2004, troisième Coupe du monde de rang pour un Bettini en or avant l’avènement du ProTour. 2005, Tommeke effleure les pavés, Paolo gagne son premier Lombardie et sa quatrième Coupe du monde pour du beurre.
2002, l’affranchi
Le Lion Museeuw gagne son troisième Roubaix et la Cyclassics. Bartoli, ancien mentor de Bettini chez MG, Asics puis Mapei, roule désormais pour la Fassa Bortolo. Il remporte son premier Lombardie et l’Amstel. Cela ne suffit pour le double vainqueur de Liège (et de la Coupe du monde) en 1997 et 98. Paolo Bettini enlève sa première Doyenne et sa première Coupe du monde devant ses deux anciens co-équipiers Mapei.
2003, le roi
Magie de la dynastie Mapei, Bettini retrouve Museeuw et Lefevere chez Quick-Step en 2003 après le schisme italo-belge de fin 2000. Lefevere et ses coureurs belges étaient partis muscler la Domo – Farm Frites (ex-TVM) quand les italiens étaient restés chez Mapei – Quick-Step. Bettini gagne 3 manches de la Coupe du monde, du jamais vu. Avec la Primavera, la Cyclassics et la Klasikoa dans la musette, Bettini est intouchable : 365 points ! Il devance largement Boogerd (220 points d’accessits) et Van Petegem, auteur du doublé Ronde – Roubaix. C’est le chant du cygne de Bartoli, huitième au classement final, avec un deuxième Lombardie d’affilée.
2004, l’épicier en or
Paolo Bettini enlève sa troisième Coupe du monde de rang sans avoir gagné une seule manche. Il remporte l’or olympique à Athènes durant l’été entre la Klasikoa et Zürich. La Coupe se joue aux placettes et à ce petit jeu le Grillon fait des merveilles en marquant sur sept des dix manches. Rebellin, qui a réalisé le doublé Amstel – Liège et mené la danse jusqu’à Paris – Tours, s’incline de quelques points. Freire, vainqueur de sa première Primavera, finit troisième de la dernière édition de la Coupe du monde, quelques jours après son troisième titre de champion du monde.
Place au ProTour
2005, le ProTour de l’UCI éteint la Coupe du monde. Dont acte. Seul demeure le classement UCI qui fait la part belle aux coureurs, disons, complets. A ce jeu, Valverde est partout et a déjà remporté quatre fois le classement. Seul le coursier Philippe Gilbert sort du lot avec sa saison 2011 hors du commun. Lequel roulera enfin pour Lefevere en 2017 !
La Coupe du monde prenait en compte dix manches. Les cinq Monuments Primavera, Ronde, Roubaix, Liège et Lombardie. Mais aussi les cinq classiques Amstel, Cyclassics, Klasikoa, Zürich et enfin Paris – Tours. Avec quelques courses bonus au fil des éditions, comme le Grand Prix des Amériques de 1989 à 1992, ancêtre du double Grand Prix de Québec et de Montréal, au calendrier ProTour dès leur naissance en 2010. Le ProTour ajoute trois manches de seconde catégorie : Gand-Wevelgem, Flèche Wallonne et Plouay. Et affecte un double barème aux courses d’un jour : de 50 à un points pour les Monuments et de 40 à un points pour les huit autres.
2005, Paolo puissance 4
Que retenir ? L’une des deux meilleures saisons, avec 2012, de Tommeke avec son premier doublé Ronde – Roubaix et le titre de champion du monde à Madrid. La première (et seule ?) Liège – Bastogne – Liège de Vino devant Voigt. Le doublé Amstel – Flèche de Di Luca (lequel finira numéro un mondial). Et la fin de saison à tombeau ouvert de Bettini. Il enlève Zürich et son premier Lombardie au sprint devant Simoni et l’aîné des Schleck.
Bettini, 120 points, coiffe au poteau Boonen (110 points + bonus arc-en-ciel) et Rebellin (110 points, aucune victoire). Suivent au tableau d’honneur Di Luca (100 points) et Hincapie (95 points, avant la faucheuse anti-dopage, comme pour Hondo et Boogerd qui ont scoré cette année).
Le vrai Boss du début des années 2000, le fuoriclasse, c’est Paolo dont la malice et le punch tranchent avec la froide terreur texane. Suivront encore deux splendides titres de champion du monde conquis coup sur coup en 2006 et 2007.
A suivre !