Bilan équipes : Movistar Team, du rêve à la dure réalité

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Movistar Team sixième équipe mondiale en 2017
La formation Movistar a commencé 2017 en trombe avant de s'écrouler. Photo : BettiniPhoto / Movistar

Sixième du World Tour par équipes, Movistar Team n’a pas forcément vécue une saison entièrement enthousiasmante. Auteur d’un début en boulet en canon avec une succession de victoires et beaux résultats, tout s’est détérioré sur les derniers mois de compétition.

Movistar Team, un duo gagnant

Alejandro Valverde et Nairo Quintana sont indissociables de la Movistar Team et inversement. Sans ces deux coureurs, la formation espagnole aurait beaucoup plus de difficultés à exister dans le gotha mondial. Tous les principaux succès reposent uniquement sur ce duo qui fait les beaux jours de ce membre du World Tour. Les coéquipiers n’ont récolté que des miettes sur des courses de second rang. Dès le mois de mars sur le Tirreno-Adriatico, Nairo Quintana a montré de jolies choses en remportant l’étape reine à Terminillo avant de s’adjuger le classement général. Une victoire référence pour cette saison cycliste 2017. Tout comme celle d’Alejandro Valverde sur le Tour de Catalogne. Au-dessus du lot, l’Espagnol gagne trois étapes et le classement général dans la foulée.

Pendant cette période mars-avril, le Murcian était sans conteste le meilleur coureur du monde. Personne ne pouvait le déstabiliser, et son niveau était toujours impressionnant malgré ses 37 ans. L’âge n’a pas d’emprise sur ses performances. Après la Catalogne, il enchaîne directement par la victoire finale au Tour du Pays Basque avec une étape au passage. Beaucoup pouvait se contenter déjà de ce bilan, mais le co-leader de la Movistar ne s’est pas arrêté là. L’apogée de sa saison 2017 reste son passage sur les classiques ardennaises. Vainqueur de la Flèche Wallonne au sommet du Mur de Huy, c’est la cinquième fois qu’il inscrit son nom à son palmarès mais surtout la quatrième fois consécutif. Et quatre jours après, Liège-Bastogne-Liège lui est revenu pour la quatrième fois. Un palmarès hallucinant, mais son dernier coup d’éclat pour cette année.

Une deuxième moitié difficile

Au moment d’aborder le premier Grand Tour de la saison le Tour d’Italie, la Movistar Team remportait quasiment tout son passage. C’était un scénario idéal, se rapprochant de la perfection. Nairo Quintana devait en quelque sorte poursuivre sur cette belle dynamique. Ambitionnant de faire le doublé Giro-Tour, son incroyable défi commençait en mai. Vainqueur comme son équipier Gorka Izagirre d’une étape, le Colombien s’est battu jusqu’au terme pour la victoire finale. Porteur du maillot rose au moment d’aborder le contre-la-montre final, il n’a pas pu résister au retour de Tom Dumoulin qui le coiffe sur la dernière étape. Deuxième avec un goût amer au classement général, le coureur de 27 ans n’a pas réédité sa performance de 2014.

Plus d’un mois après, on le retrouvait avec Alejandro Valverde sur le Tour de France. C’est à partir de ce moment que tout va se dérégler. L’Espagnol va devoir abandonner après la première étape et laissait le Colombien seul. Mais pendant trois semaines, Nairo Quintana ne sera jamais dans le ton. Après trois podiums en autant de participations, il va échouer à une anodine douzième place. Les premières grosses limites de la Movistar Team en 2017 ont été vues sur cette Grande Boucle. Et sans ses deux cartes maîtresse, ça va continuer à se détériorer jusqu’à la fin des épreuves. Avant d’entamer ce second Grand Tour de l’année en juillet, l’équipe comptabilisait vingt-neuf succès. Au final, elle en termine avec trente-et-un, soit deux victoires à se mettre sous la dent dans les quatre derniers mois. Du paradis, la formation espagnole a conclu la saison cycliste 2017 en véritable chemin de croix.

Fiche de l’équipe

1 COMMENTAIRE

  1. En début de saison, vous pouvez même ajouter le Tour de Valence pour Quintana et le Tour d’Andalousie pour Valverde… En effet, après le paradis, ce fut la chute de Valverde et cette deuxième partie de saison qui a bien ressemblé à un chemin de croix… Une forme de résurrection est attendue pour 2018, mais le nouvel apôtre Landa jouera-t-il le rôle de Judas comme certains journaux voudrait nous le faire croire ? Je vois déjà la cène !… Prions pour que ceci n’arrive point !… Valverde se remettra-t-il de sa chute et de son genou défaillant ? Pourra-t-il de nouveau marcher et réaliser à nouveau des miracles à cet âge si avancé ? Assisterons -nous à l’Ascension de Landa ?… Début mai, au moment du départ du giro à Jérusalem, sans doute y verrons-nous un peu plus clair…

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