Alors qu’on apprenait récemment que les vétérans espagnols Oscar Sevilla et Francisco Mancebo prolongeaient leur carrière professionnelle, c’est une tout autre décision qu’a été contraint de prendre Jack Bobridge, à seulement 27 ans…
Une carrière à succès
Le champion d’Australie en titre a décidé d’arrêter les frais. Atteint d’une polyarthrite rhumatoïde quasiment depuis ses débuts professionnels, Bobridge se consacrera dorénavant à des activités physiquement moins traumatisantes que le cyclisme en compétition.
Surdoué de la piste, Bobridge avait notamment battu en 2011 le record de poursuite individuelle sur 4 km détenu depuis 1996 ans par Chris Boardman. Au-delà de cet exploit qui perdure, puisque le record lui appartient toujours, l’Australien est également vice-champion olympique (2012 et 2016), triple champion du monde et quadruple détenteur du titre aux Jeux du Commonwealth, toujours en poursuite.
Référence sur piste, le bonhomme n’a pas pour autant fait abstraction de la route. Il possède à son palmarès quelques lignes que beaucoup ne renieraient pas : double champion d’Australie, vainqueur d’étape sur l’Eneco Tour (2010) et sur le Tour Down Under (2015), le tout saupoudré, entre autres, de quatre participations au Tour d’Italie. Parmi les trous qu’il regrette le plus dans son palmarès, Jack Bobridge cite le record de l’heure et le titre olympique ; il a échoué à 500 mètres du premier et à quelques centièmes du second.
Une décision évidente
Le natif d’Adélaïde s’est confié au tabloïd The Advertiser (Adélaïde, Australie) au sujet de sa retraite prématurée : « Le fait de faire un grand tour ou de concourir ne m’amuse plus. J’ai des douleurs aux pieds, aux mains et au dos. Les grands tours sont assez durs en eux-mêmes pour ne pas devoir en plus lutter contre son propre corps ». Pour autant, Bobridge a ressenti une amélioration depuis Rio, les médicaments lui sont moins indispensables. Mais cette amélioration, il préfère la mettre à profit de sa vie de famille (il est père d’une fillette de deux ans) et de nouveaux projets. Non sans un pincement au cœur : « Évidemment j’adore le vélo, la compétition et ce qui va autour […] Mais j’ai eu une bonne carrière, de bons résultats sur route et sur piste. J’ai eu la belle vie en Europe et la décision d’arrêter a finalement été assez facile à prendre. Depuis que je l’ai prise, je n’ai d’ailleurs pas eu besoin d’y repenser. Si après quelques semaines sans compétition tu n’as pas cette soif de concourir, j’imagine que c’est que la décision prise est la bonne… »
Les talents du désormais ex coureur de Trek-Segafredo seront très bientôt mis à disposition du centre de remise en forme Bobridge Cycle and Fitness Studio, dont il sera le gérant.
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