Cette année, les Français ont fait le spectacle à l’avant de la course. Ce Tour de France 2017 est tout simplement une confirmation du niveau affiché par la nouvelle génération du cyclisme français. Audacieuse, offensive, sans aucune appréhension, elle a éclaboussé de tout son talent ces trois semaines de course. La majorité des coureurs français sortent grandi de cette Grande Boucle, malgré quelques déconvenues.
Des grandes satisfactions sur ce Tour de France 2017
Romain Bardet : Attendu au tournant, Romain Bardet a confirmé toutes les attentes placées en lui. Deuxième du Tour 2016, la pression était au rendez-vous pour refaire le même coup. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le coureur d’AG2R La Mondiale a répondu présent. Même s’il descend d’une marche sur le podium, le Français a passé un cap supplémentaire cette année en montagne rivalisant à chaque fois avec les meilleurs. De plus, en s’imposant à Peyragudes dans les Pyrénées, soit une troisième victoire d’étape en trois éditions. C’est le premier français à monter deux années de suite sur le podium depuis vingt ans et Richard Virenque. Le succès final se rapproche. L’avenir lui appartient.
Warren Barguil : Incroyable, merveilleux, magique,… Les superlatifs manquent pour décrire son Tour de France. Deux victoires d’étape par n’importe quand et où. A Foix, le jour de la fête nationale, le 14 juillet. Et la seconde au sommet du mythique Col de l’Izoard. Impossible de rêver à réaliser de telles performances et pourtant il l’a fait. Il va aussi ramener le maillot à pois sur le podium des Champs-Elysées, succédant à Thomas Voeckler, lauréat en 2012, qui symbolise une jolie passation de témoins.
Arnaud Demare : Son abandon au terme de la neuvième étape à Chambéry ne doit pas altérer son beau bilan. Le Picard a démontré qu’il faisait parti des meilleurs sprinteurs du monde. Vainqueur d’une étape à Vittel, la première depuis Jimmy Casper sur un sprint massif depuis douze ans, Arnaud Demare a aussi porté le maillot vert trois jours. Une tunique à laquelle le champion du monde espoirs peut prétendre ces prochaines années. Après sa victoire sur le Milan – San Remo 2016, le Français a franchi un cap supplémentaire sur ce Tour 2017.
Lilian Calmejane : C’est l’avènement d’un jeune talent du cyclisme français ! Lilian Calmejane avait déjà remporté une étape sur la Vuelta 2016. Mais le faire sur la Grande Boucle est une autre chose. Il réalise cette grande performance dès sa première participation, à seulement 24 ans, dans une arrivée jugée à la Station des Rousses. Son Tour de France est le reflet de sa seconde saison chez les professionnels, tout simplement excellente. Ce coureur de la Direct Energie va sans doute nous surprendre sur les prochaines courses World Tour.
Guillaume Martin : Par rapport à ses quatre homologues, il n’a pas gagné d’étape. Mais ses trois semaines méritent d’être salués. Auteur d’un joli parcours et présentant de belles dispositions en montagne, le Normand va accrocher un top 25 (23e) dès sa première participation. Progressant à pas de géant, Guillaume Martin risque de ne plus évoluer bien longtemps en seconde division dans la formation belge Wanty – Group Gobert. Cette Grande Boucle appelle confirmation, mais c’est extrêmement prometteur.
Une édition à oublier pour certains
Thibaut Pinot : Après un Giro réussi à tous points de vue (4e), se battant pour le podium jusqu’au dernier jour. Thibaut Pinot a déçu sur le Tour, prouvant que l’enchaînement de ces Grands Tours est très difficile. Venu pour chasser les étapes en laissant de côté le classement général, il n’a jamais réussi à trouver la bonne carburation sur les trois semaines. Jamais dans le coup pour la victoire. Trop faible physiquement, le Franc-comtois ne finira même pas cette année.
Pierre Rolland : Vainqueur d’une étape sur le dernier Giro, Pierre Rolland était attendu sur le Tour dans le même rôle. Ne jouant plus le général, le double vainqueur d’étape sur les routes françaises voulait à nouveau lever les bras. Malheureusement, ce n’est pas arrivé, malgré un léger mieux sur la troisième semaine. Il a traversé un peu comme un fantôme cette édition, très rare pour le Français, qui reviendra avec des hautes ambitions l’an prochain.
Nacer Bouhanni : Décidément, le Tour ne lui réussit pas ! Le Lorrain n’a pas pesé dans les sprints massifs, souvent placé mais jamais gagnant. Vainqueur déjà sur le Giro, Nacer Bouhanni cherche toujours la voie du succès sur son Tour national. Mais ne pas oublier que le sprinteur revient de loin après sa terrible chute sur le Tour de Yorkshire. Il était loin d’être certain de participer à cette Grande Boucle. Mais la concurrence va être féroce pour le Vosgien face aux Kittel, Demare, Matthews qui ont bien marché cette année.
Arthur Vichot : Très bon puncheur, le double champion de France n’a pas eu l’occasion de s’exprimer pleinement. Il est vrai que le parcours lui était pas favorable. Et une faiblesse physique l’a obligé à abandonner lors de la treizième étape. Le coureur de la FDJ attend encore de décrocher un premier course sur la Grande Boucle. Mais on peut se demander si cette course est vraiment faite pour ce spécialiste des classiques d’un jour.
Pierre Latour : Sa vingt-sixième place est un trompe-l’oeil. Pierre Latour aurait sans doute souhaité peser davantage sur le Tour. Présent pour aider le plus longtemps possible Romain Bardet en montagne, le récent champion de France du contre-la-montre a décliné tout au long des trois semaines. Il n’a pas été au niveau d’un Alexis Vuillermoz, et même de Ben Gastauer. En plus, la dernière semaine semaine fut un long calvaire, terminant dans le gruppetto. Il n’a pas réussi à être le Mikaël Chérel 2016.
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Vous retenez en priorité des jeunes comme satisfactions de ce tour, c’est logique et encourageant… D’autres, certes plus âgés et sans être des révélations, ont aussi fait un beau tour à leur niveau : Feuillu, Chavanel, Vuillermoz,etc… Latour a rencontré des problèmes personnels et il n’est pas forcément utile d’en rajouter…Quant à Bouhanni, il a quand même terminé, c’est la première fois sur le tour…
Oui, bravo à Barguil, le futur Virenque et Bardet ( évidemment ). Mais, je voudrai rendre hommage aux équipes Fortuneo- Oscaro et Wanty- Groupe Gobert. Pourquoi ? Parce qu’elles ont chacune animé le Tour en attaquant et en faisant honneur ainsi à leur sélection. Leurs coureurs méritent aussi le plus grand respect car leur équipe respective n’est pas doté du même budget en terme de recrutement, par rapport à celui de la Sky. Un seul mot, messieurs » Chapeau pour ce que vous avez fait . Vous nous avez offert un beau spectacle « . ASO a eu raison de vous inviter . À l’année prochaine, j’espère….