Habitué à collectionner les nombreuses victoires chaque année, André Greipel connaît une saison difficile. Le sprinteur allemand, pensionnaire de l’équipe Lotto-Soudal, totalise quatre victoires depuis le début de l’année dont une à Paris-Nice et l’autre au Tour d’Italie. Loin de son ratio habituel.
André Greipel frustré de ne plus trouver le chemin de la victoire
Actuellement présent au BinckBank Tour, André Greipel est totalement transparent lors des arrivées massives où son meilleur résultat reste une neuvième place lors de la première étape. Le sprinteur allemand de la Lotto-Soudal n’est tout simplement pas au niveau pour disputer la victoire malgré sa volonté et le travail de son équipe. « Ce n’est pas ma meilleure période en tant que cycliste, mais que puis-je faire à ce sujet? », a déclaré André Greipel au Het Nieuwsblad. « Comme vous pouvez le constater, l’équipe continue de croire en moi. En revanche, c’est comme si j’avais perdu tous mes instincts pour prendre les bonnes décisions. Lors de la troisième étape du BinckBank Tour – remportée par Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) – j’étais en quatrième position à 400 mètres de la ligne. À la fin, je ne peux même pas sprinter. J’ai complètement perdu mon instinct sur le vélo. »
Son directeur sportif à la Lotto-Soudal, Herman Frison, confirme les dires de son sprinteur. « C’est frustrant pour nous mais surtout pour lui. Cela ne fonctionne tout simplement pas. André va devoir trouver le déclic lui-même. »
A 35 ans, le Gorille de Rostock n’a probablement plus ses jambes d’antan… La dernière victoire du coureur de la Lotto-Soudal remonte à mai. Il s’était imposé au sprint, lors de la deuxième étape du Tour d’Italie, devant Roberto Ferrari (UAE Team Emirates) et Jasper Stuyven (Trek-Segafredo). Depuis, il n’a pas réussi à renouer avec le succès et ce, malgré quelques belles places d’honneur sur le Tour de France. Depuis 2011, André Greipel avait remporté au moins une étape sur chaque édition de la Grande Boucle.
Quoi qu’il en soit, ce coureur-là est un sacré champion… Bien entendu par ses victoires et son palmares, mais aussi par l’état d’esprit dont il fait preuve lorsqu’il n’hésite pas à se lancer dans des échappées comme dans un tour des Flandres où il sait qu’il est plus ou moins condamné par son gabarit… Sur ce Bick Bank tour, il n’a pas hésité à s’échapper encore une fois la veille, dans une entreprise certes vouée à l’échec… mais aujourd’hui encore, et ce n’était pas la même musique ! il ne participe pas au sprint d’arrivée derrière Boem, mais il est bien là dans le petit groupe qui s’est dégagé et sprinte derrière le néerlandais, le groupe des plus costauds…