Kitch, moqueur et dérisoire, trois mots qui qualifient, « Tour of Pharmacy ». Un Moyen métrage de 50 minutes qui risque de défrayer la chronique à sa sortie le 8 juillet. Eh oui, pendant le Tour de France ! Mais qui est-ce qui a bien pu décider la date de sa programmation sur le service de streaming de la chaîne américaine HBO ? Je vous le donne en mille. Lance Armstrong !
Lance Armstrong n’avale pas la pilule de ses 7 Tours de France retirés
Le Texan ne semble pas souffrir de mélancolie post Tours de France retirés quand les médias lui rappellent qu’il en est déchu à vie et que les instances américaines n’auront jamais de regret à ce sujet. Il en rit dans une couleur qu’il aura longuement portée durant 7 ans. Lance Armstrong n’avalera jamais la pilule de ce terrible mépris à sa grandeur réduite de moitié et fait semblant qu’elle est digérée à l’intérieur de ses tréfonds. Pour tromper son monde, j’irais jusqu’à dire, une fois de plus, Lance Armstrong a choisi l’humour comme acte combatif contre ceux qui l’ont relégué en recordman des Tours à l’eau, tombés. Lance est donc reparti en guerre en étant la Guest-star de ce film. Bien décidé à jouer de sa malchance scénarisée de son propre chef par de l’autodérision. Un palliatif provocateur qui a sûrement le don schizophrène de lui faire croire qu’il est toujours le premier.
« Tour of Pharmacy », un film sans Bernard Hinault !
Le dopage est donc au centre de ce film parodique qui se concentre sur le Tour de France 1982. Focus sur cette Grande Boucle qui a comme vainqueur une légende du sport français. Bernard Hinault ne figure pourtant pas au casting ! Mais pourquoi cette édition plus qu’une autre ? Le premier américain au classement général est Jonathan Boye (Sem-France Loire-Campagnolo), classé 23e à 44min 9 s du Blaireau. Ce n’est donc pas un film à la gloire de ce coureur. Il ne traite pas non plus de l’étape annulée à Denain à cause d’une manifestation de sidérurgistes, ce jour-là en acier bien trempé, qui protestaient contre la fermeture d’Usinor. Le réalisateur du film, Jake Szymanski, a peut-être tout simplement une adoration sans borne pour la pugnacité légendaire du Blaireau qui ne lâchait rien à l’image de la dernière étape de ce Tour de France. Le français file vers un quatrième sacre sur la Grande Boucle mais en veut toujours plus pour accroître son aura dans l’histoire du cyclisme. Il sème le peloton sur les Champs-Élysées et dépose tous les sprinteurs. Conséquence fructueuse pour une mémorable victoire d’étape. La troisième de ce Tour, en plus du prologue, qui a certainement insufflé au réalisateur la cristallisation de son film sur cette 69e édition.
Outrance caricaturale et anachronisme sont respectés
Casting royal pour cette comédie loufoque Made in L.A
Dans ce film qui ne traite pas de dopage, mais qui le tourne en dérision, Lance Armstrong y joue le rôle d’un informateur anonyme. Un rôle de composition ? Bien évidemment puisque Lance n’était qu’un simple coureur « dopé » durant sa toute carrière ! Autour du cycliste devenu intervieweur pour l’émission de radio, The Forward Podcast », Orlando Bloom, Mike Tyson, Dolph Lundgren, J.J. Abrams, Will Forte, Kevin Bacon, Danny Glover, Jeff Goldblum, Freddie Highmore, Daveed Diggs, John Cena, Adewale Akinnuoye-Agbaje, James Marsden, Julia Ormond, Phylicia Rashad et Andy Samberg, rien que cela ! Malgré cette production digne d’Hollywood, elle n’élimera pas le fait que le Texan déchu est loin d’en avoir fini avec la justice. Un procès contre l’État américain pourrait lui coûter la bagatelle de 100 millions de dollars pour tromperie causée par des préjudices via le contrat de sponsoring qui le liait à l’US Postal Service entre 1998 à 2004. Alors, comme dit ironiquement Mike Tyson, l’ancien champion du monde poids lourds, « Pile quand vous croyez que c’est terminé, c’est là que le bordel commence.. »
https://www.youtube.com/watch?v=fVpRr1-PGgM
