Qu’on se le dise, l’équipe Fortunéo-Oscaro n’est pas venue sur le Tour 2017 pour faire de la figuration. Rester dans le peloton, très peu pour ces gars-là. Après seulement deux étapes en ligne, un tiers de l’effectif a déjà goûté aux joies de l’échappée. Et si le succès n’est pas encore au rendez-vous, la formation française, invitée de cette Grande Boucle, se donne les moyens de l’atteindre.
Périchon : « Encore beaucoup d’occasions de briller au Tour 2017″
Après Laurent Pichon le premier jour, ce sont Romain Hardy puis Pierre-Luc Perichon qui se sont portés à l’avant hier. L’objectif de la victoire d’étape ou du maillot à poids manqué, les coureurs retiennent surtout le positif de leur escapade à l’avant, et comptent sur les trois semaines de compétition restantes pour toucher leur cible. Romain Hardy, bizuth sur la Grande Boucle, se souviendra longtemps de sa première journée à l’avant : « Une échappée sur le Tour de France est incomparable aux autres journées que l’on passe sur le vélo. Mais, ce n’était pas qu’une partie de plaisir, il y avait plus de 200 kilomètres et beaucoup de vent. L’objectif était le maillot à pois, mais je n’étais pas assez fort pour aller le chercher. J’étais entouré de très bons coureurs, enfin… dans toutes les échappées sur le Tour il y en aura […] Quand j’ai vu que Pierre-Luc revenait, j’en ai gardé un peu pour l’aider le plus possible. j’ai donné tout ce que j’avais pour lui, c’était mon challenge de fin d’étape. »
Pierre-Luc Périchon s’est donc détaché à soixante kilomètres de l’arrivée, en compagnie de Calméjane et de De Gendt. Déçu d’avoir raté l’échappée matinale, le Burgien s’est consolé en participant à la contre-attaque de cette 3e étape du Tour 2017 : « On est assez vite revenus sur les échappés mais on sentait le décalage entre nous. On a essayé de se réorganiser mais on s’est vite retrouvés à quatre. Lorsque Calmejane a attaqué dans l’avant-dernier grimpeur, je me suis dit que j’allais pouvoir le contrôler et rentrer plus tard… mais j’ai compris que j’allais laisser trop d’énergie, je voyais déjà le peloton revenir donc je me suis relevé. […] On est seulement au deuxième jour, il nous reste encore beaucoup d’occasions de briller. »
Romain Hardy : "Une échappée sur le Tour de France est incomparable aux autres journées que l’on passe sur le vélo." https://t.co/wIEBOJSROI pic.twitter.com/GGpYPZftGA
— Team Fortuneo Oscaro (@FortuneoOscaro) July 3, 2017
Fortunéo-Oscar choisit la solution offensive
La tactique très offensive de l’équipe continentale pro s’explique aisément : en l’absence d’un véritable leader capable de briller en sprint, en chrono ou en montagne, seules les échappées peuvent permettre à l’équipe bretonne de faire parler d’elle. Porter un maillot distinctif et chasser les étapes, voilà les deux maîtres mots de Sébastien Hinault, le directeur sportif. Pour y parvenir, il n’y a pas de secret, comme il le résume parfaitement : « On essaye de ne pas avoir de regrets car le jour où une échappée ira au bout on ne veut pas s’en mordre les doigts ». Une logique qui devrait nous permettre de revoir encore bien souvent les maillots blancs à l’avant de la course, même lorsque l’espoir sera mince, comme aujourd’hui vers Vittel.
Bravo à cette équipe de courageux coureurs. Oui, ils se battent et profitent des possibilités qui s’offrent à eux, comme chaque année. En effet, ils sont méritants et je suis reconnaissant à Emmanuel Hubert, le manager de l’équipe et ex ( excellent ) coureur d’avoir su,depuis toujours, donner une vraie ferveur à ses athlètes . Hier, par exemple, son coureur Hardy( le bien nommé) est allé au bout de lui même pour pour aider son collège Perichon et lui permettre de poursuivre son échappée héroïque.( après 180klm d’échappée pour Hardy). Cette équipe justifie pleinement sa sélection.
Calmejane qui décroche le père Ichon, comme dirait l’autre, c’est la course dans la course ! Le père Hinault nous dit: « le jour où ça ira au bout, on ne veut pas s’en mordre les doigts ! »… Ce jour, véritable illumination, relève d’un sacré hasard et un peu du Saint-Esprit, malheureusement…Pub, avant que le peloton ne revienne !… En attendant, il faut y croire et le sacerdoce ne fait pas dans l’économie d’énergie, d’ailleurs Direct Energie est sur les rangs ! Brûlons un cierge pour que ce jour merveilleux arrive un jour ! … ça a foiré hier pour cette arrivée à Longwy sur la Chiers, mais sait-on jamais !