneur intéressantes, mais aucune victoire professionnelle. L’Espagnol a avoué auprès de nos confrères de esciclismo.com combien l’ont miné certains problèmes de santé : « A cause de blessures et de maladies, je considère que je n’avais pas pu rendre à mon niveau depuis mes années Caja Rural [2010-2012]. Pouvoir prouver en compétition ce que tu es capable de démontrer régulièrement à l’entrainement, ça soulage d’un poids. C’est même une sorte de libération dans le sens où j’ai prouvé à ceux qui avaient confiance en moi, comme à moi-même, ce dont j’étais capable ».
Et en conditions, le coureur de 27 ans a des arguments à faire valoir, comme démontré lors de son coup d’éclat sur la Vuelta : vainqueur au sommet de l’Alto de Naranco, il prend alors le pouvoir au général pour s’emparer de la 7e place finale à Madrid. « Une telle performance change ta mentalité en te donnant plus de confiance. La victoire, le leadership provisoire, et surtout cette 7e place, qui montre que j’ai été régulier pendant trois semaines. Maintenant, à moi de travailler pour faire fructifier tout cela ».
Des objectifs forcément ambitieux
Les ambitions du natif de Sabadell sont désormais clarifiées : « Je me suis toujours considéré comme un coureur de Grands Tours, mais jusqu’à présent mes performances n’avaient pas été satisfaisantes : Blessure au genou sur ma 1e Vuelta, fracture de la clavicule sur mon 1e Tour, une autre fracture sur ma 2e Vuelta, une appendicite sur le Giro de cette année… C’est comme si j’avais toujours une excuse pour ne pas pouvoir prouver mon potentiel ».
Pour cette saison, le coureur se montre confiant : « Je suis un gars professionnel, et pas dénué de qualités, je crois. J’espère donc vivre la continuité de ma fin d’année, en étant performant dès le printemps ». Interrogé sur ce que serait son rêve actuel, le grimpeur se montre raisonnable : « Mon rêve, c’est simplement d’exploiter 100% de mon potentiel, terminer une course en me disant que j’ai fait le mieux possible. Sur la dernière Vuelta, cela n’a pas non plus été le cas car on a perdu du temps sur le chrono par équipe et j’ai crevé deux fois sur le chrono individuel. Et si je peux donner le meilleur de moi-même, je suis convaincu que les résultats suivront. Et puis, poursuit-il, je n’aime pas trop afficher mes ambitions en terme de résultats bruts. Mais si je devais le faire, je dirais que finir top 5 dans un Grand Tour est un objectif logique ».
La saison de l’Espagnol commencera à Valence, pour se poursuivre au Tour d’Oman puis à Paris-Nice : « J’espère être compétitif dès Paris-Nice, affirme-t-il, mais mon premier vrai objectif sera le Tour de Californie. La chaleur me réussit bien, et j’y ai déjà fait de bons résultats. En ce qui concerne les Grands Tours, le staff a plus ou moins déjà verrouillé la colonne vertébrale de l’équipe : le Giro pour Gaviria et Jungels, le Tour pour Kittel et Dan Martin et la Vuelta pour moi ». Ce serait alors la première fois que David de la Cruz bénéficierait du statut de leader sur un Grand Tour.