Ce mercredi 20 mai s’est disputée la première course cycliste sur le sol européen depuis plus de deux mois. La ” Klatrekongen Fuel of Norway” a réuni plusieurs et exclusivement des coureurs norvégiens, qui ont réalisé un contre-la-montre individuel à peine supérieur aux quatre kilomètres. La victoire est revenue à Andreas Leknessund (Team Uno-X).
Andreas Leknessund, premier vainqueur
Le continent européen a renoué avec la compétition cycliste ! Plus exactement, c’est en Norvège qu’a eu lieu une course contre-la-montre. Nommée la ” Klatrekongen Fuel of Norway”, elle s’est faite avec quelques uns des coureurs professionnels du pays. Parmi les plus connus, il y avait à noter les présences d’Edvald Boasson Hagen (NTT Pro Cycling), Carl Fredrik Hagen (Lotto Soudal) et Tobias Foss (Team Jumbo-Visma). Mais aucun d’entre eux ne s’est imposé puisque Andreas Leknessund s’est montré le plus rapide sur un parcours extrêmement court de 4,1 kilomètres mais difficile avec une pente moyenne de 7,1%. En 10 minutes et 12 secondes, le vainqueur de cette épreuve non officielle a relégué ses plus proches poursuivants Tobias Foss et Adne Holter respectivement à 21 et 34 secondes.
@andreaslek @UnoXteam raskest opp Krokkleiva @2sporten pic.twitter.com/NDlVNF7nrr
— Norges Cykleforbund (@cykleforbundet) May 20, 2020
La Norvège précurseur pour la reprise du cyclisme
Cette course disputée sous le format d’un chrono individuel en côte a surpris. Mis à part Gabriel Rasch le directeur sportif de l’équipe Ineos, Birger Hungerholdt le directeur du Tour de Norvège et la chaîne de télévision diffuseur de l’événement, personne d’autre n’était au courant. C’était une volonté selon ce qu’a révélé Birger Hungerholdt. « Si nous gardions le secret, c’est parce que nous voulions être là. Et parce que nous ne voulions pas avoir beaucoup de monde (public) sur les lieux à cause de la situation sanitaire où nous sommes. Nous avons donc essayé de la garder “fermée” pour que nous puissions la faire de manière correcte et sûre.» En tout cas, la Norvège restera comme le pays organisateur de la première course après l’apparition du coronavirus.
Faute de mieux, c’est une façon de disputer une compétition… Certaines idées qui peuvent paraitre trop originales ou perturbantes à certains, pourraient être avancées autour de ce concept de parcourir seul le tracé d’une épreuve… Par exemple un tour de France ( ou d’ailleurs… ) ou chaque concurrent aurait pour seule obligation de parcourir seul les étapes… avec seulement une petite fraction chronométrée… cette partie à huis-clos s’il le faut… D’autres façons de faire un tour de France peuvent se penser… même aux dates prévues initialement… Mais il faut aimer le vélo, seulement et avant tout le vélo, pour pouvoir réfléchir à une solution alternative et qui prendrait un caractère historique, autre que le tout ou rien, le huis-clos ou rien… etc…
Cette façon de rouler seul autour de la France n’est pas nouvelle !
C’est celle des randonneurs. Les plus rapides font des étapes qui varient entre 250 et 800 km, en toute autonomie. Le premier tour de France a été réalisé seul par le pro Jean-Marie Corre à la fin du 19ème siècle, quelques années avant que Géo Lefèvre n’en propose l’idée à Henri Desgrange, son patron. En réalité, il n’y a pas grand’chose de nouveau dans le monde du vélo, n’est-ce pas ?