Le prince Nasser Ben Hamad Al-Khalifa, quatrième fils du souverain Hamad du Bahreïn, est le patron de l’équipe cycliste Bahrain-Merida qui évolue en World Tour. Dans le golfe Persique sa réputation de bourreau à l’encontre de militants pro-démocratie est bien connue. Des séquelles et de la prison à perpétuité pour certains, pour d’autres, la fermer. Sa Majesté se fâche et inflige une sanction exemplaire à celui qui ne gagne pas, son estime.
Le prince Nasser Ben Hamad Al-Khalifa, un cheikh pour une équipe
Lors du Printemps arabe en 2011, des opposants au régime connurent des heures sombres. Les coups du tortionnaire âgé de 30 ans sont tombés dans les prisons du Bahreïn aux geôliers maîtrisant ceux qui attendent toujours que le prince Nasser Ben Hamad Al-Khalifa soit condamné même par contumace. la Féderation Internationale des ligues des droits de l ́homme et la Ligue des droits de l’homme ont bien sûr condamné ces agissements mais pendant ce temps là, est née une équipe bahreïnie avec la licence WorldTeam.
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Vincenzo Nibali sous l’injonction de gagner le Giro 2017 ?
La passion pour le cyclisme et l’argent du prince Nasser Ben Hamad Al-Khalifa l’ont mené au WolrdTour. La création de l’équipe Bahrain-Merida a vu le jour en fin d’année 2016. Le cheikh avait fait en amont les yeux doux, les dollars dans les pupilles, à Vincenzo Nibali. Le champion italien a donc quitté l’équipe Astana pour prendre la direction de celle du tortionnaire triathlète. Le Giro 2017 approche à grands pas, l’objectif majeur de cette année pour le Requin de Messine. Alors, gare peut-être à ses ailerons si le prince exige un résultat à la hauteur de sa fierté qui ne doit jamais descendre d’un pignon.
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Un grand sportif aux coups de pieds, de gourdins et chocs électriques
Président du Conseil suprême de la Jeunesse et des Sports, rien que cela, « Son Altesse Sérénissime » participe à des Ironman. Il est aussi un cavalier de renom. Le mollet affûté, le corps svelte et musclé, le prince Nasser Ben Hamad Al-Khalifafait façonne avec soin son image de playboy marié et père de trois enfants. Le sport mène à un équilibre physique et émotionnel, dit-on, alors que s’est-il passé chez le cheikh pour qu’il pète un câble, non pas de son vélo, mais dans sa tête entraînant le mal sur ceux qui veulent être libres de se mouvoir et de penser librement hors du printemps et à vélo ?!
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Joaquim Rodriguez a dit oui, mais non finalement !
Il aurait eu tant de cigares à sa disposition qu’il aurait enfumé tout le peloton. Ce n’est pas ce privilège, qui ne sera finalement que des volutes fantasmées, qui a sorti Joaquim Rodriguez « Purito » de sa retraite le temps d’une réflexion démocratique de quelques jours. Sa décision de ne pas courir sous les couleurs du Bahreïn est sans doute un acte purement contestataire. Une façon à lui de dire qu’il ne cautionne pas la barbarie de celui qui ne sera jamais son patron sanguinaire. J’extrapole mais c’est bon d’y croire. Et puis, pratiquer le cyclisme à haut niveau sait se faire beaucoup de mal, alors, en rajouter ça n’en valait vraiment pas la peine.
Vidéo : Le jour où Vincenzo Nibali prit le maillot rose. Giro 2017
