Habitué davantage aux places d’honneur cette saison, Bauke Mollema est arrivé à s’imposer sur le GP Bruno Beghelli au terme d’un joli baroud en solitaire. Le Néerlandais a devancé de quelques secondes un peloton amoindri réglé par Carlos Barbero (Team Movistar) et Manuel Belletti (Androni Giocattoli).
Une victoire pleine de panache pour Bauke Mollema
A force de tourner autour, il y est enfin arrivé. Toujours placé mais jamais vainqueur lors de ses dernières apparitions cette saison et notamment sur la Vuelta, Bauke Mollema a trouvé l’ouverture à l’occasion du GP Bruno Beghelli. Fidèle à sa réputation d’attaquant, le Néerlandais a de nouveau essayé de se porter à l’avant dans le moment fatidique de la course. Et c’est seulement dans les derniers kilomètres que le coureur de Trek-Segafredo s’est détaché seul. Derrière, la mésentente a régné profitant de ce fait à Mollema qui n’a pas manqué cette opportunité.
Le peloton qui a pour sa part perdu pas mal d’éléments n’a pas pu faire la jonction malgré l’effort de quelques équipiers. Battus, tous les coureurs derrière Mollema ont seulement pu s’expliquer pour la deuxième place à quelques longueurs du lauréat du jour. Carlos Barbero et Manuel Belletti se sont contentés des deux places restantes sur le podium. Pour le Néerlandais, vainqueur de cette semi-classique italienne, cette victoire arrive à point nommé alors que la précédente datait déjà de mars dernier, c’était sur la deuxième étape de la semaine Coppi et Bartali. Une chose est sûre, c’est bien l’Italie qui lui aura apporté le plus de satisfactions en 2018.
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La fin de course fut passionnante à suivre avec notamment cette échappée de cadors dans l’avant dernier tour, à l’initiative de Kruiswijk étirant le groupe en montée, une attaque prolongée au sommet par Mollema, lequel plongea à tombeau ouvert ans la descente, relayé notamment par Bernal, fort en vue comme la veille pour sa reprise à Bologne et ensuite par un M.Trentin semblant retrouver toute l’aisance qui était la sienne l’an passé, avant qu’il ne brise les reins sur le grand cirque entre Paris et Roubaix. Nous n’étions pas sur le Paris-Tours, autre et nouveau théâtre de ces courses spectacles à la sauce du moment, seulement et de manière classique sur une très belle édition du prix Bruno Beghelli… L’échappée reprise par l’avant -garde du peloton dans la dernière ascension de la côte. Bauke Mollema, celui qui chassait peut-être le plus la victoire, réussit finalement dans un dernier rush rageur à s’enfuir seul et à rallier l’arrivée : comme une belle course de vélo au plus haut niveau…