231 jours après son accident lors de la cinquième étape du Tour de San Louis, Adriano Malori fera son retour à la compétition le 9 septembre prochain au GP du Québec. Sa chute, à plus de 65km/h, l’avait contraint à des soins médicaux lourds, et à une longue rééducation.
Malori de nouveau sur pied
Le coureur de chez Movistar Team avait lourdement chuté lors de la cinquième étape du Tour de San Luis en janvier dernier. Victime d’une fracture de la clavicule, il fut surtout placé en coma artificiel, sa tête ayant lourdement heurté le sol. Après une très longue rééducation, le cycliste italien est de nouveau prêt à se mettre en selle sur le World Tour.
La Movistar publie son récit
La formation espagnole a communiqué les déclarations du coureur, qui y relate ses mois de souffrances mais aussi de courage et de détermination. « Je n’ai pas vu une seule étape du Giro, ni du Tour. Je n’ai pu regarder qu’une course, j’ai vu les autres courir et il me semblait voir un sport qui n’était pas le mien. C’était comme regarder de la MotoGP. Ça m’a fait très mal. Je ne pouvais pas supporter de ne pas être avec eux, de ne pas vivre à ce rythme là. » Adriano Malori affirme également que cette épreuve a changé sa vie. « Les gens de l’équipe ont constitué ma deuxième famille. (…) » Puis il évoques ses mois de rééducation ainsi que ses liens avec les autres patients du CNAI (Centro Neurológico de Atención Integral) : « La façon dont ils te regardent, ça ne s’oublie pas. Ils ne te regardent pas avec admiration parce que tu es un coureur cycliste de la Movistar, parce que tu as une belle montre ou une jolie voiture… Ils t’admirent pour la manière dont tu te déplaces, tu évolues. Et ça, ça t’émeut. Ça fait que tu donnes des valeurs plus justes aux choses. Ces huit mois m’ont complètement changé. (…) Je sais que je ne peux pas résoudre les problèmes du monde, qu’il y a des personnes avec des lésions plus graves, avec des maladies… Mais si je peux leur offrir un sourire, même si ce n’est que pour une heure, pour un jour… Je ne suis pas médecin, ni neurologue mais je pense que cela peut les aider » a-t-il conclu.