Le cyclisme est-il devenu l’antre des agressés et des tabassés ?!

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Yoann Offredo, le visage en sang, a témoigné de son agression physique sur Facebook
Image impressionnante de Yoann Offredo, le visage en sang, après avoir été victime d'une agression physique à la lame de cuter et la batte de baseball. Photo : D.R

Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette… Des paroles qui respiraient bon l’insouciance d’une balade à vélo. En revenir joyeux, déstressé, en ayant oublié les problèmes du quotidien cela parait utopique depuis quelque temps.  À grand renfort de spots publicitaires, la sécurité des cyclistes n’a jamais fait parler autant d’elle. Que l’on soit coureur du dimanche, amateur ou professionnel, le cyclisme et ses pratiquants sont dans le collimateur d’une mauvaise passe, née sur les routes d’une insupportable convention de ne plus se supporter ensemble. Automobilistes, agressés et tabassés.  

Le cyclisme dans tous ses états, surtout en grand danger ?

La route est à tout le monde. Bel état d’esprit pour celui qui jadis circulait en voiture ou à vélo et qui inventa cette formule respectueuse. Le partage de la voie publique et le respect de l’autre, quel qu’il soit, c’est le prendre en considération dans toute sa globalité quand il se présente à nous. Partir puis revenir. Il faut y voir deux sens à cette sortie passagère ou au long court. Voyager, tracer sa route à deux roues dans ce monde qui nous propose mille et une découvertes de notre terre et de nous-mêmes puis rentrer au bercail ou partir deux trois quatre ou cinq heures de la maison en ayant la chance de revoir les yeux de nos enfants qui nous manquent, tant leurs couleurs et leur amour nous évadent de la violence quotidienne de la vie. Dans les deux cas, revenir sain est sauf en questionne plus d’un sur la planète cycliste en ce moment. Le cyclisme est-il en grand danger dans sa pratique à tous niveaux ?    

La mort de Michele Scarponi, l’étendard  d’une nouvelle conscience entre nous ?

L’émotionnel en prend un sérieux coup depuis la mort de Michele Scarponi, comme si une part de nous avait été accidentée ce jour-là. Elle s’ajoute à celles de nombreux coureurs morts en compétition ou des anonymes proches ou lointains de notre cercle de passionnés. L’agression de Yoann Offredo (Wanty-Groupe Gobert) a aussi remué le couteau dans la plaie entre automobilistes et coursiers. Alors, le respect est une question de bon sens, mais le bon sens dépend de chacun de nous. Son curseur parait placé du côté des cyclistes victimes plus que du côté des automobilistes agresseurs en puissance. Et je me garderais bien de le positionner dans le camp des deux roues. Disons que je le place au milieu, pour que la guerre cesse une bonne fois pour toute et que nous repartions sur de bonnes bases/routes tous ensemble.

Crédit photo : Astana – ProTeam

Un coup cycliste, un coup automobiliste, je suis les deux alors prudence

Cycliste ou automobiliste, chacun défendra sa patrie mais bien souvent nous sommes les deux. De l’intérieur de ces camps nous connaissons les dangers de la route. Aucune protection mis à part le casque pour l’un, carapace de tôle pour l’autre, abri inégal. Mais chacun a le devoir de se protéger de ses imprudences. Et on en revient toujours au même, le curseur est dans notre camp…

La vidéo qui crée la polémique chez les cyclistes au sujet de la sécurité routière.

@RoutePlusSure

 

 

1 COMMENTAIRE

  1. Cette vidéo est lamentable, elle prend appui sur un cas particulier dans le comportement d’un cycliste, pour induire une conclusion d’ordre général, une type de raisonnement à la fois banal et malheureusement si fréquent… Les questions du « vivre ensemble » , d’intolérance, d’agressions physiques ou verbales, etc… sont trop souvent mises en avant, en premier lieu par les premiers responsables ou promoteurs de la société contemporaine, pour penser que le problème des cyclistes sur la route ne ferait pas partie de l’évolution générale des comportements. Quant à se positionner « au milieu », cela ne me parait pas très équitable : En premier lieu parce que sans rechercher l’origine ou les causes des accidents, ce seront toujours les cyclistes qui payent le prix fort, les blessures ou la mort . D’autre part, la position au milieu, je veux dire en milieu de chaussée est toujours très dangereuse ! Le pire est de ne pas savoir choisir, aller à droite ou à gauche, car cela devient très accidentogène… Parfois et en ce moment surtout, j’en vois qui se réfugie à droite, à l’extrême-droite même, par crainte ou recherche de tranquilité, et c’est une erreur qui peut s’avérer fatale ! Essayons de conserver l’essentiel, la distance réglementaire du respect réciproque à 1,50 m, et tout sera possible pour les cyclistes, y compris doubler à gauche, ce qui serait quand même assez fort de café ! De grâce, car c’est pas le pen d’en rajouter, il faut pas tout mélancher !

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