Bilan équipes : Cannondale-Drapac, la surprise permanente

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Cannondale-Drapac a surpris tout son monde
Une année 2017 accomplie à tous points de vue. Photo : Cannondale-Drapac

Dixième au final du classement World Tour, Cannondale-Drapac est passé par toutes les émotions au cours de cette saison cycliste 2017. Très peu victorieuse, ça ne l’a pas empêché d’enregistrer des excellents résultats et souvent inattendus.

Cannondale-Drapac, un Tour brillant

Qui aurait pu croire en début de saison qu’un coureur de la Cannondale-Drapac finisse sur le podium d’un Grand Tour ? Pas grand monde au départ en tout cas au vu de l’effectif. Mais l’équipe américaine a su déjouer les pronostics et surprendre tout son monde. Avec Rigoberto Uran, elle s’est hissée jusqu’à la seconde place du Tour de France, une performance de tout premier plan. La surprise fut totale pour la majorité des suiveurs. Pas cité parmi les favoris, le Colombien n’avait pas plus signé de grands résultats lors des deux saisons précédentes. Il fallait remonter au Giro 2014 pour voir trace d’un aussi bon bilan avec un podium (2e) dans une épreuve de trois semaines.

Rigoberto Uran s’est révélé brillant pendant les vingt-et-une étapes de la Grande Boucle, sans montrer aucun signe de faiblesse. Et c’est sans aucun doute à partir de la neuvième étape terminée à Chambéry que l’espoir du podium est apparu. Vainqueur au sprint d’une courte tête devant Warren Barguil et Romain Bardet, le Colombien est devenu un sérieux candidat pour le classement général. Tenant jusqu’au bout, il n’a jamais été mis en difficulté, faisant preuve d’une étonnante régularité et retrouvant son meilleur niveau à 30 ans. Même si le Tour reste son principal fait d’arme sur cette saison, Rigoberto Uran s’est aussi illustré dans les ultimes semaines. Troisième du Tour d’Emilie, mais surtout vainqueur de Milan-Turin, le grimpeur a fini de la meilleure des manières son année 2017.

Des bons résultats en World Tour

Sur l’ensemble de l’année, Cannondale-Drapac n’a gagné que quatorze fois, soit l’un des plus faibles bilans des équipes de première division. Mais elle a quand même réussi à briller sur des très grands rendez-vous. A commencer par Pierre Rolland, omniprésent à l’avant au Tour d’Italie, ses efforts ont finalement été récompensés en troisième semaine pour signer l’un des plus beaux succès de sa carrière. A ce jour, il ne lui manque plus qu’une victoire à décrocher sur la Vuelta pour faire son entrée dans la caste des vainqueurs d’étapes sur les trois Grands Tours. D’ailleurs sur le course espagnole, Michael Woods a réalisé une performance au-delà des espérances. Pour la première fois à 31 ans, le Canadien a fait un top 10 au classement général (7e) confirmant tous les progrès entrevus ces deux dernières années sur les classiques.

C’est surtout sur les Flandriennes que la Cannondale-Drapac s’est rapproché de la victoire finale. Quatrième du Tour des Flandres, Dylan Van Baarle est entrain de confirmer tous les espoirs placés en lui. Après une sixième place en 2016, le Néerlandais se révèle comme un véritable spécialiste et un sérieux prétendant à suivre. A seulement 25 ans, il fait parti de cette nouvelle génération avec Tiesj Benoot, Oliver Naesen qui pourrait être sacré un jour. Son compatriote Sebastian Langeveld un peu plus âgé (32 ans) était la véritable surprise du dernier Paris-Roubaix. Troisième au final sur le vélodrome de Roubaix, cela reste son meilleur résultat obtenu sur un Monument. Quel que soit le terrain et le type de parcours, la Cannondale-Drapac a souvent déjoué les pronostics. Sans pression, les coureurs sont allés quasiment jusqu’au haut de la hiérarchie. Il était difficile de prévoir un tel scénario.

Fiche de l’équipe

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